Pour Réparer un Sourire [PRS] - Tome 1

13 - Une condition

Bonjour, les petits poulpes angéliques ! 🐙😇

Hikari : À l'ordre du jour, arrivée d'un personnage que l'on apprécie et qui cache de profondes blessures !

Poulpy : Surtout n'hésitez pas à nous dire tout ce dont vous pensez, ainsi que vos théories.

Bonne lecture !

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L'immensité bleue perçait à travers la voute que formaient les larges feuilles de ces arbres exotiques. Les ombres dansaient sur le visage de Noah tandis qu'elle observait le ciel dégagé entre les hauts palmiers se mouvant avec délicatesse dans la légère brise maritime. Allongée sur le pont en bois sans aucune source de confort, elle parvenait malgré tout à profiter de cet instant de tranquillité à l'abri des problèmes actuels. Bien qu'ils ne fussent jamais très loin.

Des pas se rapprochèrent de l'endroit où elle était allongée mais n'eut aucune crainte que les rayons de soleil soient obscurcis par cette présence. Sa grande sœur savait assurément à quel point la lumière de cet astre lui était vital. Aléthéia s'installa donc simplement près d'elle, sans un mot. Du coin de l'œil, l'épéiste aperçut alors une fleur arrachée entre ses mains. Étonnée que la brune ait osé faire du mal à l'une de ses précieuses plantes, la jeune femme se redressa vivement. Ce fut à ce moment-là qu'elle découvrit que le petit chrysanthème blanc et doré qu'elle tenait entre ses doigts, était en réalité le bijou que son aînée accrochait habituellement à son sabre.

"Rendors-toi, je ne voulais pas te réveiller, souffla la sabreuse en gardant ses yeux turquoise rivé sur son trésor.

- Je ne dormais pas, la rassura sa cadette en se levant finalement, abandonnant l'envie de rester couchée. Mais toi, tu faisais quoi... ?"

Cette question ne lui brûla pas longtemps les lèvres. L'air atterré qu'Aléthéia arborait lui permettait facilement de deviner qu'une chose de plus la tracassait. La brune fronça les sourcils, contrariée, tout en replaçant le magnifique chrysanthème sur sa lame.

"Tu as bien vu comment Maman a réagi en sachant qu'on ne leur dirait rien... commença-t-elle en prenant sa tête entre ses mains. Papa est dans le même cas. J'ai beau passer un nombre incalculable de fois devant lui, il n'esquisse aucun mouvement. Je n'arrive pas à savoir s'il est en colère ou même triste... Tu crois qu'il nous en veut... ?

- Qu'il nous en veut pour quoi ? Parce qu'on ne veut rien leur dire ? tenta l'épéiste en s'accroupissant près d'elle. Sœurette, je pense qu'il est plus mitigé qu'autre chose. Il ne sait pas quoi faire alors qu'on navigue de gauche à droite en quête d'une chose dont on ignorait encore l'existence il y a quelques semaines. Et Papa n'est pas bête, il a sûrement compris ce qu'on cherchait à faire. Pareil pour Maman. Ils ne sont pas nés de la dernière pluie et ne sont sûrement pas ceux du genre à qui on peut cacher une chose pareille pour l'éternité. Rien qu'à savoir que les seules personnes qu'on a consultées sont deux ex-marines, ils peuvent avoir des soupçons quant à l'objectif qu'on s'est fixées. Dans cette histoire, ils ne peuvent qu'attendre qu'on atteigne notre but en attendant notre retour, tout en nous aidant du mieux qu'ils le peuvent... poursuivit-t-elle avant de baisser la voix pour poursuivre. Seulement, le plus dur n'est pas de leur cacher, mais bien de leur révéler, quand ce sera le bon moment, qu'on a effectivement décidé de quitter cette époque... Et si je ne me trompe pas... Ils l'ont sûrement déjà compris mais tentent de le nier, non seulement face à nous, mais aussi pour eux-mêmes."