Alix et ses emmerdes

Chapitre 26

Je me réveille pour la seconde fois de ma vie en cellule et je déteste ça. Je vois que je partage ma cellule avec mon frère. En sachant que c’est la personne que j’aime le plus, je ne sais pas si c’est une bonne ou une mauvaise chose… Après tout, ils pourraient très bien le torturer devant moi et inversement. Mais au moins, je suis avec lui et c’est la chose la plus importante au monde… Je le vois qui se réveille, je vais vers lui et il me demande :

« On est où ??

-Je te jure que j’adorerais pouvoir te répondre, mais tout ce que je sais, c’est qu’on est dans une putain de cellule à cause d’un connard nommé Martin Cuelo…

-C’est mieux que rien, au moins on est ensemble petite sœur… »

Et je m’installe dans ses bras et je ne peux pas fermer les yeux qu’un connard ouvre la porte et il dit :

« Le chef veut voir Alix tout de suite !!!

-Laisse-moi dormir et on en reparle après.

-Le chef a dit maintenant et il  n’aime pas attendre !!!

-Tu lui diras de ma part qu’il aille se faire cuire le cul.

-Tant pis pour toi »

Et il porte en mode sac à patate et bien évidemment, j’hurle en lui frappant le dos et en l’insultant de tous les noms. On arrive dans un bureau, il me pose sur la chaise et m’attache. Un homme est assis dans le bureau. Il dit au connard :

« Tu peux partir. »

Et bien évidemment, il part. Il se tourne vers moi et me dit :

« Une teigne à ce que je vois ??

-Et fière de l’être !!! Excusez ma bêtise mais pourquoi suis-je attaché ??

-Je te signale que tu es la personne qui fait peur à la plupart des gangsters, alors il est normal que tu sois attaché.

-Si une gamine de 17 ans vous effraie, que faites-vous sur ce fauteuil en tant que chef ??

-Tu n’es pas n’importe quel ado de 17ans, tu le sais aussi bien que moi !!!

-Et qu’est-ce qui me différencie des autres gamines de 17ans ???

-Tu sais tuer de sang-froid, tu lances des couteaux comme personne, tu bats un russe qui fait trois fois ta taille, ton poids et ton expérience et tu parles comme un adulte, sans oublier le fait que tu reconnais tes défaites ce qui montre une grande maturité…

-C’est pas possible, vous savez tout sur moi mais je ne sais rien sur vous, même pas votre nom…

-Tu es sérieuse, tu ne sais pas qui je suis ??

-Si je pose la question, c’est que j’ignore la réponse, ça me semble logique non ???

-Tu as devant toi, l’homme le plus puissant de la mafia mexicaine !!!

-Ah, ça exlique le drôle d'accent, bon, c'est bien joli tout ça mais je ne sais toujours pas ce que je fous ici et pour vous dire la vérité, je ne sais même pas où je suis et de surcroît, je me fais horriblement chier !!!

-C’est simple, tu es dans un coin pommé dans une grande forêt et désolé si tu te fais chier mais tu vas devenir ma femme, alors il va falloir t’y faire ma jolie !!!

-AHAHAHAHAHAH !!! Je ne marierais pas avec toi, tu peux te foutre le doigt dans l’œil pour que je t’épouse !!

-Tu m’as été promise à la naissance pas tes parents !!! Ton père était empli de dettes et mon père lui a donné l’argent mais en échange, il devait lui promettre que tu te marierais avec moi à ta majorité !!!

-Le seul bémol de ton histoire, c’est que je ne suis pas majeur et d’où mon père connaissait le tien ???

-Avant de devenir flic, ton père était dans la mafia mexicaine mais quand il a eu des enfants, il a voulu sortir du bisness… Mais on ne sort vraiment jamais de ce bisness !!! Alors on a passé 16ans à sa recherche et on l’a enfin trouvé !!! Et on l’a tué quelques temps plus tard…

-Ah… »

J’essaye de toutes mes forces, je vous le promets, je vous promets que je me retiens de lui sauter dessus et de planter mes ongles dans sa carotide. On se regarde droit dans les yeux et je peux voir de la crainte dans ses yeux. Enfin en même temps, je n’aimerais pas être à sa place. Je dois avoir les yeux, habituellement marron clair, prendre une teinte noir. Je lui saute dessus (car oui, j’ai pu me défaire des attaches pendant notre discussion) et lui fous des crochets, des uppercuts, enfin bref, je lui refais le portrait… Je lui crache dessus, je l’insulte de tous les noms et à ma grande surprise, il se laisse faire… Il ne bronche pas, et quand je m’arêtes, il dit :

«C’est bon, t’as fini ???

(Je lui fous le plus puissant des coups de pieds que j’ai jamais donné et grâce à ça, il saigne encore plus au nez)

-Là, j’ai fini ».