Pour Réparer un Sourire [PRS] - Tome 1

15 - Désespoir

(Quinzième chapitre de Pour Réparer un Sourire, co-écrite par Poulpymimi et NuruHikari)

Poulpy & Hikari : Bonjour, les petits poulpes angéliques 🐙😇 !

Hikari : Après une pause de quelques jours par ma faute... 😔 L'absence de WiFi dans un bateau n'étant pas favorable à une publication, ce n'est qu'aujourd'hui que vous avez enfin le chapitre 15 !

Poulpy : Espoir, désespoir, réconfort et mort inévitable, certains se remettent en question pour réparer leurs erreurs.

Hikari : Entre tout ça, ce chapitre annonce le début d'une suite d'avalanches d'indices cachés et de détails à ne pas louper. Même le plus insignifiant des mots à tout son sens.

Poulpy : On vous laisse donc les découvrir en espérant que ce chapitre vous plaira et qu'on aura, nous, une avalanche de votes et de commentaires !

Poulpy & Hikari : Bonne lecture !

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Le commandant était recroquevillé sur lui-même, la tête dans ses bras, la gorge serrée et les larmes dévalant ses joues pour retomber sur le bois. Il avait mal aux jambes, aux pieds, à l'abdomen, mais surtout au cœur. Ace venait de partir. Il venait de partir sans qu'il ne se soit enfin décidé à tout lui avouer. Ce qu'il ressentait au plus profond de lui. Maintenant, il était certain d'une chose. Il aurait dû les écouter bien plus tôt. Il aurait dû lui dire. Puisque désormais, l'infime possibilité que le brun revienne, était presque inexistante.

« Mais... L'année prochaine... Ça sera déjà trop tard... Tu dois faire un choix, et vite... Soit, tu lui avoues, et tu gagnes tout. Soit, tu restes muet, et tu perds absolument tout pour n'obtenir que souffrance et regrets... »

La souffrance et les regrets ? Il les possédait déjà. Ils le dévoraient de l'intérieur avec une fureur dévastatrice. Pourquoi ne pas avoir dit à Ace qu'il l'aimait ? Pourquoi avoir été aussi borné ? Têtu ? Idiot ? Pourquoi avoir été un imbécile fini ? Il n'avait pas de réponse. Il savait juste qu'il aurait dû se dépêcher d'avouer ses sentiments à cet homme qui venait de disparaître et de foncer droit vers la mort.

Bien sûr qu'il était trop tard. Elles l'avaient prévenu. Il savait qu'il devait prendre leurs paroles au sérieux. Parce que lorsqu'elles arboraient ce regard profond, tout était réel. Mais voilà. Il était resté muet, comme elle l'avait deviné. Et il récoltait les douleurs des choix qu'il avait fait.

Son cœur se comprima dans sa poitrine et il releva faiblement la tête pour river son regard bleu absent entre les barreaux de la balustrade. Ses yeux bleus, vides de toute vie, se perdirent dans les vagues sombres que le brun avait traversées quelques minutes plus tôt.

Ses mots ?

Il savait qu'il ne les tiendrait pas. C'était d'une certitude accablante que même le destin semblait le crier haut et fort : « Ace mourra ! ». Résonnant dans sa tête comme une évidence qu'il ne voulait pourtant pas croire, ces paroles inconnus et imaginaires étaient malgré tout celles qui se rapprochaient le plus de la prochaine réalité et de l'avenir incertain qui allait se dérouler.

"Marco !"

La voix de l'infirmière en chef parvint à ses oreilles mais il ne s'en occupa pas. Elle arriva près de lui et s'accroupit à ses côtés, lui posant des questions sourdes qu'il n'entendait pas. Il était toujours absent de ce qui l'entourait, ressassant les innombrables avertissements de ses petites sœurs. La sagesse dont elles faisaient preuve était d'autant plus frappante maintenant qu'il en faisait la douloureuse expérience.