Blanche - Itadori x OC - Tome 1

14. Jusqu'à la mort

Vous a t-on déjà dit que lorsque l'on rencontre notre âme sœur, cela devient une évidence ? Si vous vous êtes déjà questionné sur cela, sachez qu'il n'y a rien de plus vrai. Itadori et Tatsuki en était la preuve. Le jeune homme le savait. Depuis bien longtemps. Depuis le premier regard. Enfin son âme, lui, le savait, du plus profond de son inconscience. Comment avait il fait pour ne pas l'avoir compris ? Tant de légendes et d'histoire se racontaient sur cette expression, "âme sœur". Mais lui, une seule l'avait percuté. Celle contait par sa grand mère.

- Savais tu, qu'avant ta naissance, ta vie avait défilé devant toi ? Que tu avais vu chaque malheur, chaque larme. Mais surtout, que tu avais vu du bonheur. Pas n'importe quel bonheur, mon cœur. Ce que tu vis là, ce n'est pas du bonheur.

Avec un sourire espiègle, Itadori prit la parole.

- Mami, j'ai eu un paquet de bonbons à moitié prix. C'est ça le bonheur, le vrai.

Un rire cristallin s'echappa de la vieille femme.

- Crois moi, avant ta naissance,  tu as vu le vrai bonheur. Et ce bonheur se tenait à côté de toi, à regarder ta vie défiler. A tenir ta main alors que ton cœur se brisait de ce que tu allais subir. Et ensuite, tu as été aspiré. Dans un corps. Beaucoup plus petit, moins efficace. Mais surtout, arraché de cette main qui te tenait. Pourtant, l'énergie entre vous deux était terriblement vibrante et forte. C'était comme si un seul et unique bracelet maintenait vos poignets l'un à l'autre. Puis, il s'est retrouvé brisé, t'offrent une marque à vie à cet endroit précis. Pour moi et ton grand père, c'était notre cheville. Et donc, en te retrouvant dans ton corps, ton lien a été arraché. Mais sa marque restera.

Sa douce main attrapa la poignet de son petit fils, où une marque de naissance trônait, tel un bracelet.

- Et c'est pour ça que tu pleurais. Enfin, toi, non. Ton lien était tellement fort. Ton amour était tellement puissant que ton cœur s'est arrêté. Tu as préféré la rejoindre tout de suite. Que t'as t'elle dit quand tu es retourné près d'elle ? Je ne sais pas. Mais elle t'a fait revenir. Quelques minutes plus tard, ton cœur s'est remis à battre et tu as pleuré. D'avoir perdu ton âme sœur. Puis, tu t'es retrouvé dans les bras de ta mère. Et tes pleurs ont cessé. Car tu avais récupéré un autre lien, tout aussi puissant qui t'as  laissé une autre marque.

Et elle désigna son nombril.
Itadori sourit face aux vieilles histoires de sa grand mère. Pas moins irréalistes que merveilleuses.

Et la voilà. Son âme sœur. Cette histoire venant de sa grand mère est peut-être infondée, mais il aimait y croire. Encore plus à la vue de la marque de naissance au poignet droit de Tatsuki, à l'image d'un bracelet.  Le bonheur était enfin arrivé. Les jours les plus heureux de sa vie sont à venir. Avec elle. Car oui, ce n'était pas une histoire de quelques mois. Itadori n'en avait rien à faire de l'amour de jeunesse qui ne durait pas. Car ce n'était pas de l'amour de jeunesse. C'était l'amour d'une vie. Celle avec qui il s'imaginait un avenir. Au delà de cette sentence, de cette condamnation qu'on lui avait imposé. Plus que jamais, il voulait vivre. Même s'il devait retenir Sukuna toute sa vie. Pourquoi n'aurait il pas droit au bonheur ? Ce bonheur qui était au bout de ses doigts. Pourquoi n'aurait il pas droit à une maison, une femme et des enfants ? Cette pensée semble bien cliché et idyllique pour un garçon comme lui. Mais tel était ce qu'il voulait : être un exorciste qui serait au service des autres, au service du bien. Et surtout, vivre ces aventures avec elle.  Loin des histoires typiques, ils auraient fait vibrer le monde en se battant l'un près de l'autre. Pourquoi devrait il mourir ?
De chaudes larmes inondèrent son visage. Ses bras s'enroulèrent autour des hanches de la jeune fille encore endormi. Et dans un dernier espoir, il chuchota :