Blanche - Itadori x OC - Tome 1

8. Qu'est ce que l'amour ?

Ces dernières nuits, Tatsuki faisait encore et toujours ces "cauchemars". Elle se surprenait de plus en plus à les aimer, ce qui la rendait folle. En conséquences de ces rêves érotiques, elle ne se sentait plus capable d'être prêt de Satoru. Le son de sa voix, ses sourires, son toucher, tout lui retournait l'estomac. Elle se retrouvait hésitante et fragile face à lui. Son seule remède n'était qu'Itadori. Auprès de lui, c'était tout le contraire. Il n'y avait pas de fragilité ou de doute. Elle se sentait forte et confiante. Et Satoru n'occupait jamais ces pensées lorsqu'elle était avec le rosé. La jeune Tatsuki s'était persuadée de ses sentiments pour son professeur, à force d'y penser. Mais que connaissait t-elle à l'amour ? Était ce sensé la rendre aussi peu sûre d'elle ? Elle ne s'était même jamais embêté à se poser la question. Ni si l'amour devrait la rendre fragile, comme avec Satoru. Et encore moins si l'amour devait la rendre confiante, comme elle se sentait avec Itadori. Et pourtant l'évidence était là.
Toutes ses nuits, elle s'était retrouvé dans la chambre d'Itadori. Il n'y avait plus aucune logique de l'identifier comme la chambre du rosé. Elle avait, chaque nuit, apporté un peu d'elle. Ses peluches de pokémon, ses bougies, son oreiller. Cette chambre était désormais aussi la sienne. Mais aucun des d'eux ne s'en était même rendu compte. Ses sous vêtements avaient trouvé place parmi ceux du rosé. Son gel douche, dont Itadori adorait l'odeur, trônait sur l'étagère.
Alors, lorsqu'à trois heures du matin, la jeune fille ne s'était toujours pas introduit dans sa chambre, Itadori s'était inquiété. C'est ainsi qu'il s'était retrouvé dans la chambre de sa belle, une poêle à la main. La jeune fille était en pleurs sur son lit. Ces larmes brisèrent le cœur du jeune homme. Jamais il n'aurait pensé avoir aussi mal de voir quelqu'un dans cette situation. En douceur, il s'approcha d'elle et lui caressa la tête.

- Qu'est qui t'arrive, ma rose ?

- J'ai mes règles.

- Et ?

- Ça fait mal, imbécile.

Itadori n'y connaissait pas grand chose, n'ayant jamais pris la peine de s'occuper d'une fille. Ce n'est pas pour autant qu'il ne souhaitait pas l'aider. Il ne lui fit aucune remarque, et s'était juste installé dans un coin, recherchant des méthodes pour atténuer la douleur sur internet. Ainsi, quelques minutes plus tard, les deux rosés se retrouvait sur un tapis de sport -que Tatsuki a finalement eu l'occasion d'utiliser- en position malasana. Itadori avait trouvé une vidéo de yoga permettant de soulager les douleurs et avait décider de le faire faire elle.

- Tu te sens mieux ?

- Bizarrement, oui.

- Bh, pas moi.

En effet, la position n'était pas très agréable pour un porteur de penis, ce qui fit sourire la jeune Tatsuki.

Cette nuit lui fût agréable, d'une certaine manière. Malgré ces aller-retour constant entre son lit et les toilettes, Itadori était resté près d'elle toute la nuit. Il n'avait cessé de lui parler et de lui raconter les moindres détails qui lui passait par la tête. Elle adorait l'entendre parler de ce qui le passionnait. Il était si expressif et énergique qu'il la faisait voyager juste avec la passion de ses mots. En une nuit, elle s'était retrouvé à savourer la froideur et la beauté du Canada, et la seconde d'après, à apprécier le calme et la fraîcheur des lacs de Suisse. En une nuit, ce garçon ne lui avait pas retourner l'estomac, il y avait fait imploser des saveurs, des couleurs. Il y avait mis de nouveaux rêves. Finalement, qu'est ce que l'amour ?

Le lendemain, la jeune fille s'était réveillé difficilement auprès du jeune homme, tous les deux en retard. Ils ne savaient pourquoi mais, la veille, ils ont été incapable de dormir. Ils n'en avaient pas envie. Parce que fermer les yeux signifiait remettre le voile que la désinvolture de la nuit avait enlevé entre eux. Parce que fermer les yeux signifiait devoir se séparer au matin. Parce que fermer les yeux signifiait ne plus se voir. Parce que fermait les yeux signifiait, que demain, leur voyage serait fini. Et chacun espérait voyager de nouveau ensemble, chaque soir, jusqu'à la fin.