Chapitre 11

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Point de vue d'Iwaizumi.

Calme. Tout était calme, je me sentais si bien, comme dans un cocon. Une texture duveteuse m'enveloppait, réchauffant chaque centimètre carré de ma peau.

Qu'est-ce que c'est que ce bruit?

Mon coeur se mis à tambouriner dans ma poitrine quand je repris mes esprits. Le match.
Le son des sirènes résonnèrent dans mes oreilles, faisant bourdonner ma tête. Il se faisait de plus en plus fort, et je papillonnais des yeux, ébloui par les néons. Il me fallut quelques secondes pour comprendre où je me trouvais. Lentement, je tournai la tête vers la droite, mais une main se plaqua contre mon torse, me stoppant dans mon mouvement.

- Monsieur, ne tournez pas la tête. Vous êtes tombé sur le dos, on ne connait pas l'ampleur des dégâts. N'aggravez pas bêtement votre cas. tonna une voix depuis ma droite.

L'ambulancier qui venait de m'arrêter se releva pour se pencher au-dessus de moi, s'harponnant à une anse. Soudainement, des spasms musculaires arpentèrent le haut de mon corps, et inconsciemment, je tentai de bouger mais impossible. Mon corps entier était plaqué, m'empêchant tout mouvement, comme si j'étais ficelé.

Je baissai alors les yeux pour voir que ce que je croyais être un cocon duveteux était en réalité une civière dont les sangles drues m'encordaient avec une couverture de survie. L'éclat argenté me ceignait, diffusant des ondes de chaleur que ma peau soutirait sans retenu. La lumière blanche artificielle de l'ambulance se reflétait quant à elle dans le doré de la couverture, apaisant l'ambiance stressante du camion.

- Nous sommes seuls dans le camion? lançai-je plus sèchement que je ne l'aurais voulu à l'ambulancier, légèrement irrité de ne pas pouvoir bouger et vérifier par moi-même.
- Oui. Vous vous êtes évanoui de douleur quand nous vous avons pris en charge. On vous amène à l'hôpital de Byoin où le Dr. Miroto vous attend pour vous opérer d'urgence.

Soudainement, un éclair électrisa mon esprit, me balançant en mémoire des flashs. Ma chute. Mes idées étaient maintenant plus claires et je commençais à ruminer. Où sont-ils? Tōru et elle? Ou l'a-t-il emmenée? Qu'est-ce qu'elle fait? Est-elle en colère? Inquiète?

Mon esprit était étouffé par toutes ces pensées qui l'envahissaient, et mon cœur ne tarda pas à suivre le mouvement me sentant rapidement suffoquer.

L'électrocardiogramme émit un son strident qui ricocha contre les parois métalliques de l'ambulance, créant un écho sanglant. Les accords de l'appareil se faisaient de plus en plus stridents au fur et à mesure que mon rythme cardiaque s'emballait face à mes reflexions.

- Monsieur calmez-vous! Respirez lentement par le nez et soufflez par la bouche. Votre coeur ne doit pas s'emballer. s'inquit de m'ordonner l'ambulancier, assez fort pour se faire entendre à travers les échos. Vos amis nous suivent en voiture, vous n'êtes pas seul. poursuit-il espérant que ça me calmerait.

- Mes amis? demandai-je entre deux souffles.

- Oui, un homme qui s'est présenté comme votre meilleur ami et une femme. insista-t-il en zieutant l'appareil. Voyant que mes constantes redescendaient, il continua. Ils ont insisté, enfin surtout la jeune femme, pour nous suivre jusqu'à l'hôpital.

Ils m'ont suivi?

Je voulais être en colère contre Oikawa de m'avoir suivi avec elle, mais je n'y arrivais pas. Tout simplement parce que j'étais soulagé et rassuré. Je ne savais pas ce qu'il se passait et être seul dans l'inconnu, c'est terrifiant, mais savoir qu'ils étaient là, derrière moi, me réconfortait.

L'un pour l'autre (Iwaizumi x Reader)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant