Altérité

Chapitre 16

Point de vue d'Alex.

J'entendais son hurlement. J'avais mal pour elle. Je devais faire quelque chose. Comment ont t'ils pu la laissé sortir seule un soir de pleine lune ? Ou tout simplement, comment ont t'ils pu la laisser sortir en pleine nuit ?!

Je sautais je mon lit. Je devais l'aider. Je n'avais pas le temps de m'habiller. J'espérais qu'il ne neige pas dehors. J'avais un débardeur blanc et un jogging gris, cela me suffisait.

J'étais dans le salon et je voyais a travers la baie vitrée d'énormes flocons tomber. J'allais avoir mal, je le savais. Notre race ne supportais pas la neige. Nous avions le sang plus chaud que les humains. De ce fait, chaques flocons nous parraissaient plus froids, au point de nous bruler.

Je pris sur moi et sortit. La lumière de la lune me brulait les yeux, son cris me perçait les tympans, et la neige... J'avais l'impression qu'elle traversait ma peau à chaque flocons, pour venir toucher mon nerf et envoyer un signal de douleur à mon cerveau. J'avais du mal à rester debout. La pleine lune amplifiait mes sens et je me sentais transporter, comme si la gravité se faisait ressentir autant que sur la lune, à chaque pas que je faisais. J'avais du mal à avancer, mais il le fallait. Pour elle...

Qu'avait-elle de si particulier ? Pourquoi n'arrivais-je pas à enlever cette image de son corps, allongé sur le lit d'hopitâl, de ma tête ? Je ne la connaissais même pas ! On m'avait confié une mission, je l'avait appliquée, comme toujours. Pourquoi cette fois-ci aurait-elle été différente des autres ? Je ne savais pas ce qui se passait dans ma tête. J'étais tellement organisé, tellement construit et droit dans ma manière de penser, il a suffit qu'elle apparaisse dans ma vie, pour tout faire basculer. Pour moi, ce n'était pas possible. Même Cassiopée avec qui j'était depuis deux ans n'avait pas réussit à s'imposer dans mon esprit. Même elle n'avait pas réussit à bouleversé l'ordre que je m'étais construit.

Tout en réfléchissant à cette fille qui m'étais pratiquement inconnue, j'entendais le son de sa voix qui se rapprochait. J'y étais presque.

Quand je fus devant maison, Jamy essayait de la calmer, la tenant dans ses bras, pour la protéger de la neige. Jamy... Je ne pensai pas à sa présence et me dirigeai vers elle. Je convertis ma vision pour voir où son corps lui faisait mal, et découvris qu'elle était nue. Je me dépêchai de repérer d'où venait la douleur et remplaçai ma vision actuelle par l'ancienne que je pouvais qualifier de plus normal.

Rien qu'imaginer son corps, collé à celui de Jamy, me révulsait et me donnait une forte envie de vomir. Quand celui-ci me vit son regard changea et je vis de la haine à travers ses yeux. Je ne pouvais pas lui en vouloir. Il était normal qu'il me déteste. Mais, cela n'empêchait pas le fait que je le détestais aussi et qu'il n'avait en aucun cas intérêt à la toucher une seconde plus. Arrivé devant lui, je n'hésitais pas une seconde et lui plantais mon poing dans la figure histoire qu'il perde l'équilibre du fait de l'intense gravité que la lune produisait.

Il ne comprit pas tout de suite ce qu'il se passait et s'effondra dans la neige, de sorte que tout le village ait pu entendre son hurlement, quand celle-ci le brûla.

J'attrapais pendant ce temps Joyce qui était toujours en lévitation et entra dans le chalet de Calum pour la mettre au chaud et la couvrir. Je pris soin de ne pas la regarder quand je l'allongeai sur le canapé et mis une couverture sur son corps. Elle était inconsciente. La lune avait du la fatiguée.

Elle était jolie, vraiment jolie... En fait, elle était belle, intensément belle. Elle était différente des autres filles du village, blondes au yeux bleus, ne se distinguant que par la profondeur du bleu de leur yeux ou de la longueur de leur cheveux. Elle était comme dans les mission. Elle était petite, chatain, les yeux bleus marine, les lèvres pleines, les joues rosées, le nez légèrement retroussé...

Je chassais de mon esprit ces pensées idiotes, et allai dans la cuisine cherché de quoi lui essuyé le visage de son sang qui avait coulé. Elle était ma mission. Seulement ma mission...

Malheureusement, je n'allai pas très loin. Jamy venait de rentrer, les poings serrés, son nez saignant du coup de poing que je lui avais donné. Au même moment, mon ouïe qui s'était affiné grâce à la pleine lune, l'entendit se réveiller. Je ne voulais pas qu'elle nous voit se battre. J'attirais Jamy dehors et au moment où je claquais la porte, je vis Nathan dévaler les escaliers. C'était fini. Elle était en sécurité.