Solo vent'anni...

Chapitre 19

Mon téléphone sonna pour la dixième fois quand j'ouvris les yeux. Le soleil tapait contre mon pare-brise me faisant plisser les yeux. Entre mon mal de tête dû à l'alcool ingéré hier soir et ce putain de téléphone qui sonne depuis deux heures, j'ai envie de buter quelqu'un.

Après être parti de chez Vic, je pris le volant en direction d'un bar situé dans un village pas très loin de Rome. Quelques verres plus tard, mes doigts trouvèrent la bonne idée de taper un message pas des plus agréable à la connasse qui me servait de pote. Énorme erreur, parce que depuis elle essaye de m'appeler pour m'expliquer.

Dring, dring...

Et de onze ! A bout de nerf, je décroche.

Dam': Va te faire foutre Victoria !

Vic : Dam', laisse moi t'expliquer...

Dam': m'expliquer quoi ? t'as rouler une pelle à ma meuf, je dois comprendre quoi ?

Vic : Si tu me laissais te parler tu comprendrais que t'as tout faux...

Dam': J'ai tout faux ! ça c'est la meilleure, je te vois dans ta chambre avec ma copine, en train de vous embrasser, en sachant que depuis votre première rencontre je vois bien qu'elle te plait, et tu oses me dire que j'ai tout faux ?

Vic : DAMIANO LAISSE MOI PARLER BORDEL !

Dam': t'as une minutes, pas plus, et sois convaincante !

Vic : Romane avait besoin de parler, elle à un problème qui l'a tracasse et elle m'a demandé de l'aide. Ce que tu as pris pour un baiser passionné entre nous n'était qu'une erreur, j'ai profité du fait qu'elle soit fragile pour tenter un truc, mais elle m'a repoussé dès que tu es parti. Je te jure qu'elle tient à toi !

Dam': mais quelle actrice ! Vic, t'étais ma sœur, t'étais pas censée te taper ma meuf, dans mon dos en plus !

Vic : je sais, je suis tellement désolée, j'aurai pas dû, mais j'en mourrais d'envie depuis le début...

Dam': c'est pas une raison bordel ! Je meurs d'envie de sauter d'un pont, c'est pas pour autant que je le fais !

Vic : Tu veux que je te dise quoi ? J'ai merdé, je sais, je suis désolé, maintenant calme toi. On s'est déjà tous embrasser entre nous et ça t'as jamais dérangé, même quand on était en couple !

Dam': Mais c'était différent, on était jeune...Retourne baisé ta Romane, je quitte la ville, le groupe et cette connasse de photographe !

Je lui raccrochais au nez et démarrais la voiture, fou de rage. Quelques minutes plus tard mon téléphone sonna, m'indiquant que Romane essayais de m'appeler. 

Dam': essaie pas de te justifier, je sais que tu t'es taper Vic !

Romane : Bonjour Dam', moi aussi je suis contente de te parler !

Dam': joue pas à ça avec moi !

Romane : Juste pour te dire que si je baise avec Vic ou n'importe qui d'ailleurs, tu n'as strictement rien à dire, tu n'es ni mon père, ni mon mec, et si tu l'étais, je t'étranglerai pour ton comportement de gosse capricieux !

Dam': t'es qu'une...

Je n'eus pas le temps de finir ma phrase que Romane avait raccroché. Quelle garce !

Je me garais devant le bar le plus proche et partis me bourrer la gueule, en prenant soin d'éteindre ce putain de téléphone.

Deux jours plus tard :

Je me dirigeais vers le salon de tatouage que j'avais repéré hier, ma bouteille de vodka dans les mains.

Dam': 'jour, je peux avoir un tatouage ?

Un mec d'une quarantaine d'années me fit signe de m'asseoir et de lui montrer ce que je voulais.

Dam': j'aimerais un serpent, comme celui-là sur le torse !

Il acquiesça et prépara le nécessaire pour me tatouer. 

Deux heures plus tard, mon serpent se dressait fièrement sur ma poitrine. Je payais le mec et reparti dans ma bagnole fumer. Mon téléphone sonna. C'était Thomas qui essayait de me parler, comme toutes les heures depuis trois jours !

Dam': tu comprends que je veuille pas vous parler ou ?

Thomas : Damiano, vient de suite à l'hôpital du centre, c'est Romane, elle est aux urgences !

Je lâchais mon portable, sonné. PUTAIN DE MERDE !

Mon cerveau se mit en mode off, mais mon corps prit le relai, me conduisant aux urgences dans une rapidité incroyable. Ne m'abandonne pas, s'il te plaît Romane, pas encore, pas maintenant...