Billie and Violette 2 (French)

4. Trou

Point de vue Billie.

Violette ferma son livre et écrasa sa cigarette dans un cendrier. Sa cigarette...
Elle prit une petite bouteille en main, but une gorgée, et se dirigea vers une porte au fond de la galerie en me faisant signe de la suivre.

On entra dans un local où se trouvait des tableaux empilés les uns sur les autres. Violette s'asseyait sur un cageot et je me dressais devant elle.

Violette : Pourquoi t'es revenue ?

Je ne savais pas comment me comporter. J'avais peur de lui faire plus de mal que ce qui avait déjà été fait. Je ne savais pas comment elle se sentait, notre appel avait été si formel et si poli qu'il ne m'avait pas permis de juger de la situation.

Elle avait beaucoup changé. Son art m'avait frappé en entrant et sa galerie sentait l'alcool et le cigarette. Ses cheveux n'avaient eux pas changé et sa voix non plus. Mais son visage c'était assombrit et ses yeux semblaient vides.
Pourtant elle me faisait toujours autant d'effet.

Moi : Je voulais te voir.

Violette ria. Mon cœur se serra. Tout était si délicat.
Elle reprit un air sérieux.

Violette : Pourquoi maintenant ?

Moi : Je ne sais pas.

Elle prit une grande respiration comme si elle essayait de se canaliser.

Violette : Ta tournée s'est finit depuis longtemps pourtant. Il y a eu tout un confinement et plus où tu étais à Los Angeles.

Elle baissa les yeux.

Violette : Alors quoi ? T'étais assise dans ton canapé comfortable et tu t'es rappelé qu'un jour y'avait eu une fille qui t'as aimé. Et à qui t'as-

Elle s'arrête net. Elle releva la tête et me regarda dans les yeux.

Violette : Est-ce que je t'ai manqué au moins ?...

En disant cela sa voix venait de se briser. Je la regardais et j'avais tellement envie de tout lui dire. De lui dire à quel point ça a été dur, à quel point j'avais pensé plusieurs fois à annuler la tournée. Mais je ne pouvais pas, elle ne me croirait pas. Je voyais dans ses yeux qu'il y avait un peu de rancoeur.

Moi : Terriblement.

Un silence s'installa. Ses yeux étaient rouges et ses mains tremblaient.

Violette : Tu sais, j'ai finis par comprendre pourquoi tu l'as fais. Même si c'est dur, j'ai compris.

J'avança d'un pas vers elle et ouvris légèrement les bras. Elle se leva et plongea dedans.
Je ressera mes bras autour d'elle et ferma les yeux. Son odeur m'avait manqué, le toucher de sa peau était si précieux.
Sa tête était posée sur mon épaule et ses bras balançaient dans le vide. Elle n'avait pas la force de me serrer dans ses bras à son tour.

Après une bonne minute, elle se détacha de moi.

Violette : Tu peux t'en aller maintenant. Je suis prête à t'oublier.