--- Rahhh putain ! ---

99 7 8
                                    

Pdv Livaï :

Je fixais sans rien dire ma classe. Les élèves semblaient retenir leur respiration. La moitié d'entre eux tremblaient, d'autres semblaient être en pleine réflexion. Je ne cillais pas, attendant de voir quand est-ce qu'ils s'assieraient, ou plutôt, qui osera prendre la parole en premier. Je me délectais de leur peur. Même si c'était pas vraiment le but, mais ça m'amusait. 

- M-monsieur Ackerman... commença Historia en levant timidement sa main, toute tremblante.

- Quoi ?

- On-on peut s'asseoir.. ? Si-s'il-vous-plaît..?

- Mh, répondis-je d'un air amusé. Allez, vous le pouvez. On a assez perdu de temps les mioches.

- M-merci Monsieur.. répondit la blonde, en s'asseyant, comme tout les autres.

- Répéte Ymir, un problème ? dis-je d'un air froid, ayant surpris le murmure de la brune à côté de la déléguée temporaire.

- Vous le voulez temps ? Pas de problème, m'sieur. Vous êtes un bel enfoiré, content ?

- Oui, continue je t'en prie, tu m'amuses.

- Allez vous faire foutre.

- Avec joie. Et d'après toi, j'encule ou je suis enculé.

- Comme vous êtes un bel enculé, vous devez avoir l'habitude de vous la prendre.

- Hm, je la mets plutôt. Pas mon délire de me la prendre, répondis-je. Continue.

- Vous méritez pas d'être prof ici, comparé à Mr Smith..

- Répète ?

- Mr Smith est plus digne d'être prof, pas vous.

- Je sais, je suis prof à cause d'un coup de tête. Mais sinon, il est cool Smith ?

- Plus cool que vous. Vous êtes de beaux opposés.

- Et tu sais ce qu'on dit ?

- Quoi donc ?

- Les opposés s'attirent... Je déconne ! Allez, au boulot les morveux ! Manuel page 254, ouvrez vos cahiers d'exercices et faîtes moi les pages. Dans le silence biensûr. Et Ymir, j'aime bien ta répartie.

- J'aime aussi la vôtre, m'sieur.

- Au moins, tu ne seras pas collée, cette fois. Maintenant vous bossez.

Ils se sont tous empressés de plonger leur nez dans leurs exercices alors que je m'affalais plus profondément sur ma chaise. Sauf que j'ai esquissé une grimace, la douleur à mon cul me faisant souffrir le martyre. Je me suis retenu de dire LA phrase qui pourrait m'amener à une situation plus que gênante, à une situation très délicate. 

- Rahhh putain ! me contentais-je de dire, mordant ma lèvre à la fin de ma phrase.

J'ai posé mon écharpe, la chaleur m'étouffant presque. Je me suis étendu de tout mon long et j'entendis un gloussement. Je me suis redressé, fixant la classe de mes yeux, recherchant celui ou celle qui avait gloussé.

- Bon, celui qui a gloussé se dénonce maintenant ou toute la classe est collée.

- C'est moi ! s'exclama soudainement Eren en levant sa main.

- Bien, pourquoi tu as gloussé, sale morveux ? lui demandais-je froidement.

- Vous vous êtes éclatés cette nuit ? Vous avez des suçons sur votre nuque, répondit le brun, me faisant prendre conscience que j'exposais les marques d'Erwin. 

Fais moi voir ton doux sourireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant