Après nous (BXB)

Chapitre 15

Je sonnai à la porte de l'appartement de Corentin et il vint m'ouvrir quelques secondes plus tard.

Un sourire se traça sur son visage quand il m'aperçut :

— Coucou !

Je le saluai à mon tour et entrai chez lui.

Il alla s'assoir devant un match de foot et je fonçai dans la chambre d'ami pour aller chercher mon sac que je n'avais pas pris le temps de vider hier soir.

Je revins ensuite dans le salon et lorsque Corentin me vit, il écarquilla les yeux.

— Qu'est-ce que tu fais là, tu déménages ?

— Je repars là-bas, mais merci de m'avoir accueilli cette nuit.

— Attends comment ça tu « repars là-bas » ? me demanda-t-il en éteignant la télé avant de se retourner.

— Je retourne chez Ethan.

— Mais tu ne peux pas ! C'est un putain de dealer Rafaël !

Il n'avait pas dit mon surnom. Il n'était vraiment pas d'accord avec mon choix.

— Tu ne sais pas tout Corentin.

— Non, et je n'ai même pas envie de le savoir en vérité.

— Tu ne la sauras pas. Mais dans tous les cas, je fais ce que je veux. Je t'apprécie beaucoup tu le sais, mais c'est mon choix te retourner là-bas.

— Il t'a embrouillé le cerveau. C'est un meurtrier ! cria-t-il en se levant.

Je ne répondis rien.

J'aimais Ethan, mais ses activités illégales avaient sans doute tuées des gens alors je ne pouvais pas le nier.

Cependant, je connaissais les raisons de ce qu'il faisait et je comprenais ça.

Il me regarda quelques secondes se demandant sûrement si je n'étais pas devenu fou, mais il finit par hausser les épaules et par détourner le regard en disant :

— Tu fais ce que tu veux, mais crois-moi que tu vas le regretter et qu'il va te faire souffrir.

Je baissai les yeux vers mes chaussures par automatisme sans trop savoir pourquoi au final et après quelques minutes, je relevai la tête :

— On verra bien. Je te laisse. Merci encore de m'avoir accueilli chez toi cette nuit.

— Il n'y a pas de quoi. Reviens quand tu veux. Tu pointeras vite le bout de ton nez tu verras.

Il commençait sérieusement à me soûler.

J'étais assez grand pour décider tout seul, non ?

Je marmonnai quelque chose d'incompréhensif énervé et je sortis de l'appartement.

Je claquai un peu la porte derrière-moi en tentant tout de même de retenir ma colère et je descendis les marches de l'immeuble en courant à moitié pour finir par sortir du bâtiment.

Je me dirigeai vers la voiture, mis mon sac dedans sur la banquette arrière et je démarrai, direction le centre-commercial.

Je devais aller chercher Ethan au boulot.

Une heure était passée depuis ce qui avait eu lieu dans les vestiaires du café et j'étais dans un déni complet.

La première chose que je ne comprenais pas était que je ne savais à présent plus la relation que nous entretenions tous les deux. Nous étions d'abord amis, ensuite il avait décrété que nous ne l'étions plus – à bien y réfléchir c'était sans doute à cause de ses pratiques illégales –, nous étions après redevenus amis et maintenant eh bien c'était le flou. Donc il faudrait que je me renseigne, mais je me voyais mal lui poser la question de si nos étions en couple ou non.