𝐓𝐡𝐞 𝐌𝐚𝐥𝐟𝐨𝐲 𝐡𝐞𝐢𝐫𝐞𝐬𝐬

5 ème année - Noël

C'était le dernier soir avant le départ le lendemain, Lyra et Albus n'avaient pas de retenue mais le garçon avait une ronde et c'était avec Ella.
Il n'avait pas encore convenu du reste de sa soirée avec Lyra, il verrait à ce moment-là.

Cette fois-ci les deux préfets étaient plus à l'aise, la conversation moins timide.
- Tu sais, moi depuis la première je vois qui tu es. Albus Potter le fils du héro de guerre. J'aurais jamais cru pouvoir t'adresser la parole. Il rigola un peu gêné.

- Je ne suis pas un courageux Gryffondor comme mon père, ni aussi peu accessible.

Les deux continuaient à avancer dans les couloirs, brisant le silence.

- Lyra vous êtes comme des frères et sœurs non? Sa poitrine se bloqua à l'entente de ce nom.

- On a été élevés ensemble c'est vrai mais on est devenus vraiment amis lorsqu'on est entrée à Poudlard. Les deux moutons noirs de leur famille respective, dit-il ironiquement.

- J'aimerais pouvoir avoir quelqu'un avec qui être aussi proche. Malgré vos différences, vous êtes fusionnels vraiment.
Albus se mit à sourire malgré lui.

Bientôt, la ronde se finit.
- Bonne nuit, dit la brune en lui souriant.
- Bonne nuit.

Et il fit demi tour pour aller dans sa salle commune.

Petit point qu'il n'avait pas pensé le dernier soir avant les vacances, les serpentards faisaient la fête.

La musique lui cognait aux oreilles, les gens le bousculaient et la soirée semblait avoir déjà commencé depuis bien longtemps. Quitte à être là, autant un peu profiter de la fête, Lyra devait sûrement être entrain de faire la même chose chez les gryffondors.

Il s'approcha de la table où étaient posés les alcools et se servit un shot avant de l'avaler cul sec, ça allait le détendre.

- Heyyy Aaaaal mon poooote comment za va toi? Arriva Luke devant lui.
- Tu devrais t'asseoir toi non?
- Nan nan t'inquiète tout va
trèèèèès bien. Albus le prit par l'épaule pour l'amener dans un coin moins agité.
- Luke alors au moins-

Il s'arrêta d'un coups, comme impossible d'effectuer un seul mouvement. Son regard tourné vers un coin de la salle commune.

Parkinson, assis comme un prince dans un fauteuil avec elle, elle sur ses genoux. Son regard prédateur posé sur elle avec une main à sa cuisse l'autre à la taille alors que la jeune fille visiblement ravie s'appuyait légèrement sur le dossier du fauteuil d'un air charmeur. Puis il la lorgna, remonta sa main à son visage, caressant ses boucles et l'approcha de lui pour l'embrasser.

(Nightcall - London Grammar)

Albus sentit une douleur le prendre à la poitrine, sa respiration se couper et une haine se répandre dans tout son corps.

Il ne fit pas attention aux gens qu'il bousculait en partant et grimpa à la tour d'astronomie.
Lorsqu'il passa la porte, le vent froid de l'hiver le prit de plein fouet. Il se rapprocha d'une des colonnes se mordant la lèvre et sans réfléchir, envoya son poing dedans. Maintenant il avait mal dans tous les sens du terme. Il regarda sa main, sûrement un truc cassé et il saignait, pas grave. Le garçon sentit les larmes couler silencieusement sur ses joues.

Qu'est-ce qu'il croyait, qu'elle n'embrasserait jamais aucun garçon appart le fameux Maxime? Qu'il serait à jamais le seul garçon à être amoureux d'elle? Il était pitoyable.

Le serpentard resta un certain temps à la tour mais finalement se dit que la meilleure option serait de boire pour oublier. Il revint à la salle commune, ne regarda même pas si ils étaient toujours là et attrapa une des bouteilles d'alcool au hasard, avant de la descendre rapidement, assis sur une appuie de fenêtre. Avec les lumières des néons, personne ne verrait ses yeux rouges. Tentant d'ignorer la douleur dans sa main.