Ennemis réunis

Chapitre 6 : Nouvelle qui chamboule et tournoi :

Trois mois plus tard, j'ai retrouvé joie de vivre et bonheur. Evan et moi sommes redevenus aussi proche que nous l'étions avant la révélation. Pareil avec Louis, Jay et Derek. D'ailleurs, ils agissent tous comme des grands frères protecteur...très protecteur. Arthur et Blake prennent leur rôle d'autant plus au sérieux que la vérité a éclaté il y a un mois... Il se trouve que l'un des hommes à filmer le moment où je me suis transformée... Au début, les gens ont mal réagi, mais au fur et à mesure, ils ont compris que mes parents le leurs avaient caché pour mon bien comme pour le leur. Certains ont encore un peu de mal, mais globalement tous sont d'accord pour dire que la guerre entre les loups et les vampires doit cesser. Je me suis beaucoup rapprochée d'Arthur, un peu moins de Blake mais bon... Evan aime bien me taquiner sur ça, mais il a la gentillesse de le faire en famille et non en public. Aujourd'hui, c'est dimanche, et avec les autres, on a décider de se faire une petite sortie. En passant devant le salon, je remarque la porte entrouverte d'où me parvienne des voix : celle de maman et papa.

- Abi...tu ne vas pas pouvoir le cacher encore bien longtemps, dit papa.
- Pour l'instant ça marche..., dit-elle.
- Oui, parce que tu t'habilles un peu plus large, que tu n'as pas encore trop de ventre et que tu fais tout ton possible pour qu'aucun d'eux ne te vois complètement... Tu n'en as pas marre ?
- Écoute, j'aimerais bien le leur dire mais...
- Le leur cacher ne changera rien. Il faut le dire aux enfants !
Nous nous regardons les uns les autres, mais personnes ne se décide à entrer. Alors je décide de la faire...
- Qu'est-ce que vous devez nous dire ? dis-je en entrant.
Mes parents se retournent vers moi, surpris.
- Depuis quand tu es là ?
- On est là depuis le début. Alors qu'est-ce que tu dois nous dire ?

- Tes frères et sœurs sont là ? demande ma mère.
- Oui, même s'ils n'ont pas les...enfin bref...ils ont eu trop peur pour vous interrompre. Mais arrêtes d'esquiver ma question maman.
- Bon d'accord. Les enfants ! Venez !
Ils entrent tous dans le salon et maman nous conseille de nous asseoir. Tout le monde s'assoie sauf Derek et Jay.
- Bien, alors voilà... Je... Je suis...enceinte, dit ma mère. De trois mois...
Derek s'évanouit.

- Tiens, c'est drôle, j'ai réagi de la même manière ! dit mon père.
- Pitié maman, dit-moi que c'est papa le père..., dis-je.
Ils se regardent, embêter. Le calcul est vite fait, c'est « lui » le père. Je suis au bord des larmes.
- C'est de ma faute ! Tout est de ma faute !
- Mais non enfin ! s'exclame ma mère.
Je sors en courant et attrape juste une veste. Sans même y penser, je me téléporte dans la ville où habite Arthur. Je marche, perdue dans mes pensées quand soudain, je le remarque. Lui aussi m'a vue. Je l'attrape par le bras avant que l'idée de s'enfuir ne lui vienne à l'esprit et l'entraîne dans une ruelle.
- Tu vas me le payer !
- De quoi ?
- Tu as fait du mal à ma mère !
Physiquement pour elle et mentalement à moi...
- Je ne vois pas du tout de quoi...
- Ta gueule !

Voyant que je ne lâcherais pas l'affaire, il me frappe. On commence à se battre et je le griffe très profondément à l'œil. A mon avis, il ne risque pas de le réutiliser celui-là... Très rapidement je prends le dessus. J'allais l'achever quand Arthur apparaît dans la ruelle.
- Tu crois vraiment que c'est ce que ta mère voudrait ? me demande-t-il.
- Comment tu...
- Tu le sais très bien. Lâche ce crétin et viens avec moi. Pense à ce que dirait ta mère.
Effectivement, je sais comment il est arriver là. D'autant qu'il n'a pas de veste sur lui. C'est moi qui l'ai emmené ici. Inconsciemment je veux que quelqu'un m'arrête. Et je sais aussi ce que me dirait ma mère... Alors je lâche le crétin qui va servir de père à mon frère ou ma sœur, me relève et vais vers Arthur qui me prends dans ses bras.
- Allez, je t'emmène à la maison.
Il nous téléporte directement dans sa chambre et je m'assoie sur son lit.
- Et si tu m'expliquais ce qui t'as pris ? Hein ?
- Ma mère est enceinte. A cause de cette pourriture !
- Oh...
- Oui, et tout ça c'est de ma faute ! dis-je en éclatant en sanglot.
- Mais non ! Ce n'est pas de ta faute Nana ! me dit-il en venant me prendre dans ses bras.
- Si ! Si j'étais restée au château au lieu de m'enfuir... Rien de tout ça ne serais arrivé !
- Nana...calme-toi...

Il me tient contre lui, me caresse les cheveux et me chuchote des mots réconfortant jusqu'à ce que je me calme. Et là il me dit :
- En même temps, on ne serait pas aussi proche si tout ça n'était pas arriver...
- Hum...Oh ! T'as vu l'heure ! Faut que j'y ailles !
- Il n'est que 17 heures et puis ils doivent se douter que tu es avec moi... Tu viens toujours me voir quand tu as un problème...
- C'est pas vrai ! dis-je en rougissant légèrement.
- Bref rentre si tu veux, de toute façon je dois m'entraîner pour la finale du tournoi de basket. Et j'espère que toi aussi tu vas le faire Nana !
- Mais oui ! T'inquiètes ! Mais arrête de m'appeler « Nana » ! Ou je t'appelle « Winnie » ...
- Ne m'appelle jamais comme ça !
- Ben alors ne m'appelle pas « Nana » ! Bon bref, à plus... Winnie, dis-je en partant le plus vite possible en rigolant.
C'est sa mère qui l'appelle Winnie, parce que son prénom veut dire « ours », mais aussi parce que, petit, il adorait Winnie l'ourson. J'arrive dans ma chambre et m'écroule sur mon lit. Désolée Arthur, ce sera pas pour aujourd'hui l'entraînement... Arthur, Blake et moi faisons partie du club mixte et inter-races. On est arrivés en finale et elle est pour dans deux mois. Evan, Louis et les filles entrent dans ma chambre.
- Je savais que tu serais revenue, dit Loreleï.
- Tu t'es battue ? me demande Louis. Et pas la peine de mentir, t'as du sang sous les griffes...
- Ben...disons que l'autre connard a le même genre de balafre que vous deux, dis-je à Evan et Louis.

Evan et Louis, petits avaient beaucoup de mal à s'entendre. Ils se battaient très souvent. Un jour ça a dégénérer... Louis a griffer Evan à l'œil gauche et Evan a retourner les griffes de Louis contre lui et lui à griffer l'œil droit. Ils peuvent encore voir avec cet œil parce que la blessure n'a pas été trop profonde...ce qui ne sera pas le cas de l'autre hybride...
- T'as pas fait ça ?! s'exclame Ruby.

- A la base je voulais juste réfléchir...mais quand je l'ai vu... Et puis il m'a frappé...alors je l'ai frappé... Et si Arthur n'était pas intervenu, je l'aurais sûrement tué...

Il y a un gros blanc puis Loreleï me dit :
- Mais non ! Je te connais et tu te serais arrêtée avant... Bref, maman a décidé de le garder, elle a une échographie dans deux mois...
- Une semaine avant ta finale et deux avant ton anniv, continue Louis.
- Nao, elle veut que tu sois là..., me dit Ruby.
- Pourquoi pas vous ? demandais-je.

- Nous aussi elle nous a demander de venir, dit Ruby. Les garçons ne peuvent pas venir...
- En même temps, je n'avais pas spécialement envie d'y aller..., dit Evan.
Arianna, notre gouvernante, nous appellent pour le dîner. J'hésite à descendre mais le fait quand même. Avec maman, tout s'arrange. Après manger on parle et elle me dit qu'elle a choisi de garder ce bébé et qu'en aucun cas ce n'est ma faute. Ça ne me convainc qu'à moitié. Papa m'a rassurée et m'a dit que cet enfant, il l'élèverait comme si c'était le sien. Cette discussion avec mes parents m'a fait beaucoup de bien et deux mois plus tard, je vais à l'écho avec le sourire. Et là, le docteur annonce une nouvelle pour le moins inattendue... Enfin, j'aurais dû m'en douter... Je trouvais maman bien plus « grosse » que pour une femme enceinte de cinq mois...