Chapitre 9 : Emma

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J'ai passé la nuit dans les bras de Théo et pour la première fois depuis une éternité, il me semble, j'ai dormi et quand je dis dormie c'est sans cauchemar.

J'ai dormi dans ses bras, au chaud.

Le petit problème, c'est que je ne me sens pas très bien, j'ai mal à mon ventre, et j'ai la nausée. Ça fait seulement une demi-journée que je suis rentré à la maison et je me sens déjà à l'agonie.

Je secoue Théo qui est allonger à coter de moi et qui dors comme un loir.

- Théo réveille-toi !

- Hmmm.

Je le secoue encore et me lève pour aller dans la salle de bain.

Je me regarde dans le miroir, on dirait un fantôme, on pourrait presque voir à travers mon visage tellement il est blanc.

J'ai la tête qui tourne, je sers le lavabo qui est juste en face de moi.

Un Théo encore endormie passe la tête pars la porte et me regarde. Voyant ma tête, il doit comprendre car il s'approche de moi et m'attire contre lui. Il pose sa main sur mon front.

- Tu es bouillante, constate-t-il.

Je lui souris faiblement. Je sens mes forces m'abandonner, mes jambes cèdes sous mon propre poids et je tombe dans les bras du jeune blond.

Il me rattrape et passe une main dans le bas de mon dos et une sous mes genoux. Il me ramène sur le lit.

- JULIEN !

- Théo... arête de crier... s'il te plait.

J'arrive à peine à aligner trois moi, je me sens mal, j'ai l'impression que je vais mourir.

Julien arrive en courant dans ma chambre paniquer.

- Qu'est-ce qu'il se passe, putain ? Pourquoi tu cries ?

Son visage passe de Théo a moi, et comme une révélation, il comprend. Il ressort et reviens cinq minutes après avec de l'eau et un gant.

- J'ai appelé un médecin, ils vont arriver.

Julien a l'air paniquer, mais pas la peine de s'inquiéter, je vais bien, j'ai juste un peu de fièvre, ça arrive à tout le monde.

- Pas la peine, je vais bien.

- Tu rigole là ? Tu vas bien ? Tu ne t'es pas vue dans un miroir sérieux.

Ça va, pas la peine de s'énerver, ah ses mecs, toujours à s'inquiéter pour rien, je ne suis pas en chocolat, j'ai l'habitude de me débrouiller toute seul. Je n'ai jamais eu besoin de personne, même à l'agonie comme aujourd'hui je m'en suis toujours sortie.

J'entends quelqu'un arriver en courant, la porte s'ouvre d'un coup sec sur Lucie.

- Les gars les médecins sont là, ils vont monter.

J'ai l'estomac nouer, je crois que je vais vomir.

Au même moment ou les médecins entre dans la pièce je me lève et pars en courant aux toilettes pour rentre tous ce qu'il me restait dans l'estomac.

Une fois terminer, je me relève non sans difficulté. Je marche en titubants jusqu'au lavabo et me rince la bouche.

Je sors de la salle de bain et retourne me coucher.

Un des médecins, une femme, s'approche de moi et prend ma température.

- 41°

Oula, autant ?

Théo et Julien me regarde avec des yeux réprobateurs.

- Depuis quand est-elle comme ça ? Demande la docteure au deux jeunes garçons présents avec nous dans la pièce.

Eh oh je suis là, à croire que personne ne me voit sérieux.

- Hier soir, elle avait 38,5° de température. Sa c'est aggraver se matin.

- Et a-t-elle des antécédents ou autre ?

Julien me regarde quelque seconde et regarde de nouveau le médecin.

- Elle a reçu une balle dans le ventre il y a treize jours. Elle est sortie de l'hôpital hier aprèm.

Elle s'approche de moi et s'assoie sur le coter du lit.

- Faite moi voir ça.

Je soulève mon t-shirt et enlève mon pansement qui lui est plein de sang.

- Qu'elle est votre nom jeune fille ?

- Emma, Emma Davis.

Elle met des gants blancs et prend un stylo avec une petite lampe blanche au bout.

- Je vais regarder votre blessure, dites-moi si je vous fais mal.

J'hoche la tête et elle commence son inspection.

- Avez-vous des médicaments à prendre ?

- Oui, elle a de la morphine.

Théo me lance des regards à chaque geste et parole de la femme médecin.

- Ok, je vois.

Elle continue sont inspection.

- Elle est simplement en anémie, son corps essaye de combattre le plomb ingérer dans son organisme du a sa blessure. Il consomme donc tous ce qu'elle avale. Elle se consume, comme une bougie si vous préférez, ajoute-t-elle en voyant leurs regards remplis d'incompréhensions.

- Et je vais aller mieux d'ici combien de temps ?

- D'ici quelques jours si vous manger des protéines et que vous changez souvent votre pansement, tous devraient bien se passer. Et contre la fièvre on ne peut pas faire grand-chose dans ce genre de cas, a pars peut-être prendre des bains avec de l'eau froide et un gant quand vous dormez. Mais attention, il faut vite faire descendre votre température ou vos organes lâcherons. Le corps humain n'est pas sensé supporté d'aussi haute température vous avez de la chance de tenir encore éveillé.

Je hoche la tête. La docteure s'écarte et laisse place au deuxième médecin, un peu plus jeune, il doit être son assistant.

- Je vais refaire votre bandage.

Il me sourit et s'installe ou était la femme quelque instant plutôt.

Cinq minutes après, les médecins partent en me laissant seul avec le blond et le brun. Je sens que ça va être ma fête.

- Alors... Commence Julien.

- Tout va bien c'est ça ?

Je leur tire la langue et me lève.

- Tu vas où comme ça, ma jolie ?

- Prendre un bain. Vous n'allez pas m'accompagner quand même.

Julien et Théo se regarde.

- Non pas nous... Dit Théo.

- Mais Chloé et Laura oui.

Ils me font un sourire à l'allure diabolique et sorte de la pièce. Je vais prendre des sous-vêtements propres. Parce que oui le gang a été cher moi et ils ont ramené toute mes affaires, tous mes vêtements et toute mes paires de chaussure.

La seule chose que j'espère c'est que c'est une fille qui a emballé mes sous-vêtements et pas un des mecs.

Je rentre dans la salle de bain et me fait couler un bain d'eau froide. Pas trop froide parce que je n'ai pas envie de chopper un rhume.

Les filles toquent à la porte et rentre en entendant mon autorisation.

Je rentre dans la baignoire, c'est froid putain. Je vais le tuer se médecins avec ses idées à la con.

La souffrance d'une boxeuseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant