Billie and Violette 2 (French)

10. Crash

Point de vue Billie.

Depuis quelques jours, Violette et moi nous retrouvions la nuit et allions à la plage, au lac ou encore faire une promenade à moto.
Elle fumait de moins en moins et son visage était devenu plus lumineux.

Je savais qu'on était importante l'une pour l'autre, et même vitale mais nous y allions doucement. Peut-être par peur de la passion.
De mon côté je reprenais les interviews en visioconférence petit à petit. J'avais même pu avoir des fans en FaceTime grâce à une radio italienne, cela faisait longtemps que je n'avais pas pu interagir avec eux et ça m'avait manqué.

Aucune photo paparazzi n'avait fuité avec Violette. Heureusement, je ne voulais pas qu'internet parle encore sans connaître la situation.

J'étais en train de manger un burrito dans la cuisine quand Finneas entra.

Finneas : Billie, j'ai une mauvaise nouvelle.

Il me prit dans ses bras avant même de dire quoique ce soit.

Finneas : Maman a eu un infirmier au téléphone qui l'a informé que Violette se trouvait à l'hôpital suite à un accident de moto.

Je resta paralysée puis Finneas me proposa de m'emmener à l'hôpital la voir.
Toujours sous le choc je débarqua à l'hôpital. Avant de pouvoir entrer dans la chambre un infirmier nous informait qu'elle s'était réveillé rapidement et qu'elle serait sur pied d'ici deux jours mais qu'il fallait parler doucement car elle était encore au stade de l'éveil.
Finneas me laissa y aller seule.

En entrant dans la chambre je la vis allongée sur le lit, elle ne paraissait pas gravement blessée mais la voir comme ça me faisait peur.
Lorsqu'elle m'aperçu elle secoua la tête et commença à pleurer.
Je m'approchai du lit en douceur et m'asseyais sur le bord.
Je me pencha pour la prendre dans mes bras et essuyait ses larmes.

Violette murmurait des excuses. Je lui demanda pourquoi et elle me regarda droit dans les yeux avant de révéler :

Violette : J'avais trop bu.

Je la serra plus fort contre moi et après avoir pleuré pendant un moment elle lâcha un soupir de soulagement.
Un infirmier entra et venait me faire part des résultats physiques qui n'étaient pas inquiétants. Elle avait eu de la chance.
Il m'informa aussi qu'en se réveillant elle avait directement demandé comment j'allais et qu'il avait du lui expliquer que je n'étais pas présente avec elle sur la moto lors de l'accident.

Violette dormait désormais et je décida de passer la nuit à l'hôpital avec elle.
Je m'installai sur un fauteuil en cuir noir qui était à côté du lit et regardai mon téléphone.
Au bout de deux heures elle ouvrit les yeux.

Violette : Viens la reste pas sur ce fauteuil.

Je me glissa dans les draps et passa mon bras en dessous de sa tête. On se regardait désormais dans les yeux, nos visages étaient si proches.

Moi : Violette, tu veux me raconter ce qu'il s'est passé ?

Elle prit une mine sérieuse et hésita un moment. Puis elle se tourna vers le plafond et commença à me raconter ce qu'il s'était passé.

Violette : J'avais presque arrêté de boire depuis que tu es là. Je ne buvais que très peu, en tout cas pas assez pour être bourré. Et puis ce soir là j'ai eu un coup de mou. Je ressentais une sorte de vide et puis j'avais refais ce cauchemar. Je n'arrivais plus à me rendormir, j'en avais marre de le faire en boucle. Dans ce cauchemar tu disparais dans un train et au réveil je suis toujours dans un état pas possible. Alors je me suis rendue en moto à une épicerie ouverte de nuit et j'ai acheté deux bouteille de vodka.
Je suis allée m'asseoir et j'ai commencé à boire, comme je le faisais avant. Sans m'arrêter.

Elle marqua une pause et des larmes lui montaient aux yeux.

Violette : Quand je suis comme ça je me fais peur. Je me reconnais pas et j'aimerais ne plus être sous cette emprise permanente. Si tu savais comme j'ai honte.

Elle essuya ses larmes avec sa manche et regarda ses doigts.

Violette : Et puis j'ai repris la moto. Je me suis surprise à accélérer, encore, encore, et encore plus vite. Je crois que j'avais envie de mourir à ce moment là. Et c'est quand j'ai vu cette voiture arriver en face de moi que j'ai réalisé soudainement que je pouvais tuer quelqu'un qui n'avait rien demandé. Alors j'ai tourné ma moto d'un seul coup et ensuite trou noir. Je crois avoir épargné la voiture d'en face. Je suis tellement stupide.

Je lui pris la main et la serra contre moi.

Moi : Tu n'es pas stupide. Tu as juste besoin d'aide. Je peux t'accompagner au centre de désintoxication si t'as pas envie d'y aller seule ?

Violette : Non je veux pas t'imposer tout ça. J'irais. J'ai déjà de la chance que tu sois là.

Moi : Je t'ai ramené quelque chose.

Je sortis de ma poche un petit cadeau de la taille de ma main qu'elle déballa.
En l'ouvrant elle rit. Je lui avais offert une petite poupée où il y avait écrit Violette et j'avais coloré ses cheveux en violet.
Elle me remercia et la posa entre nous deux dans le lit. On s'endormît ainsi main dans la main.