⚠️ Chapitre 20 ⚠️

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J'arrivais en trombe dans l'hôpital, à la recherche de mes amis. Je vis Ethan au bout d'un couloir, Vic et Thomas assis à côté de lui.

Dam': qu'est-ce qui lui est arrivée ?

Ethan : on sait pas, on la retrouvé inconsciente en bas de chez elle, les secours l'ont embarqué et on attends depuis une heure sans rien savoir !

Ethan était bouleversé, ses cernes dû à un manque de sommeil creusaient d'énorme sillon sous ses yeux, ses cheveux attachés à la va-vite et ses mains tremblantes ne me rassuraient pas du tout.

Je chopais une infirmière présente dans le couloir pour essayer d'en savoir plus, mais elle m'envoya balader. Une heure passa sans qu'on daigne nous donner des nouvelles de Romane. Nos gueules devaient faire peur, blanches comme des cadavres, les yeux rouges, chacun renfermé sur soi. Vic et moi ne nous regardions même pas, mon envie de lui faire bouffer sa basse n'ayant toujours pas cessé.

- Vous êtes les proches de Romane de Luca ?

Dam': oui c'est nous ! Elle va bien ?

Le docteur qui se tenait devant nous se racla la gorge.

- Elle a subi un fort traumatisme crânien dû aux coups qu'elle a reçus, a deux côtes fêlées et quelques hématomes, mais dans l'ensemble elle s'en tire plutôt bien. Elle s'est réveillée il y a un quart d'heure et demande un certain Damiano...

Dam': c'est moi !

- bien suivez-moi ! mais faites attention, elle est fragile et très fatiguée, ne lui parlez pas pendant trop longtemps...

Je suivis le docteur sous le regard bienveillant de mes amis.

En entrant dans la chambre, je fus frappé par l'état de Romane. Ses cheveux bleus étaient fades, son teint jaunâtre me retournait le ventre. Des bleus aussi gros qu'une balle de ping pong ornais son visage. Une perfusion était reliée à son bras droit et un bip sonore retentissait dans la pièce, signe que son cœur battait toujours. Des larmes menacèrent de couler sur mon visage, mais je me retins pour ne pas rendre la situation plus triste qu'elle ne l'est déjà. Je m'assis sur la chaise présente à côté du lit et observait le corps endormi de notre photographe.

Dam': je sais pas si tu m'entends, mais faut que je dise un truc...enfin non, plusieurs trucs...bon je me lance... Il y a treize ans, un petit garçon vivait dans un appartement de la banlieue de Rome, avec ses parents et son frère aîné. Il adorait courir dans le parc, chercher des animaux rares et faire des blagues avec ses amis. Une fille du même âge que lui vivait dans la même banlieue. Il la trouvait belle, ses cheveux blond vénitien sautaient en cadences quand elle jouait à la marelle. Un jour, ce garçon est rentré chez lui plus tard que prévu, vu qu'il n'entendait pas de bruit, il est allé dans la chambre de ses parents pour voir ce qui se passait. En entrant, il vit sa mère au sol, dormant très, trop, profondément. Il essaya de la réveiller mais celle-ci ne bougeait pas, alors il se coucha à ses côtés, attendant qu'elle se réveille. Le papa du petit garçon rentra tard, il avait beaucoup bu, tellement qu'il ne vint pas dans la chambre, il s'endormit sur le canapé en faisant du bruit. Le lendemain, le père rentra et vit la maman de ce petit bonhomme dormir par terre, il essaya de la réveiller comme l'avait fait son fils, mais rien ne marcha, il appela donc la police. Le frère du garçon, qui avait dormi chez un ami, s'occupa de lui, le rassurant en lui disant que leur maman devait être tellement fatiguée qu'elle ne voulait pas ouvrir les yeux...

Je marquais une pause dans mon récit.

Dam': Les heures passèrent et petit bonhomme voyait sa mère dormir, encore et toujours. Les policiers lui expliquèrent que sa maman allait dormir pendant très longtemps, pour l'éternité ont-ils dit. Il ne comprenait pas pourquoi elle voulait dormir autant, elle qui n'était jamais fatigué. Les jours passaient, la mère du petit garçon avait été enfermée dans un boite en bois et mise sous terre, pour qu'elle soit plus tranquille d'après son père, mais petit bonhomme ne comprenait pas. Son père devenait de plus en plus violent, il buvait tous les soirs, et quand il rentrait, il tapait ce garçon pourtant si gentil. Son frère n'avait rien, lui, leur père trouvait que petit bonhomme ressemblait à leur mère, mais il ne voulait plus la voir, alors il frappait. Le garçon âgé de huit ans trouva refuge dans la chanson, c'était la seule chose qui le rendait heureux, ça lui faisait penser à sa maman et sa voix si mélodieuse...

Solo vent'anni...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant