Chapitre 21

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Quelques jours plus tard :

Aujourd'hui est le jour officiel de la sortie de notre single "Zitti e Buoni" que nous allons présenter à Sanremo, et autant dire que nous étions tous méga stressés ! Entre Romane qui devait rester au lit, ordre du médecin, et moi qui essayait de rattraper mes conneries avec les autres, on avait pas trop de motivation, pourtant il fallait qu'on sorte notre single assez rapidement, pour voir l'avis des gens.

Appel de Vic à Dam':

Vic : Damiano, laisse moi parler et ne m'interromps pas s'il te plaît !

Dam': je t'écoute...

Vic : écoute je sais que j'ai tout fait foirer, je suis vraiment conne et je comprends que tu m'en veuille, mais je veux pas qu'on soit fâchés, t'es comme un frère pour moi, et j'apprécie beaucoup Romane en tant qu'amie, même si je t'ai donné l'impression inverse. Tu sais, ce soir-là, quand tu nous as surprise dans la chambre, elle venait me parler de toi...

Dam': c'est moi qui suis désolé, on avait toujours dit qu'on ne laisserait jamais une meuf nous séparer et regarde où on en ait ! Pardonne moi Vicky d'avoir réagi comme un connard possessif alors que Romane ne m'appartient pas ! elle appartient à personne d'ailleurs...

Vic : oh mais bien sûr que je te pardonne idiot ! par contre, essaye de parler avec Romane avant qu'il ne soit trop tard...

Dam': merci Vic, merci pour tout !

Après notre discussion, qui me soulagea à un point inimaginable je partis en ville chercher une surprise pour Romane et me rendis dans son fabuleux palace (nan je déconne, il est toujours aussi petit qu'un placard à balais).

Dam': Romane c'est Damiano, tu peux m'ouvrir ?

J'attendis du bruit derrière la porte, signe que Romane était là. Deux minutes plus tard elle se matérialisa devant mes yeux, les cheveux ébouriffés, un jogging noir informe et un sweat à notre effigie mille fois trop grand sur elle.

Romane : tu veux quoi ?

Dam': je peux entrer ?

Romane : nan !

Dam': s'il te plaît...

Elle rentra chez elle me laissant la porte ouverte.

Dam': t'as l'air d'aller mieux...

Romane : c'est sûr que pour une meuf qui s'est fait tabasser par son père violent et abandonner par la personne qu'elle considérait comme un confident pour une connerie je vais vachement bien, merci de le constater !

Dam': c'était ton père ?

Romane : ouais ! mais bon ça doit pas trop t'inquiéter vu que je suis une connasse de photographe !

Dam': Romane, je suis si désolée...j'aurais jamais dû dire ça, ni agir comme je l'ai fait...

Romane : pourtant tu l'as fait ! Tu sais Dam', depuis cette journée de janvier où tu m'as emmenée chez mes grands-parents, où tu m'as sauvée pour m'abandonner juste après, j'ai peur de la solitude, de faire confiance aux gens pour qu'il me la fasse à l'envers ! Je t'ai tout donné, j'ai brisé ma carapace pour toi, et toi tu m'as abandonné au moment où j'avais le plus besoin de toi ! Sache que quand mon père m'a frappée il y a cinq jours, je n'ai pensé qu'à toi, je me suis battue pour toi, parce que tu es le seul qui puisse me comprendre, ton âme est reliée à la mienne depuis cette nuit glaciale de janvier...

Dam': Romane...je...moi aussi j'ai peur de la solitude, qu'un jour tout ce que j'ai, tout ce qui m'as aidé à tenir après l'enfer que j'ai vécu disparaisse, qu'un jour, les gens se rendent compte que je suis une arnaque, que je suis cassé, que mon âme erre depuis mes huit ans sans trouver la quiétude...j'aurais jamais dû te faire subir ça, je suis si désolé, je t'aime Romane, depuis si longtemps...

Solo vent'anni...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant