Manchester, Angleterre
Milan Ivanović
Aleksandar fixa l'écran de mon téléphone avec les sourcils froncés, une lueur de méfiance dansait dans ses yeux.
- Miss KLAP ! KLAP c'est des initiales pour quel nom ?Je récupère mon téléphone de ses mains avec rage.
- Vas-y, donne. Tu ne connais pas.Je coupai l’appel d’un mouvement sec, mes doigts tremblants d’agacement. Aleksandar esquissa un sourire moqueur, mais ses yeux restaient perçants, cherchant à percer mes secrets.
- Si tu le dis, murmura-t-il, énigmatique.L’atmosphère est saturée de méfiance et de non-dits.
- Ouais. Alors, que se passe-t-il ? lâchai-je pour briser le silence.Il se laissa tomber dans le fauteuil en cuir, croisant les jambes avec une désinvolture feinte. Pourtant, son ton trahissait une certaine tension.
- Je voulais ton avis sur quelque chose. Je pensais à ouvrir une filiale pour l'entreprise d'import/export ici à Manchester. Je veux reprendre le contrôle petit à petit de ce que j'ai laissé en Serbie. Tu en penses quoi toi ?Je plissai les yeux, jaugeant ses paroles. Derrière son air détendu, je percevais l’impatience, une faim de reconquête.
- C'est une bonne idée je trouve. Je te dirai simplement de t'assurer que tout soit réglo avant de te lancer. Avec la menace Donovan qui plane, on ne sait jamais quel coup il peut nous sortir cette fois. Néanmoins une filiale ici, ne sera pas plus mal.
- Donovan ? Ce rat a eu sa leçon. Il sait qu'il ne doit pas se frotter à plus grand et plus intelligent que lui. Regarde, ça fait 3 mois que cela s'est passé et toujours rien. S’il avait eu un plan, il l’aurait déjà lancé Il a abdiqué à affronter meilleur que lui.
- Reste quand même sur tes gardes Alex. Cet homme m’a l’air d’un fou. Ceux qui n’ont rien à perdre sont les plus dangereux.Il se redressa, son regard perçant rencontrant le mien.
- Toi, tu sais quelque chose que je ne sais pas ? demanda-t-il, sa voix devenant plus grave.Je levai les sourcils pour accompagner mes dires, adoptant un air détaché.
- Non... Non. Pas du tout. Pourquoi tu me demandes ça ?
- Question stupide. Laisse tomber, grommela-t-il en se reculant légèrement, mais ses poings serrés parlaient une autre langue.
- Tu sais Alex, on n'est jamais trop prudent avec ce genre de psychopathe. Regarde, il n'a pas hésité à se débarrasser de son meilleur pote. On ne touche pas à un pote. C’est un code inviolable. La base. Aucune raison ne justifierait cela.Son regard se durcit, son visage se figeant comme une statue de marbre. Aleksandar me regarda fixément comme pour faire passer un message. Ou peut-être est-ce moi qui y pense.
- Il a cru que ce dernier s'était foutu de sa gueule. Et il l'a puni en retour, répondit-il d’une voix glaciale. Rien de plus normal. Ça ne fait pas de lui un psychopathe. C'est ça le sort réservé aux traîtres. On ne trahit pas un ami non plus. C'est la base.Je sentis une goutte de sueur couler le long de ma nuque. Je déglutis maladroitement.
- Il ne l’a pas trahi, Alex. Tu le sais.
- Oui. Qu'est-ce qu'il en savait ? rétorqua-t-il sèchement avant de se lever d’un geste brutal, mettant fin à la conversation.Il traversa la pièce et atteignit l’embrasure de la porte, mais s’arrêta soudain, ses épaules tendues, comme un fauve prêt à bondir. Il tourna lentement la tête vers moi.
- Tu accompagneras les autres réceptionner le colis demain.Je levai une main, tâchant de ne pas trahir mon trouble.
- C'est noté.Il hocha la tête, mais ses yeux brûlaient d’une lueur inquiète. Juste avant de franchir la porte, il se retourna à nouveau.
- Une dernière chose.
- Oui, dis-moi.
- Tu connais le copain de Kyra, toi ? Qui est-ce ?

VOUS LISEZ
A la vie, à la mort : oui je le veux (Tome 1: Sa punition, devenir ma femme)
RomanceAleksandar Vuk Ivan Petrović, chef impitoyable de la mafia serbe. Son surnom, Ghost fait trembler les plus audacieux. Prédateur redouté, il règne par la peur et le sang, n'épargnant que sa famille : sa sœur Kyra, douce et vulnérable, et Milan Ivanov...