Juliette, de nos jours
Nous arrivâmes sur l'île de Minorque les premiers un samedi matin de début juillet. J'adorais cet endroit, la villa était magnifique, pourvue d'une piscine arborée et donnant sur une plage privée. Nous avions 6 chambres étalées dans la maison, une salle de cinéma, un jacuzzi, une magnifique terrasse.
Je me fichais du luxe mais je devais avouer que mes moments ici étaient tous agréables. Je m'étais faite à l'idée que nous aurions des invités, aussi, cela freinerai surement Adam dans ses dévers.
J'allais poser mes affaires dans notre chambre quand Adam me surpris en me prenant dans ses bras, tendrement, me chuchotant à quel point il était heureux d'être ici en vacances avec moi. Je retrouvais l'Adam de nos débuts avec plaisir. Je n'oubliais rien, bien sûr, mais depuis mon plus jeune âge, j'avais appris à apprécier à sa juste valeur chacun des moments agréables que je pouvais vivre et faire l'amour avec Adam quand il était si adorable était un de ces moments agréables.
Les invités arrivèrent le surlendemain, certains avec leur épouse, d'autres seuls. Nous étions trois couples et trois hommes seuls, dont Hélène et Arnaud.
Mon cœur se pinça à nouveau en les voyant ensemble, ils semblaient si heureux, si complémentaires. J'avais rêvé si fort d'avoir la place d'Hélène...Mais Arnaud méritait quelqu'un comme elle, quelqu'un de stable, de normal, qui avait des choses à apporter aux autres. Pas une coquille vide comme moi.
Les premiers jours se passèrent merveilleusement bien, nous profitions du beau temps, de cette île magnifique, des repas délicieux préparés par les employés d'Adam.
Le vendredi qui suivit, un des clients proposa une sortie en discothèque. Voyant le vent tourner, je commençais par refuser mais l'insistance d'Hélène ne nous laissa pas le choix ni à Adam ni à moi. Elle insista aussi pour m'emmener faire les boutiques afin de trouver une tenue et m'offrit même une robe qu'Adam allait détester.
Les rues de la petite île étaient étouffante par cette journée d'été. Le chapeau de paille que je portais n'était pas de trop, le soleil brulait mes orteils pourtant laissé à l'air dans ces jolies sandales camel. Nous avions fait un arrêt en terrasse pour prendre un rafraîchissement. Marcher le long du port, flâner dans les rues aux maisons colorées, c'était vraiment les vacances.
Le soir même, et sur insistance d'Hélène, je portais son cadeau. Une robe dos nu noire, patineuse, m'arrivant au dessus des genoux faisant ressortir mon bronzage. Je me maquillais légèrement et sortais rejoindre ceux qui étaient déjà prêts et qui nous attendaient. Je crus vois le regard d'Arnaud s'attarder un peu plus longtemps que ne le veut la politesse sur moi mais peut-être avais-je rêvé. Hélène ne tarissait pas d'éloge et tous se sentaient obligé d'acquiescer quand Adam sorti nous rejoindre.
Il eut un temps d'arrêt en me voyant, fronça les sourcils et rugit!
— Tu compte aller où dans cette tenue? Tu es ridicule, il rit et prenant les autres à témoin, continua, elle se prend encore pour une enfant!
J'avais honte, je ne savais pas s'il fallait que je lui réponde, que j'aille me changer, je n'osais même pas regarder nos invités.
Sylvain, un des clients intervint pour dire qu'il me trouvait charmante et que vu la sagesse dont je faisais preuve, il pouvait se rassurer, je ne serais intéressé par personne d'autre que mon homme.
La réplique força Adam à sourire sans me forcer à me changer mais son attitude à mon égard avait changé, je savais qu'il me le ferait regretter plus tard.
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Toujours debout
RomanceLes cheveux emmêlés, des vêtements sales, des chaussettes trouées, elle attend sur une marche d'escalier dans cet immeuble glacial. Les larmes ont laissé des sillons sur son visage crasseux. Du sang séché sous le nez, elle à ce regard vide, usé, cel...