Altérité

Chapitre 7

J'ouvrai les yeux. Le ciel était gris. Il neigeait. Je ne savais pas où j'étais. Je ne ressentais plus aucune douleur. J'étais allongée sur un lit. L'endroit était sombre. Seul la fenêtre éclairait la chambre. Je me sentais bien. Un peu trop bien. Puis je me rappellai. La nuit dernière. L'incendie. L'hopital qui s'effondrait. L'homme que j'avais vu courir vers nous. Et Lui... L'inconnue. Celui qui m'avait sauvé. Soudain, je sentis mon coeur se serrer. Il me manquait. Inconsciemment, je lui en voulais pour ça. C'était comme si mon corps m'interdisait de m'attacher à lui. Comme si quelque chose l'en empechait.

J'arretai de penser à lui. Je devais essayer de me lever. Je me concentrai sur mes muscles. La douleur commençait à revenir. Je devais être sous l'effet d'un calmant.

Les épreuves de la nuit dernière m'avaient épuisées. Il m'était impossible de bouger. J'étais encore trop faible. Je devais attendre.

J'entendis des bruits. Deux personnes discutaient. Elles devaient être juste derrière la cloison qui nous séparait car j'entendais toute la discussion. Ils parlaient de moi. Deux hommes. Je ne les connaissais pas.

"Il faut que l'on fasse disparaitre toutes les traces qui prouvent qu'elle est encore vie. Elle serait en danger. Et nous aussi.

- Je m'occupe de tout tu n'as pas a t'inquiéter. C'est comme si elle n'avait jamais exister.

- Fais attention Calum. Je t'ai pardonné une fois mais, ne me déçois pas une nouvelle fois.

- Tu peux me faire confiance."

J'entendis la porte de la chambre s'ouvrir. Instinctivement je fermai les yeux. Je ne voulais pas qu'ils voient que j'étais réveillée. Je commandai à mon coeur de ralentir la cadence. J'étais calme. Anxieuse, mais calme. Je ne les connaissais pas c'était normal.

L'un des deux hommes s'approcha pendant que l'autre faisais demi-tour. Il pris ce que je supposai être une chaise et s'assit à côté de moi. Il respirait fort. Comme si il s'inquiétait.

Je ne sais pas ce que j'attendais. Il n'allait pas faire un monologue. Et encore moins a quelqu'un qui dormait.

Je me décidais enfin a ouvrir les yeux. Je jouais très bien la comédie de celle qui venait de se réveiller. L'homme avait l'air déjà plus soulagé. Je lui aurai donner une quarantaine d'année. Il était brun. Ses cheveux étaient courts et on pouvait en voir certain qui étaient blanc. Il se leva et se dirigea vers la porte.

"Elle s'est réveillée ! Calum, appele Saph' et dis lui de monter ! j'ai besoin d'elle !"

L'homme se tourna vers moi.

"Je m'appele Nathan. Ne t'inquiètes pas je ne te ferai rien. Personne ici ne te fera quoi que soit ! Il y a beaucoup de choses que nous devons t'expliquer je crois ! Mais se n'est pas à moi de le faire. - Il me sourit - On ma dit que tu étais muette... Du moins que tu ne pourrais surement jamais reparler... Je suis désolé. Mais ne t'inquiètes pas on trouvera un autre moyen pour communiquer. Tu sais écrire ?"

Je lui fis signe que oui.

"Parfait ! Eh bien je vais aller chercher de quoi noter et du papier. Je ne serai pas long. Au fait ici tu es chez toi. C'est nouveau je comprendrai que tu y sois mal à l'aise mais tu t'y habitueras."

Il était bienveillant. Gentil...

Il quitta la chambre. Je regardai autour de moi. Le plafond était haut et la chambre était immense. On aurrait pu y mettre trois ou quatre lits. Il y avait une commode. Un bureau. Le lit dans lequel j'étais allongée et une chaise.

Je regardais dehors. Il s'était arrêté de neiger. Je mourrais d'envie de me lever pour aller voir. La neige m'avait tellement manquer. Je crois...

Je me surpris à sourire en y pensant. Je devais avoir de beau souvenir avec. Je l'éspérais...

La porte s'ouvrit. Trois personnes entrèrent. Nathan, un homme de mon âge plutôt mignon et une femme. La femme avait un regard anxieux... Elle s'approcha de moi une seringue à la main. Je me remis à paniquer. Je ne voulais pas quel plante ce truc dans mon bras ! Je détestais les piqûres. Vu la réaction que j'avais eu en la voyant j'en étais sûre.

" Ne t'inquiètes pas. Ce n'est qu'un anti-douleur. Je m'appele Saphira...

et je crois bien que l'on se connait..."