Après nous (BXB)

Chapitre 9

Les rayons du soleil qui passaient à travers la fenêtre à cause du manque de rideaux me réveillèrent.

Si je comptais rester ici, il allait absolument falloir que je pense à en acheter un parce que je ne pourrais pas supporter de me lever tous les jours hyper tôt à cause de ça.

Ethan, lui, ne semblait pas dérangé par la lumière parce qu'il dormait comme un loir. Il devait avoir le sommeil facile. C'était sûrement pour cette raison qu'il n'avait pas de rideaux...

Son bras était en train de pendre au dessus de mon matelas.

Je fixai son bras qui m'avait enlacé par derrière hier et sa main encore blessée d'avoir cogné Jules.

Penser à lui me rappela alors qu'il était sorti cette nuit.

À quelle heure était-il rentré ?

Je regardai autour de moi pour voir si quelque chose aurait changé miraculeusement dans la pièce me donnant un indice sur ses activités nocturnes, mais comme par hasard il n'y avait rien.

Je me retournai pour reprendre ma pseudo contemplation de Ethan. Son pied dépassait de la couverture et tout le reste de son corps était caché par cette dernière à part son visage endormi et sa tignasse avec ses petites bouclettes rousses.

Trop mignon...

Je secouai la tête rouge de honte d'avoir pensé ça et je me tournai vers la table de chevet pour voir l'heure sur le réveil.

07:20.

Ah oui quand même.

En allant faire des courses, il allait vraiment falloir que je pense à acheter des rideaux. Que ça plaise ou non à Ethan ça revenait au même.

Le seul problème c'était que je devais à tout prix économiser, mais à quoi bon au final ?

Je n'allais jamais avoir assez d'argent pour me payer un nouvel appartement d'ici septembre. Nous étions début juillet certes, mais l'argent ne tombait pas du ciel.

Je soufflai et me levai.

Je devais aller chez moi en plus.

Ethan allait m'accompagner au moins...

En vérité, je savais pas dire si ça me rassurait ou non parce que dans un sens, j'étais content qu'il vienne parce que si mon père était là, il allait pouvoir me soutenir un peu entre guillemets, mais en même temps, si mon paternel était vraiment présent, ça risquerait de barder avec Ethan et on sera dans la merde jusqu'au cou.

Littéralement.

Je soufflai et me rallongeai en fixant le plafond comme j'avais l'habitude de le faire chez moi.

Ethan bougea alors un peu à côté dans le lit. Sa tête se tourna et ses yeux s'ouvrirent. Un sourire se traça sur nos visages en même temps quand on se vit.

— Coucou, dit-il d'une voix rauque parce qu'il venait de se réveiller.

— Salut. Ça va ?

Il opina du menton en passant sa main qui pendait au dessus de mon matelas sur son visage pour se réveiller un peu. Il jeta un coup d'oeil au réveil et souffla quand il vit l'heure.

— Tu es réveillé depuis longtemps ?

— Pas vraiment.

— Il est trop tôt ! dit-il en se retournant et en plongeant sa tête dans l'oreiller, ce qui me fit rire.

— Tu te lèves plus tard d'habitude ?

— Ah oui beaucoup plus.

— On pourra acheter un rideau ?