Ecrit le 27.07.2021
On dirait un ange. Tes paupières closes, ta respiration douce et régulière, ton léger sourire, tous ces détails qui me donnaient envie de te prendre dans mes bras et de ne plus jamais te lâcher.
Tu sembles si paisible, silencieux, alors qu'au dehors la vie bat son plein. J'entends la voile effleurer doucement les poutres au rythme du vent, le bruit des vagues qui s'écrasent sur la plage de sable fin, les rires, le murmure des conversations des hommes et des femmes qui se préparent, qui te préparent un avenir meilleur loin de toutes les horreurs du monde. Et loin de moi...
J'aurai pu te regarder dormir pendant encore des heures avant que tu ne te réveilles en sursaut. De petites cernes ornent tes beaux yeux bruns. Tu as un air perdu sur le visage. Je te vois regarder dans tous les sens comme pour te souvenir de l'endroit où tu te trouves. Le refuge Tommy, voilà où tu t'es réveillé.
Alors que tu continues d'observer la petite cabane dans laquelle ils t'avaient allongé pour te soigner, un voile passe sur ton visage. Un voile de lucidité. Comme si tu te souvenais de toutes les horreurs que tu avais traversées avant de te retrouver ici. Puis je vois une lueur de tristesse s'installer dans ton regard. La même que lorsque le poignard avait transpercé ma poitrine, la même que lorsque nous avons échangé notre dernier regard.
Je te vois te lever et passer à quelques centimètres de moi sans même le savoir. Je te suis alors que tu découvres le refuge, ton nouveau chez-toi. Tu t'arrêtes et observes autour de toi le monde qui s'active. Puis tes yeux se posent sur moi. Un léger sourire se faufile sur tes lèvres. Ton regard me transperce, au sens littéral du terme. Pendant un instant j'avais cru que ton sourire m'était destiné, que tes yeux m'avaient vraiment vu. Mais je me suis vite souvenu que ça n'arriverait plus jamais...
Et je te vois avancer vers moi. J'ai failli ouvrir mes bras pour t'accueillir, j'ai voulu crier ton nom pour que tu me remarques. Mais tu as continué ton chemin sans même te rendre compte qu'il ne te restait plus que deux pas à faire avant que tu ne me... traverses.
Au moment où tu as franchi la distance qui nous séparait, où ton corps a traversé le mien, une vague de chaleur m'a parcouru. Un flot d'émotions en tout genre m'a envahi. De la tristesse, de la colère, de la fatigue, de l'amour... Je ne saurai dire si ces émotions sont les miennes où si elles t'appartiennent.
Mais après une demi-seconde, quand tu as continué ton chemin, t'éloignant de moi, toute la chaleur a disparu et je ne me suis senti plus que froid et triste...
Je me retourne pour t'observer t'en aller mais je te vois approcher de Minho et le prendre dans tes bras. Une larme coule alors sur ma joue. Si tu savais tout ce que je donnerai pour être à vos côtés et vous serrez dans mes bras. A ce moment-là, je me sens si seul. Si près mais pourtant si loin de vous, de toi...
Je vous vois vous séparer et vous donner une tape dans le dos en guise de réconfort. Puis tu t'en vas vers la plage. Tes pas laissent des traces dans le sable fin. J'aimerai voir ma trace sur le sol pour me prouver que j'existe. Mais aucune trace, aucun signe ne montre que je suis bien là, que je ne suis pas qu'une ombre marchant sur la plage, qu'un fantôme incapable de partir, d'accepter que c'est fini.
Je te regarde t'assoir sur un rocher. Je reste quelques instants sans bouger avant d'avancer à tes côtés. Tu as les bras enroulés autour de tes genoux pliés et le regard tourné vers l'océan. Je vois une larme glisser sur ta peau lisse, puis deux, puis trois... Tes épaules bougent au rythme de tes pleurs, tes lèvres tremblent . Quelques sanglots sortent de ta gorge. Mon cœur se brise, je ne supporte pas de te voir pleurer sans rien pouvoir faire.
J'aimerai te prendre dans mes bras pour faire cesser tes larmes. J'aimerai te dire que tout ira bien. J'aimerai... capturer tes lèvres pour qu'elles ne tremblent plus et ne plus jamais les lâcher. J'aimerai passer mes mains dans tes cheveux, plonger mon regard dans le tien et te dire que je t'aime. J'aimerai...
Des larmes tombent en cascade sur mes joues tandis que les tiennes se calment peu à peu. Si tu savais comme j'ai mal Tommy... Ce n'est plus la braise qui me fait souffrir, ni même le poignard que je me suis enfoncé dans le cœur pour ne pas te faire plus de mal que je ne l'avais déjà fait, c'est de devoir t'abandonner, te laisser seul et partir alors que j'aurai voulu rester avec toi pour toujours.
Et j'ai si peur. Peur que ton seul souvenir de moi soit ce monstre qui a failli te tuer, peur que tu m'oublies et que tu ne penses plus qu'à Teresa. Je sais que c'est égoïste mais je ne peux pas partir en sachant que la personne que j'aime le plus au monde m'a oublié.
Tes larmes ont repris. J'observe tes yeux baissés, tes mains liées entres elles et ta bouche murmurer :
- Si tu savais comme tu me manques Newt. Je ne sais pas ce que je vais faire sans toi...
Je sens mon cœur se briser encore plus qu'il ne l'est déjà. Je suis vraiment désolé Tommy. J'aurai voulu être plus fort que ce que j'ai été, ne pas succomber à ce foutu virus. Mais je n'ai pas réussi et maintenant, la colle a séché.
Je me lève doucement, prêt à m'en aller. Je te regarde, toi, mon meilleur ami, celui qui m'a accompagné pendant tant d'aventures, et te murmure :
- Je t'aime Tommy.
Je suis résolu à partir quand j'entends quelqu'un crier mon nom. Je me retourne et vois une lumière arriver vers moi. Cette lumière se transforme peu à peu en un petit garçon aux cheveux bouclés. Je reconnais immédiatement Chuck.
Une fois à ma hauteur, celui-ci me fait un sourire d'ange puis me tend la main. Je la prends en silence et te lance un dernier regard. Tu as les yeux levés vers le ciel. Puis, Chuck me tire doucement la main et nous avançons lentement sur la plage, laissant derrière nous les morceaux de mon cœur brisé, nos corps devenant un peu plus lumineux à chaque pas.
Je n'ai plus peur. Je sais que tu es fort et que tu t'en remettras. Je suis prêt à partir même si cela veut dire ne plus jamais te prendre dans mes bras, te parler ni même te toucher. Je sais que je veillerai sur toi de là-haut. Et j'espère que lorsque tu regarderas le ciel, tu te rendras compte qu'une étoile brille plus que les autres et que tu penseras à moi. Car c'est mon amour pour toi que la fera briller.
J'ai besoin de me confier, j'ai appris que Newt était mort il y a plus de 6 mois et je m'en suis toujours pas remise 😭 Promis les autres Os seront plus joyeuses ! Sinon j'espère sincèrement qu'elle vous a plu et à bientôt !
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OS Le Labyrinthe
FanficParce que j'ai développé une passion aigüe pour le Labyrinthe et que je me devais de rajouter ma pierre à l'édifice de cette fandom de malade (je vous aime, plus particulièrement les shippers Newtmas), j'ai l'honneur de vous présenter ce recueil d'O...