A la vie, à la mort : oui je le veux (Tome 1: Sa punition, devenir ma femme)

48 : Pas avec la sœur d'un pote

Manchester, Angleterre

Milan Ivanović

Je regarde Kyra sortir de l'eau, les gouttes glissant sur sa peau d'une manière presque hypnotique et je ne peux m'empêcher de loucher sur ses courbes qui lui confèrent des atouts dangereux. Je suis un homme habitué au danger, un homme qui a traversé bien trop de tempêtes pour être effrayé par quoi que ce soit. Je suis un homme habitué au danger, un homme qui a traversé bien trop de tempêtes pour être effrayé par quoi que ce soit. Mais face à elle, je suis un naufragé, un homme sans défense. Quand la menace se présente sous une forme aussi irrésistible, même un regard peut déstabiliser. Et c'est bien ce qu'elle fait, encore et encore. Comme on dit, il n'existe pas d'homme inébranlable. A chacun sa faiblesse. La mienne, c'est elle.
- Tu sais que tu pourrais être ma perte, non ? je murmure, presque pour moi-même.

Mais elle entend. Toujours. Kyra se tourne, un sourire espiègle flottant sur ses lèvres. C’est ce sourire-là, dangereux, insaisissable, qui me fait fondre dans une faiblesse que je ne veux même pas admettre. Je sais qu'elle le sait, qu’elle joue avec ça, et pourtant, j'accepte le jeu.
A l'heure-là, j'oublie tout. Ce moment est à nous, et, pour l'instant, il n'y a rien d’autre.
C'est le moment d'accorder du temps à ma reine. Non, je n'étais pas d'accord pour qu'elle vienne. Mais elle est déjà là. Autant en prendre soins. Une journée off n'est pas assez pour que le monde s'écroule sous nos pieds. Donc, il n'y a pas urgence. Les soucis peuvent attendre pour être réglés.

En parlant de souci, je viens de me souvenir que je devais passer voir Alex aujourd'hui. Je devrais l'aider à vérifier nos cahiers de comptabilité, histoire d'être sûr que tout est okay de ce côté-là. Il ne faudrait pas laisser de faille au cas où on devrait subir une audite à l'improviste. Alex va me faire ma fête.

Je me passe une main au visage.
- Il est quelle heure ?

Kyra s'assoit près de moi, sans se presser.
- 16 heures moins le quart. Pourquoi ? Tu dois aller quelque part ?

Mon cœur rate un battement, et une montée d’adrénaline me fait me redresser en un instant, brisant l'instant de quiétude qu'on venait de partager.
- Merde ! J'avais rendez-vous avec Alex. C'était depuis 13 heures en fait. Et ça m'est complètement sorti de la tête.

Je passe une main dans mes cheveux, désespéré, énervé contre moi-même.
- Je répare ça comment, moi ? Tu vois ce que tu me fais ?

Elle reste là, tranquille, presque amusée par ma panique. Une petite étincelle de défi brille dans ses yeux, et je sais que, même si elle le cache, ça lui plaît. Elle aime voir ce que je suis prêt à sacrifier pour elle, même si elle n’en dit rien. Je suis piégé dans son regard, dans ce foutu jeu de séduction, et je sais que je vais devoir en payer le prix.

Kyra m'embrassa l'air serein.
- Appelle le et dis-lui que t'étais retenu ailleurs…. Par ta meuf. Il s'énervera, c'est sûr. Mais il comprendra. Alex te voit comme le frère qu'il n'a jamais eu. Il faudrait beaucoup plus que ça pour que mon frère ait envie de te coller une balle dans la tête.

Mes entrailles se tordent à l’idée même de cette possibilité.
- Comme sortir avec sa petite sœur par exemple.
- Tu as peur Ivanović ?

Elle rigole.
- Je devrais ?
- Je n'ai pas dit ça. De plus j'avais dit envie de te mettre une balle. Pas qu'il l'aurait fait. J'imagine mal mon frère arriver jusque-là. Il te considère trop pour ça.
- Au moins ce serait une belle mort.
- Depuis quand la mort est belle ? T'es fou dis donc. Il ne va pas être content ce qui est sûr. Mais, il ne te fera rien. A moins qu'il sache des choses sur toi que moi je ne sais pas. Tu veux te confesser Ivanović ?

Elle me jauge du regard.
- Quelles choses ?

Avec Aleksandar on n'a jamais eu nos bailles au même endroit. Il sait des choses me concernant, certes. Jamais il n'en a été témoin.
- Toi-même tu sais.
- Ouais ! Va te préparer. On prendra chacun sa voiture. Tu iras d'abord. Et moi ensuite pour pas qu'il se doute de quoique ce soit. Avant que tu ne repartes, on lui parlera… ensemble.
- Okay.