Chapitre 11

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Horus

Dieu de l'Azur, Protecteur des Pharaons 


Mes émotions se mélangeaient et je pouvais sentir mon cœur pulser dans tout mon corps.

Joie, peur, frustration, stress.

Tout fusionnait et se contredisait en moi. Je peinais à réaliser ce qu'il se passait.

Je n'avais pas pu me résigner à lâcher la main de Keigo devant l'entrée de la pièce, sa chaleur me rassurait et je pouvais sentir à ses mains moites qu'il était aussi perdu que moi.

Tant mieux ! Les deux professeurs faisaient une belle équipe soudée comme cela.

Devant nous se tenait la pièce que j'avais tant espérée, tant rêvée, et la voilà qui se dévoilait. Le plus grand de mes fantasmes se voyait réalisé par un tour du destin. L'éclairage illuminait seulement l'entrée, les quelques dalles qui nous mèneraient à la vérité. Celles qui amèneraient aux réponses que je me posais depuis bien trop longtemps à présent.

Que cachait donc cette pièce sombre, scellée il y a de cela des siècles ? Sûrement des trésors et des richesses qu'aucun être humain n'aurait pu soupçonner, ou encore les réponses qu'attendaient Keigo depuis toujours.

La prise sur ma main se raffermit d'un coup me faisant tourner les yeux vers ceux de mon collègue. Son regard intense fit passer la totalité de ce qu'il voulait dire. J'y voyais la même hâte et la même appréhension qui m'habitaient. Nous n'avions plus besoin de mots pour nous comprendre, même si cela me faisait toujours du mal de l'avouer, nous nous connaissions par cœur. Il savait comment me rassurer et me pousser à agir et je savais comment le réconforter et le faire réfléchir.

Même si ces derniers jours je ne savais plus où j'en étais face à lui, toutes mes émotions et craintes s'étaient volatilisées le temps de cette découverte. Mon conflit interne reviendrait sûrement après, mais pour l'instant je n'en avais que faire, j'avais besoin de lui, de sa présence qui m'avait tant apporté durant des années.

Mon souffle commençait à devenir saccadé puis étouffé, la pression était à son comble. De ma main libre, j'avais attrapé la lampe-torche que Izuku m'avait donné pour que je puisse voir devant moi. Dans un geste précis, je dirigeais le faisceau vers la salle avant de faire le premier pas dedans.

Jamais un pas ne m'avait paru autant résonner dans une pièce. Dans quelques instants j'allais découvrir ce pour quoi j'étais venu. Doucement et au fur et à mesure de ma marche, la pièce se découvrait à moi.

Tout était couvert de poussière, si bien que je dus me retenir de tousser à plusieurs moments. À l'évidence personne n'était venu depuis que cette salle avait été scellée. À l'aide de ma faible lumière, je pouvais distinguer sur les murs de pierres vieillies, des hiéroglyphes abîmés par le temps et l'humidité qui s'étalaient à perte de vue. Les doigts de Keigo se resserraient davantage sur ma main. Il avait du mal à réaliser ce qu'il se passait et tentait tant bien que mal de rester rationnel et conscient que tout cela n'était pas un rêve.

Pour ma part, une chose m'intriguait, nous avions beau nous enfoncer dans la pièce je ne voyais pas le mur qui aurait dû nous faire face. Juste l'obscurité qui continuait à se dévoiler au fur et à mesure de nos pas, semblant s'enfoncer encore et encore sans avoir de fin.

Il ne me fallut que quelques secondes avant de réaliser ce qu'il en était réellement, il ne s'agissait pas d'une pièce à proprement parlé mais d'un couloir qui avait été scellé, la véritable salle devait se trouver juste au bout.

La plaie d'Egypte [Hawks x OC]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant