Ecrit le 14.02.2023
Ce moment quand une cuvette de toilette te fait chialer, tu peux te poser des questions.
Contexte ? Contexte.
14 février, la fête des amoureux, la Saint-Valentin. Ce jour de déprime pour tous les gens qui comme moi sont en couple avec le célibat (notez l'ironie).
Je suis là posé, tranquillou bilou. Une notif me sort de mon ennui. Je me dis "chouette alors, je vais pouvoir faire quelque chose de ma vie pendant que mes colocs se préparent pour leur date". Un message de Aris qui me demande si je veux venir avec lui et Rachel au ciné. J'hésite, parce qu'aux dernière nouvelles je ne me suis pas reconverti en bougeoir. Tenir la chandelle, très peu pour moi.
Aris insiste, il insiste encore. Et comme l'être faible que je suis, j'abandonne. La réponse fuse. Ce soir, ma mèche brûlera pour éclairer leurs beaux visages tournés l'un vers l'autre. Petite précision, pour ceux qui se demandent quel couple normalement constitué inviterait un pote dans leur date, Rachel et Aris ne sont pas encore ensemble. Je dois juste venir pour leur éviter une soirée ambigüe. La chandelle donc.
Donc là tu vois je me prépare. Je me dis tant qu'à sortir, autant être classe. Qui sait, mon âme sœur me servira peut-être le pop corn et m'aura glissé son numéro entre le couvercle et le gobelet du coca. Brisez pas mes rêves.
Les deux loulous viennent me chercher tandis que Minho et sa belle chemise presque repassée s'en vont chercher la belle Harriet. On arrive au ciné. Et là j'avoue que je fais pas le fier. Je vois des couples qui sont là, qui rigolent. Ca pue l'amour si fort que ça me pique le nez. Ca me donnerait presque envie de vomir si au fond de moi mon cœur ne s'emballait pas sous la jalousie. J'ai beau dire ce que je veux, j'aimerai aussi que ça m'arrive. Et la Saint-Valentin ne fait que me rappeler que effectivement, personne ne s'intéresse à Thomas Edison, le gars lambda.
On commande les tickets, j'ai le moral dans les chaussettes. Je suis un romantique vous savez ? J'aimerai que quelqu'un vienne me chercher et m'embrasse sous la pluie ! Je veux des roses et des poèmes, des chocolats et des 'je t'aime'. Je prends le coca que le serveur me tend, j'ai beau regarder le gobelet sous toutes ses coutures, je vois pas de numéro.
Toute l'ambiance commence à me monter à la tête. Je me sens juste pas à ma place, je veux rentrer chez moi. Aris et Rachel plaisantent entre eux, moi je sens juste la flamme de la chandelle prête à exploser.
- Je vais juste aux toilettes, m'attendez pas.
Sans les regarder, je m'en vais vers les WC. Je rentre dans la cabine pour me calmer un petit peu. Je baisse les yeux vers la cuvette et je fonds en larme. Sur la cuvette, un dessin de chien qui dit "I love you". Je suis en train de chialer à cause d'une bip de cuvette de toilette, c'est bon pour vous ? Je sais pas à quel point je dois remettre ma vie en question mais là c'est trop.
Je me laisse glisser le long de la porte des toilettes et me mets en position dramatique de tous les personnages de films, les coudes sur mes genoux, la tête posée dans mes mains. Et je pleure. Je pleure parce qu'un chien m'a dit qu'il m'aimait plus qu'aucun autre humain. Ma respiration s'accélère. Mes pensées s'entrechoquent. Je comprends pas ce que c'est mon problème ? Pourquoi personne ne m'aime ?
La porte des toilettes s'ouvrent. J'entends des pas avancer vers l'une des cabines. J'essaie de ne pas faire de bruit mais un sanglot m'échappe malgré moi.
- Est-ce que ça va ?
Une voix timide demande. Je vais essayer de passer incognito.
- Je veux pas te laisser pleurer sans rien faire.
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OS Le Labyrinthe
FanficParce que j'ai développé une passion aigüe pour le Labyrinthe et que je me devais de rajouter ma pierre à l'édifice de cette fandom de malade (je vous aime, plus particulièrement les shippers Newtmas), j'ai l'honneur de vous présenter ce recueil d'O...