Je pense que j'avais trouvé mon coin préféré dans la maison de Ethan.
J'étais en train d'observer une famille de parents avec trois enfants en train de promener leur petit Teckel qui n'arrêtaient pas de tirer sur sa laisse. Les deux plus grandes filles étaient en train de jouer devant le chien qui était tenu par le père qui se trouvait à côté de sa femme qui tenait par la main son très jeune fils. Un sourire était plaqué sur leurs visages. Ils semblaient tous heureux.
Ma tête reposait contre la vitre froide de la fenêtre et j'avais mal à la tête à force d'avoir trop pleuré.
Ce n'était qu'après avoir fait ma crise que je m'étais rendu compte que tout le monde m'avait vu pleurer et que je m'étais littéralement tapé la honte.
Ethan lui était en bas en train de ranger les courses et il m'avait promis de me monter un verre d'eau pour parvenir à mieux avaler un Doliprane qui se trouvait toujours sur le bureau.
Et dire que je m'étais dit que je n'avais pas le droit de pleurer parce que Ethan vivait sans aucun doute pire que moi... C'était clairement du foutage de gueule je vous le concédait.
Je soufflai un bon coup exaspéré et fatigué puis je me décalai pour réduire un peu mon mal de tête qui était accentué par la surface froide de la fenêtre.
Un bruit de porte qui s'ouvre se fit soudainement entendre et je relevai la tête – ce qui me provoqua sans surprise un lancement dans le crâne –. Ethan pénétra dans la pièce un verre d'eau à la main, un grand sac qui contenait je-ne-sais-quoi et son éternel sourire plaqué sur son visage. Voir ce dernier me fit sourire aussi. Il me rassurait dans un sens, il me montrait que tout allait bien bien dans un sens.
Il monta sur mon matelas pour s'approcher de moi, me tendit le verre d'eau que j'attrapai avec un remerciement et il alla chercher un médicament sur le bureau qu'il me ramena tout en cachant un peu son sac derrière son dos.
Il s'assit sur le lit non loin de moi et il me regarda avaler difficilement mon Doliprane et je posai mon verre à moitié vide par terre derrière le lit.
— Tiens ! s'exclama-t-il tout en me tendant le sac.
— Qu'est-ce que c'est ? le questionnai-je avec un froncement de sourcils en le prenant.
— Pratiquement rien, mais ouvre-le.
Un sourire curieux se traça sur mon visage et je l'ouvris pour découvrir... un rideau rouge exactement de la même couleur que le drap de son lit.
J'avais complètement oublié que je lui avais demandé si nous pouvions en acheter un. J'allais peut-être dormir un peu plus longtemps comme ça.
— Merci, le remerciai-je sincèrement avec un sourire.
Ça me faisait plaisir qu'il ait pensé à moi et qu'il ne l'ait pas oublié.
— De rien.
Un silence qui ne m'étonnait même plus maintenant s'installa, mais cette fois ci je ne le trouvai pas gênant.
— On doit parler Raf'.
Merde. J'adorais ce silence moi.
— De quoi ?
— De ce qu'il s'est passé.
Je songeai à lui dire non, cependant quelque chose me disait qu'il n'allait pas lâcher aussi facilement, surtout que nous habitions dans la même maison maintenant, la conversation qu'il désirait tant allait être difficile à éviter.
— D'accord... dis-je dans un soupir.
Alors que je m'attendais à ce que son éternel sourire se plaque sur son visage, il n'en fit rien. À la place, il prit un air sérieux que je ne lui connaissais pas.
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Après nous (BXB)
RomansaRaphaël est un étudiant en couple depuis maintenant plus de trois ans qui apprend par son petit-ami qu'il l'a trompé. Détruit et sans domicile, il va retourner chez ses parents à Nice où il va découvrir ce garçon d'à côté. C'est un nouveau départ po...