Chapitre dix-sept : Drowned Pages

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EDIT 07/08/2018 : LA FICTION PEUT PRESENTER DES INCOHERENCES A PARTIR D'ICI ETANT DONNE QUE JE SUIS EN TRAIN DE LA REECRIRE. JE M'EXCUSE POUR CECI. 


Point de vue Soane.

11h05.

        On avait roulé toute la nuit. J'avais passé mon temps à regarder les paysages nocturnes par la vitre, sans vraiment prêter attention à ce que balbutiait Adriel. Il était venu me chercher, chez moi, un bouquet de roses en main, la mèche brune bien plaquée, et j'avais accepté de partir avec lui, un week end, au bord de l'océan, dans le Sud du Pays. J'étais assise sur une chaise en rotin, posée sur la terrasse en bois de la maison, collée au sable de la plage déserte. J'avais ramené mes cheveux dans un chignon grossier. Je portais un grand pull en laine gris - comme ses yeux -, ainsi qu'un pantalon. A plusieurs reprises, j'avais failli renverser ma tasse de café. Je détestai le café. Mais elle, elle aimait ça. Et à chaque fois que mes lèvres touchaient ce liquide amer, je retrouvai le goût de ses baisers.





" Qu'est ce que tu lis? m'interrompit le brun. "



        Il venait d'arriver sur la terrasse et ses yeux bruns étaient fixés sur le carnet abimé que je tenais entre mes mains. Je relevai mes lunettes et, sans quitter le livre des yeux, je lui répondais.



" Un recueil de poèmes. "



        De Ronsard. Son poète préféré. Elle avait recopié au stylo rouge ses poèmes favoris dans ce petit carnet bordeaux.



" C'est à qui? 

- C'est le sien, avouais-je. "



        Il sembla plus terne, comme soudainement éteint. Le vent était bien moins glacial que l'ambiance qui régnait désormais.



" Tu ne devrais pas garder ce genre de choses, déclara t-il froidement.

- Pourquoi? "



        Pour seule réponse, il me l'arracha des mains. Immédiatement, je me dressai. Il me poussa légèrement et se mit à avancer. Sur le sable. Vers les vagues. Je lui courrai après et, avec beaucoup de peine, parvint à me mettre sur son passage. Je manquai de me cogner à son torse et plantai mon regard dans le sien.


" Pourquoi? répétais-je plus doucement.

- Tu te fais du mal. "


        Il avait l'air déterminé. Il reprit sa marche et je sautillai pour essayer de récupérer l'ouvrage. Mais il n'en eut rien à faire. Il leva son bras, au dessus des vagues. Et bientôt, elles emportèrent le livre au large.

Hunting me [en réécriture]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant