Altérité

Chapitre 5

Ma respiration s'accelerait. J'étouffais. Il y avait de la fumée partout. Je n'arrivais pas à respirer. Je devais bouger. Me lever. Je devais faire quelque chose ! Je ne tenais plus en place. Je toussais. J'entendais des gens crier. Je ne comprenais pas. J'étais trop paniquer pour les écouter. Je ne comprenais pas ce qu'il se passait. Ma tête me faisait mal. Je sentais mes tempes battre au rythme de mon coeur. J'avais le mal de terre. Mais, il fallait que je me lève.

J'appuyais mon coude sur le matelas pour me relever. Ma tête me tournais, j'étais à la limite de perdre connaissance. je réussis douloureusement a m'asseoir. Je devais faire vite. Ma côte me faisait mal. Jessica avait raison. Je ne sentais pas ma jambe gauche.

je calais ma tête sur mon épaule. Elle allait exploser. Avec mes mains je déplacai ma jambe. Mes pieds était dans le vide. Il y avait de moins en moins d'oxygène. Je toussais. Ma gorge me brulait.

Je tombai par terre. Je n'avais pas la force de rester assise plus longtemps. J'étais allonger sur le sol. A demi-consciente. J'essayais de me trainer en dehors de la chambre. Je ne voyais rien. Je me rapellais que la porte était là. Il y avait un panneau "sortie de secours" dans le couloir en face. Je réussis a ramper sur quelque mètre. Ma porte était fermée.

Je ne pouvais pas crier à l'aide. J'étais condamnée. "Quelle sens de l'observation !" me dis-je à moi-même.

J'étais affolée. Je suffoquais. Je n'arrivais pas à réfléchir. Pas à penser. Je ne pouvais pas me mettre debout. C'était trop tôt. Il faisait de plus en plus chaud. J'entendais des murs tomber. Des plafonds dans d'autre chambres s'effondrer. Et j'entendis :

"- Joyce !! Joyce !!! tu es là ?! Je t'en prie réponds moi !!! Dis moi que tu es vivante et quelque part ici !!! Je ne vois rien, il faut que tu me guides jusqu'à toi !!! Je sais que tu ne me connais pas mais j'ai promis de te ramener en vie... Et je tiens toujours mes promesses ! Alors aide moi !"

C'était Lui ... Celui qui m'avait tenu la main. Celui qui était là le jour de mon réveil. Celui qui m'avait parlé. Qui m'avait ramené dans ce monde. Lui !!!

Soudain, je me sentis partir. Je plongeais dans moi-même. Sans contrôle. C'était brusque. Violent. J'avais envie d'hurler de douleur. J'avais l'impression qu'on m' arrachait moi-même à mon corps.

♢♢♢

Je me souvenais...

♢♢♢

○ Une femme était devant moi. Ma mère. Elle me parlait. On était dehors. C'était la fin de la journée. J'étais encore un bébé. Elle pleurait... Elle n'arretait pas de s'excuser :

"- Pardonne moi... Joyce un jour arrivera où nous nous reverrons. Mais je ne peux pas te garder ici... C'est ... C'est trop dangereux. Tu ne serai pas heureuse... Oh je t'en prie Joyce pardonne moi... Je ne veux pas te laisser. Mais, tu comprends je n'ai pas le choix ! Oh mon dieu protège là ... Fais en sorte qu'elle grandisse dans la joie et le bonheur... Je t'aime Joyce, ma puce, mon bébé... Je t'aime ne l'oublis jamais..."

Elle partait. Je n'avais pas compris. Je n'étais qu'un bébé... ○

♢♢♢

○ J'avais cinq ans. Je n'allais pas à l'école. Je devais m'occuper de la maison. J'étais obligée. Sinon, je n'aurais pas pu rester... Un homme ivre était en face de moi. Il me criait dessus... :

"- JOYCE !!! MAIS TU APPELES ÇA DU RANGEMENT !!! ET JE T'AI DÉJÀ DIS QUE TU NE DEVAIS PAS TOUCHER À CES LIVRES !!! ILS NE SONT PAS À TOI !!! ICI, RIEN N'EST À TOI. TU N'ES PAS CHEZ TOI ! N'OUBLIS PAS QUE C'EST MA FEMME QUI TA TROUVER QUAND TU ÉTAIS BÉBÉ !!! TU LUI DOIS TOUT !!! ALORS RESPECTE CE QUI LUI APPARTIENT !!! TU N'ES QU'UNE GOSSE !!! TU SERAIS CAPABLE DE LES DÉCHIRER !!! TU ES SALE ! TA MÈRE NE VOULAIT PAS DE TOI ! C'EST POUR ÇA QU'ELLE TA ABANDONNÉE ! Tu veux que je te dise Joyce ??! Je pense que tu es un accident ! Un putain d'accident !!! Personne ne voudra jamais de toi !!!"

Je prenais sur moi. Je baissais la tête. J'obéissait. Il avait raison. Je n'étais pas à ma place. ○

♢♢♢

Je revenais à moi. C'est souvenir... Il me faisait mal. Je m'appelais Joyce. Je ne savais pas qu'elle âge j'avais. Ma mère m'avait abandonnée quand j'étais enfant. La femme qui m'avait récupérée était décédée. Son mari en était devenu violent. alcoolique. Je ne devais pas être heureuse...

Je venais de recevoir un coup de poignard dans le coeur. Je n'étais plus vraiment sure de vouloir me souvenir... Mais, je n'avais pas le temps de réfléchir. Je devais sortir. Je le voulais. Je tappais de toutes mes forces sur la porte. Il fallait qu'il m'entende.

Puis, je l'entendis. Il essayait d'enfoncer la porte. Je devais me pousser. Je roulais sur le sol étant incapable de me lever. Il avait réussit à ouvrir.

"- Accroche toi ! Je vais te porter. L'hopitâl est en feu. Je n'ai pas le temps de t'expliquer. Il faut que je te sorte de là avant que d'autre ne te trouve..."