Dans un monde ravagé par les démons, quelques personnes tentent de survivre en se battant de toutes leurs forces. On les a appelés les pourfendeurs de démons. Ils œuvrent en secret, à l'insu du gouvernement et combattent sur le terrain de jeu de leu...
Aujourd'hui, Tanjiro se repose. Comme il le fait depuis qu'il est rentré, il y a deux jours maintenant. Nezuko veille sur lui la nuit, et le jour, c'est moi qui veille sur eux.
J'ai reçu une réponse de Giyu, il m'a dit qu'il arriverait cette nuit. Je vais devoir m'éclipser de la cabane sans un bruit et le retrouver dans la forêt.
Je n'ai pas parlé à Urokodaki de toute cette histoire et heureusement d'ailleurs, sinon il m'aurait prise pour une folle. Mais je vais tout de même lui faire passer le message.
Lorsqu'Urokodaki s'endort, au terme d'une journée d'entraînement avec moi plus qu'épuisante, je saute sur l'occasion. Je fais signe à Nezuko de ne pas s'inquiéter, et je sors.
Armée, comme toujours, parce qu'on ne sait jamais. Et comme ma dernière expérience de sortir la nuit sans katana c'est très mal terminé, je le garde toujours auprès de moi. Même quand je dors. Je crois que je suis devenue un peu parano.
Je lui ai donné rendez-vous au rocher que Tanjiro a coupé en deux. Je vérifie vite fait qu'il n'a personne dans les parages. Parfait, il n'est pas encore arrivé.
- Sabito ?
Le jeune homme apparaît petit à petit en face de moi. Il me fait un grand sourire. Pour la première fois depuis des années, il pourra reparler avec son frère.
- Merci, me dit-il.
Dans la paleur de la lune, on distingue très clairement qu'il n'est pas vivant. Il est lumineux et éclaire faiblement les alentours. Son aura aussi est différente.
Je sens la présence de Giyu au loin. Dans quelques instants, il sera là. Je monte me percher dans une branche. Avec le feuillage épais de l'arbre, Giyu ne me verra pas, mais moi, je les verrai.
Giyu apparaît d'un coup. Nous, les piliers, nous avons des sens sur développés et nous pouvons atteindre des vitesses vertigineuses qui peuvent donner l'impression à n'importe qui que l'on se téléporte.
Le pilier de l'eau écarquille les yeux. Son masque tombe face à lui. En quelques secondes. Ses bras pendent inutilement le long de son corps. C'est sa manière d'être surpris.
- Giyu.
Il n'en faut pas plus pour que le pilier s'élance vers lui et le prenne dans ses bras. Il enfoui sa tête dans l'épaule de la pâle projection de Sabito. De peur qu'il disparaisse à nouveau, Giyu serre le haori de Sabito entre ses mains.
Ce dernier pose sa tête contre lui et ferme les yeux. Il le serre contre lui. De la où je suis, je peux clairement voir un sourire se dessiner sur le visage de Sabito.
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Ils sont heureux tous les deux. Deux frères qui se retrouvent après une longue séparation. Comme leur conversation est privée, je ne vais pas les écouter.
Perchée à quelques mètres au-dessus du sol, je ne bouge pas. Fuji vient d'apparaître devant moi d'un coup. J'ai failli tomber de ma branche. Elle me fait un grand sourire. Cette situation a l'air de la faire rire.
