Chapitre 22

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- Debout beau brun !

La douce voix de Romane me réveilla.

Dam': salut Romy...

Romane : je peux te parler ?

Dam': ouais bien sûr !

Elle se leva du lit et me fit signe de la suivre dans la cuisine.

Romane : bon...ça fait déjà quelques temps que je réfléchissais et le mois qu'on vient de passer à encore plus chamboulé mes idées...je crois que dès notre première rencontre dans la rue, j'ai sentie une sorte d'attraction entre nous, mais j'ai essayé d'enfouir ce sentiment en voyant combien tu ne m'appréciait pas. Les journées passaient et il me tardait à chaque fois de vous revoir, mais surtout de te revoir, je ne saurais pas te dire pourquoi...Quand j'ai fait ma première crise d'angoisse t'as été là pour moi, me soutenant, me comprenant... mes sentiments n'étaient pas fixe à ton égard, un coup j'adorais ta présence, tes mots réconfortant et ta façon de me regarder, un coup je voulais te foutre ma main sur la gueule dès que tu l'ouvrais ! Puis est venue notre première nuit ensemble...jamais quelqu'un, que ce soit un homme ou une femme, jamais on ne m'avait donné autant de plaisir, tu savais exactement comment mon corps fonctionnait, tes caresses étaient si pures, si vrais, si sincère...je crois que c'est à partir de là que j'ai réalisé...réalisé à quel point je tenais à toi, ta voix grave quand tu te réveille, tes blagues pourries, ton torse chaud sur lequel je pouvais me reposer, ta façon de me réconforter et d'être toujours là pour moi, peu importe le problème, j'ai compris qu'un sentiment étranger faisait irruption dans mon cœur, me bouffant intérieurement mais me comblant de bonheur. Mais alors que j'essayais d'analyser et de dompter cette chose inconnue, il a fallu que tu merde...enfin qu'on merde, parce que je n'ai pas été toute blanche ! ce soir là, je suis aller chez Vic pour lui parler et lui demander des conseils sur ce que je ressentais, c'était la seule personne à part toi à qui j'avais accordé ma confiance et devant qui j'étais naturelle à cent pour cent, alors je lui ai tout raconté, tout ce que mon père m'a fait, ce garçon qui m'a aidé à m'en sortir, mes sentiments chamboulés à ton égard...Elle m'a écouté patiemment pendant une heure, puis elle m'a avoué qu'elle avait compris que quelque chose de profond existait entre nous. Quand tu es arrivé, je lui confiais à quel point j'étais perdue, je ne connaissais pas cette sensation de vide alors que je suis remplie de bonheur. Elle m'a embrassé une seule fois, dans un moment de faiblesse de notre part à toutes les deux. Deux jours plus tard, alors que je m'inquiétais de savoir où tu étais, mon père à sonné en bas de chez moi. Quand j'ai ouvert, j'ai cru que c'était toi, mais je n'eus pas le temps de dire quoi que ce soit, il commença à me frapper, une haine tellement présente dans son regard. Alors j'ai fermé les yeux, revoyant ton visage, me rappelant ton rire et ta manie de fumer une cigarette dès que tu es gêné et je l'ai laissé me mettre plus bas que terre. Au bout d'un moment, je ne sentis plus rien, je cru un moment que j'étais morte, mais la voix de Ethan me ramena peu à peu au monde réel, pourtant je ne voyais que ton visage, tu me chuchotais que tout aller bien se passer, que t'étais là, alors je me suis battue, j'ai résister à l'envie de partir, pour toi, parce que tu étais là...Quand tu es arrivé à l'hôpital et que tu m'as tout avoué, j'ai enfin pu identifier ce sentiment inconnu qui me rongeait. J'étais amoureuse, amoureuse de toi, de ta voix, de ton corps, de tes baisers, de cette personne qui m'avait sauvé, qui me rendait meilleure de jour en jour, pourtant je ne pouvais pas t'aimer, pas après ce que tu m'avais fait...Ma raison voulait que je t'oublie, que je t'abandonne comme tu l'avais fait, mais mon coeur ne pouvait pas s'y résoudre, j'étais folle de toi et rien ne pouvait l'empêcher. Au fond je crois que j'ai toujours su que toi et moi c'était une évidence, nos âmes écorchées ne peuvent se quitter, pas après tout ce qu'on a vécu, toi et moi contre le reste de l'humanité, nos deux coeurs raffistolée contre l'horreur de ce monde...Il n'y a pas de toi sans moi ni de moi sans toi, et j'en ai pris conscience trop tard...excuse moi Dam', j'aurais aimé qu'on vive tout les deux, qu'on trouve la paix dans tout ce chaos, mais ce n'est plus possible...n'oublie jamais que je t'aime plus fort que le soleil, les étoiles, la lune réuni...

Elle s'effondra dans mes bras, ses sanglots imbibant mon t-shirt.

Dam': pourquoi tu pense qu'on ne peut pas la vivre notre putain de belle histoire ? on est peut-être pas le couple parfait, des disputes rongerons peu à peu notre amour, mais notre destin n'est pas scellé, nous ne sommes ni Roméo et Juliette n Monsieur Darcy et Elisabeth, on est nous, nous contre l'enfer du monde, contre toute les balles échoués, nous pour le meilleur et le pire, nous, nos failles, notre amour... tu es la seule chose qui ait de l'importance à mes yeux, c'était déjà le cas il y a treize ans, alors regarde moi et promet moi qu'on va la vivre cette histoire !

Romane : comment tu peux encore croire en nous, en moi, après tout ça ?

Dam': parce que je t'aime imbécile ! j'aime ton odeur, ta voix, tes cheveux, tes petites mains qui se posent sur mon torse, j'aime ta façon de voir la lumière là où il n'y a que de l'ombre, j'aime te sentir, j'aime ton corps, tes courbes, la façon dont tu fermes les yeux quand je te donne trop de plaisir...j'aime tout chez toi, et je sais que nous deux c'était une évidence !

Romane : Damia...

Dam': Romane, promets-moi que tu m'aimeras toujours...

Romane : je te le promet !

Dam': plus que le soleil, les étoiles et la lune réunies ?

Romane : plus que le soleil, les étoiles et la lune réunies !

Elle me sourit et se colla contre moi.

Romane : embrasse-moi !

J'accédais à sa requête et posais mes lèvres sur les siennes. Seulement une semaine que je ne l'avais pas embrassé et j'étais déjà en manque.

Romane : on va devoir le dire aux autres...

Dam': pour quoi faire ? Ils ont pas besoin de savoir notre vie privée !

Romane : non mais ils vont se poser des questions, pourquoi on passe beaucoup de temps ensemble, nos différentes marques sur le corps...

Dam': je te rappelle qu'ils savent tous qu'on baise !

Romane : mais quel romantisme !

Elle me donna une tape sur le crâne en rigolant.

Romane : j'aimerais vraiment qu'on en parle avec eux...

Dam': attends la fin de la semaine, on organisera une petite fête pour célébrer l'accueil du single et on annoncera la nouvelle !

Romane : parfait ! Par contre tu m'en veux si je te dis que je sors faire du shopping avec Kiara, elle à besoin de fringue et de lingerie maintenant qu'elle et Edgar nous font un remake de Cinquante nuances de Grey !

Dam': tant que tu te fais plaisir tu peux faire ce que tu veux, par contre épargne moi les détails, je veux pas savoir ce que fait mon pote avec ta meilleure amie !

Romane se leva en rigolant et embrassa chastement mes lèvres.

Romane : bon je me douche et j'y vais !

Dam': je suppose que je peux pas te rejoindre ?

Romane : nan il faut que je sois à l'heure, alors contente toi d'imaginer !

Elle partit dans la salle de bain et je me fis violence pour ne pas la rejoindre. Finalement tout est bien qui finit bien non ?

Solo vent'anni...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant