Altérité

Chapitre 4

"- Tu es amnésique ! J'en suis presque contente pour toi ! Si tu te souvenais de ce qu'il c'est passé, tu te serais déjà suicider ! En fait, tu ne te serais surement jamais réveillée ... Enfin...  - Elle parut pour la première fois ressentir quelque chose ... Elle avait l'air triste. - Mais, il y a plus inquiétant. Tu es muette. Enfin, partiellement muette. En vérité après t'avoir fait passer ton IRM j'ai remarquer que tes cordes vocales étaient usées... Elles sont à la limite de se déchirer ! C'est pour ça que tu n'arrives pas à parler. Et heureusement pour toi car si tu commençais ne serait-ce qu'à chuchoter, plus jamais tu ne pourrai dire un mot ! Elles risquent de mettre un certain temps avant de se réparer... En fait, Il est même très probable qu'elles ne se réparent jamais... Mais, après tout c'est ton problème ! Et même avec des médicaments je ne pourrai pas t'aider !

Comme si elle en avait envie. Mary était détestable. Et je ne parlais pas de Jessica.

- Moi j'ai pu remarquer que certains hématomes que tu avais aussi il y a deux ans n'ont toujours pas disparu ! T'as côte droite qui était cassée et qui avait provoquée une hémorragie est encore fragile. Si tu arrives a te lever il faudra que tu y fasses attention. 

Penses que je dis ça pour ton bien ! Et sinon je doutes que tu te lèves pour l'instant car tu as perdu l'usage de ta jambe gauche et la droite n'a pas servie depuis longtemps, puisque tu étais dans le coma. A part ça tu es en vie... Peut-être serais-tu moins malheureuse si ce n'étais pas le cas..."

Si ce n'était pas le cas ?! Mais était-elle a ma place pour dire ça ? J'attendrai ce qu'il faut. Je veux être normal. J'ai décidée d'être normal. Et je le serai ! Cette volonté que j'ai... Celle d'être comme les autres... Elle est là. Je la sens. Elle brûle dans mon corps. Elle fait partie de moi. Cette volonté... C'est moi.

Mary se remit a  parler. Elle avait repris son air arrogant. Elle semblait ne plus rien ressentir du tout ! :

"- Bien je pense que tu ne me poseras pas de question ! Comme tu n'a plus de voix ! - me dit-elle avec un sourir narquois. - Ça m'arrange ! Je n'avais aucune envie de rester ici. Cette ambiance va finir par me rendre folle !"

Elles rigolèrent et sortirent de la chambre.

Pourquoi étaient-elles infirmières si elles ne suportaient pas les hopitaux !

Je ne pouvais pas parler... Je ne pouvais pas avoir une conversation.... Je ne pouvais pas poser de questions ni y répondre ! J'étais condamnée au silence... J'étais comme soumise a une volonté qui n'était pas la mienne... Une volonté de me taire... Mais je ne voulais pas me taire !!! tout mon corps voulait crier ! Hurler !!! J'avais besoin de parler !!! Je brûlais sans le savoir pendant ses années !!! Je me consummait attendant le jour où...

Je ne savais pas. Je ne savais plus. Je n'étais plus sure de vouloir vivre.Vivre... Ce mot ... Il ne veut pas seulement dire respirer. Vivre veut dire aimer. Rire. s'amuser. Rencontrer. Partager. Mais, pour partager il faut parler. se confier. discuter. Donc pouvoir s'exprimer. Pour que l'on nous écoute. Pour que l'on nous réponde...

il y avait de l'eau sur mon visage ... Je pleurais. Les larmes coulait... Je ne pouvais pas les arreter.

Toutes la colère que j'avais ressentis quand on m'avait dit que je n'avais plus de voix. Que jamais je ne pourrai parler. C'était du chagrin. De la tristesse.

Je pleurais. Je déversais avec mes larmes toute la force qu'il me restait. Toute cette force qui me disait de me battre. Pour savoir qui je suis ... Du moins, qui j'étais...

Le ciel était noir. Il pleuvait toujours. Je pleurais toujours. En silence... je ne savais pas combien de temps s'était écoulé depuis que les infirmirmières étaient partis. Ça n'avait aucune importance. Les secondes étaient devenus des éternités et les heures trop courtes. Je ne savais plus ce que je voulais. Je continuais de penser sans arret a Lui. Il me manquait. Je ne savait pas pourquoi. Je me faisait des illusions. J'avais l'impression qu'il était le seul a pouvoir me comprendre. Je ne le connaissais pas. J'étais bête de penser ça. Il ne me connaissait pas. Pourquoi aurait t'il voulu m'aider ? Surement qu'il ne le voulait pas. J'avais eu tord de l'avoir cru. D'avoir cru une seconde que je pouvais l'intéresser. Je ne parle pas. Pourquoi voudrait-il aider une femme qui ne parle pas...

j'avais un poid sur ma poitrine. Je me sentais bête. Stupide. Je ne serais jamais normal ! Les gens normaux parlent ! discutent entre eux ! A présent, le bonheur était loin...

Il faisait nuit. Les nuages m'empechait de voir les étoiles. Je voyais la lune qui tentait désespérement de passer a travers. J'avais froid. Mes doigts était engourdis. Je devais bouger.

Je levai ma main. Elle n'était pas grande. j'avais des doigts fin. Ma peau était blanche. Je pouvais voir mes veines a travers. Je me redécouvrais. Je ne savais pas si j'étais jolie. Si j'étais intelligente. Gentille. Amical. Ou si j'avais un caractére de cochon. Je ne m'en souvenais plus. C'était un sentiment étrange de ne plus se connaitre. J'avais peur de ne pas comprendre mes réactions.

Je commençais a etre fatiguée. A force de réfléchir, je commençais à m'endormir. Mes yeux se fermaient. Ma respiration devenait plus lente. Je me sentais de plus en plus légère. Puis, plus rien. Je dormais.