82 : Il n'était pas prévu que l'amour s'en mêle

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Manchester, Angleterre

Aleksandar Vuk Ivan PETROVIĆ

Des jours plus tôt

- Concernant Lindsay qu'as-tu décidé ?
- Je ne sais pas. Je voudrais d'abord vérifier un truc.
- Vérifier quoi ? insiste Milan, un sourcil haussé.
- Vérifier ce qu'elle sait de ce qui se passe entre son frère et moi.
- Elle a l'air de quelqu'un qui ne sait pas ?
- Non mais...

Je m'interromps, frustré par l'incertitude qui persiste.
- Bien ! Si ça te permet d'avoir la conscience tranquille. Tout est clair pourtant. Je ne vois pas ce que je cherche encore à vérifier.
- J'espère que tu prendras la bonne décision frangin.

Après le départ de Milan, je rentre en contact avec Zayn.
- Elle est où Lindsay ?
- A l'intérieur boss.
- Va la chercher et passe-la moi. Son téléphone ne passe pas.
- Mais boss... Les ordres étaient que je ne dois jamais rentrer chez elle. A moins qu'elle soit en danger de mort.
- Si ça se trouve elle l'est, répondis je en hurlant.
- D'accord. Je vais voir.

Je marque une pause, les yeux rivés sur la porte comme si elle allait soudainement se transformer en un indicateur du danger qui rôde. Dans cette posture, j'ai attendu près de 10 minutes en ligne avant qu'il ne recommence à me parler. J'ai vraiment cru que c'était elle.
- Pourquoi c'est toi qui me parles à l'instant. Où est Lindsay ?
- Elle... elle... elle n'est nulle part boss, il bafouille. J'ai fouillé partout la maison.
- Comment ça elle n'est nulle part ? Tu étais où ? Comment elle a pu sortir sans que tu ne t'en rendes compte ?
- Je n'ai pas bougé de mon poste boss.
- Sa voiture est là ?
- Oui.
- Hmmm ! Bien. Tu restes à l'intérieur. Appelle-moi quand elle rentre... Surtout qu'elle ne te voit pas.
- D'accord boss.

Elle est rentrée après 30 minutes si je me réfère à l'heure que Zayn m'a rappelé. J'ai appelé Lindsay qui décrocha aussitôt alors que quelques minutes plus tôt son téléphone était fermé. On s'est eu téléphone juste quelques minutes. Je n'avais plus le courage de lui parler. Elle me répugne tellement.

Le soir venu, j’ai passé une nuit agitée, l’esprit encombré par des images qui refusaient de se dissiper. J’ai fait un rêve. Un rêve étrange, intense, où je tenais Lindsay dans mes bras. Nos vêtements étaient trempés de sang, et ses yeux étaient vides, comme si son âme avait quitté son corps, emportant avec elle toute cette innocence qu'elle parvenait à simuler si bien. Le sang coulait. Une sensation que je n’oublierai pas de sitôt.

Je me suis réveillé en sursaut, une sensation de suffocation me prenant à la gorge. Le rêve m’avait laissé un goût amer, un pressentiment que quelque chose, quelque part, allait mal tourner. Et je ne pouvais pas m’empêcher de penser qu'il ne s’agissait peut-être pas simplement d’un rêve. Peut-être était-ce un avertissement. J'ai pris une grande inspiration, tentant de calmer les battements affolés de mon cœur. Mais il n'y avait aucune paix à trouver. Les questions tournaient sans fin dans ma tête : Que signifie tout ça ?

Avant de partir pour l’entreprise, j'ai contacté un pote. Il a une agence de sécurité. Je lui ai demandé qu'il m'envoie 3 types. J'ai l'intention de la faire suivre. Ils la protégeront aussi si besoin. Elle devient beaucoup trop imprudente.
Dans l'après-midi je lui ai demandé de venir passer la soirée avec moi. Elle n'a pas refusé. J'en ai profité pour intégrer un micro dans son téléphone quand elle s'est endormie. Puis, j'ai lié son téléphone au mien pour le traçage. Par chance, dès le lendemain elle a été en contact avec son frère. Néanmoins, l'entendre lui dire qu'elle ne ressent rien pour moi... Je n'étais pas prêt. Je n'ai perçu aucune hésitation dans sa voix lors de sa réponse.

Cette fille et son frère se foutent carrément de moi. Mettre des micros chez moi ! Elle déconne grave Lindsay. J'avais pourtant espéré qu'elle ne sache rien de ce qui se passe entre cet imbécile et moi. Grande a été ma déception de constater le contraire. Non seulement elle sait. Mais aussi elle l'aide. Qu'est-ce que je croyais ? C'est son frère. Pour la famille on est prêt à commettre tellement de bêtises.
J'attends qu'elle rentre pour l'appeler.
- Depuis que je t'appelle. Tu étais où ?
- Bah chez moi, elle se met en position défensive. Pourquoi tu demandes ?
- Ah oui ! Figure-toi que je suis passé chez toi, tu n'y étais pas.
- Je suis partie acheter un truc. Tu as dû arriver à ce moment-là, dit-elle avec une légèreté qui m’agace profondément.
- Tu es partie acheter un truc ? Zayn n'avait aucune idée d'où tu étais pourtant. Tu vas chercher un truc sans ton garde du corps maintenant ? Tu ne crains pas pour ta sécurité ?
- C'était tout près baby, je n'ai pas voulu le déranger, elle tente de me séduire avec la voix mielleuse. Je n'y suis pas restée longtemps non plus.

A la vie, à la mort : oui je le veux (Tome 1: Sa punition, devenir ma femme)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant