Mirajan
Je m'arrête devant un homme au visage dissimulé par un masque rouge et or rappelant ceux des médecins durant les épidémies de peste. Ses yeux hésitant entre le jaune et le brun se fixent sur moi. Il a de courts cheveux bruns et porte une veste kaki au col de plumes violettes. Il est seul, installé à la table la plus à l'écart du comptoir.
- Assieds-toi, m'invite-t-il d'une voix posée.
J'obéis et prends la chaise en face de lui sans un mot. Aucune lueur graveleuse ne brille dans ses yeux alors qu'il me détaille sans se gêner.
- Ton numéro de compte ? demande-t-il en sortant son portable.
Bien que je m'inquiète de sa future réaction quand viendra le moment de dévoiler la supercherie, je lui montre mon portable. Il tapote quelques instants sur son écran, je reçois une notification. Un million et demi. J'en reviens pas. Je vais sauver maman. Un sourire m'échappe. Il le remarque.
- Tu as l'air d'avoir vraiment besoin de cet argent, observe-t-il.
- Je ne fais pas ça pour le plaisir, acquiesçai-je.
Il se lève et prend la laisse que j'ai posée sur la table pour l'accrocher à mon collier. Un frisson me descend le long de l'échine quand je me rappelle ma précédente entrevue avec le patron. J'espère qu'il sera aussi gentil que Dabi. Je le suis à travers la salle en restant à côté de lui sans que ça paraisse le déranger. Nous sortons du bar, une limousine noire s'avance. Il lâche ma laisse, dédaigneux. Un homme encore plus masqué que lui nous ouvre la portière. Il me laisse y entrer en première. Je m'installe à l'autre bout de la banquette, près de la seconde fenêtre teintée. Il s'assoit à la première vitre sans rien tenter. La voiture se met en mouvement, le trajet commence. Un silence de mort plane dans l'habitacle.
Un quart d'heure plus tard, nous nous arrêtons, la portière s'ouvre à nouveau. Je sors de la limousine et me retrouve face à un grand portail distingué. L'homme au masque rouge et or me dépasse, je lui emboîte le pas en même temps qu'un de ses employés. La voiture repart tandis que nous pénétrons sur la propriété. C'est un grand bâtiment bâti de plein-pied dont je ne vois pas les extrémités. L'extérieur reste sobre, je le détaille en m'acheminant vers la porte d'entrée. Je n'étais encore jamais venuedans ce quartier. Nous entrons dans la - si je puis dire - maison et marchons dans une suite de couloir. À un moment, je sens que le sol descend en pente. Nous croisons plusieurs gardes portant les mêmes masques de corbeaux. Les mains dans les poches, je ne laisse rien paraître, mais mes yeux orangés décortiquent chaque geste, chaque détail de la bâtisse pour essayer de comprendre où je me trouve. Je me rappelle que Dabi est un vilain et qu'on s'est rencontrés au Red bar. Je jette un coup d'oeil à mon hôte. Cet endroit est trop louche pour être honnête, tout comme ce gars. Il y a une possibilité qu'il soit aussi un vilain. Si on reste dans cette configuration, le Red bar est peut-être un lieu de rassemblement de vilains. Mais celui-ci ne fait pas partie de l'alliance, puisque je ne l'ai pas rencontré au QG. Il appartient donc à une autre branche de vilains. Je retiens un soupir. Je devrais sûrement suivre les actualités vilaines, vu que je connais à présent la LOV.Nous nous arrêtons devant une porte qu'il déverouille à l'aide d'une clé sortie d'une des poches intérieures de sa veste.
- Boss Overhaul ! crie un homme courant vers nous.
- Quoi ? s'agace-t-il.
- C'est la gamine, elle est malade ! panique-t-il, trépignant sur place. Qu'est-ce que je fais ?
Je pose les yeux sur Overhaul. Il aurait donc une fille. Ce dernier attrape l'homme masqué au visage et le fait disparaître. Le sous-fifre réapparaît dans la seconde, les yeux révulsés de stupeur. L'alter de cet Overhaul est de désintégrer puis rassembler les choses à volonté. Je me raidis en imaginant mourir ainsi.
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Regarde-moi dans les yeux {Dabi x OC}
FanfictionLorsque la mère de Mirajan fait une rechute à l'hôpital, celle-ci n'a de cesse de rassembler la somme nécessaire à payer ses soins. Décidant courageusement de se louer pour une nuit, elle rencontre Dabi qui la tire de ce mauvais pas. Le vilain la pr...