Inutile (tome 2)

Et si c'etait lui?

Pamela! Pamela! Pamela! Tout me renvoyait à elle. Elle m'avait fait tourner la tête pendant trop longtemps! Je n'en pouvais plus, d'être perdu dans ce labyrinthe. Où sont-ils?

Et Gabe! Gabe! serait -il vivant? Il n'aurait pas chercher à me retrouver ? Gabe m'aurait-il abandonné ? Je ne vivais que pour lui, et lui il m'a abandonné ! Gabe cherchait à se débarrasser de moi... c'est sûr. C'était peut-être la raison derrière son speech la veille de « sa mort », il me préparait à son départ, à son abandon. Il n'a pas pu assumer sa place d'homme et me dire, qu'il ne voulait plus de moi. Il n'a pas pu me dire qu'il allait se marier! Gabe m'a laissé sans réponse! Gabe ne m'aimait plus! Gaby ne m'aimait plus... je n'étais donc rien pour lui... lui qui était tout pour moi!

Je devenais folle. J'avais des hallucinations, je le voyais partout. Son nom résonnait en boucle dans mon esprit. « Gaby, Gaby, Gaby ... Gabe, Dayanna t'aime! »... il l'avait peut-être oublié... je ne lui avait peut-être pas assez montré que je l'aimais.

Quelques jours plus tard, je suis allée voir Claudia. J'avais besoin du document qui donnerai l'immunité à Pamela... elle m'avait répondu que ce document devait être signé en sa présence et les aveux aussi. J'ai donc proposé de l'accompagner dans la propriété des Bangoté.  Le lendemain, on s'est rendu chez Pamela en voiture,. Après avoir suivi le GPS à la lettre, on est tombé sur une gigantesque villa, qu'on entrevoyait à travers le portail en barreaux qui sécurisait la propriété.
Klaudia s'est présentée par l'interphone de la maison, ensuite le portail s'est ouvert. Sur sa vaste terrasse, Pamela nous attendait debout, avec une longue robe d'été à une manche, avec des mules. Ses cheveux étaient relevés en un chignon, qui laissait découvrir ses grosses créoles argentées.
On est descendu de la voiture, et on l'a rejoint sur la terrasse.

« Bonjour Madame Bangoté » salua Klaudia.

Pamela: Bonjour Dr. Danicken. Je vois que tu t'es présentée avec ton acolyte!
(J'ai fait mine de ne pas l'entendre)

Klaudia: on peut entrer?

Pamela: ça dépend de ce que vous êtes venu chercher ici.

Klaudia: (en lui montrant la chemise qui contenait le document d'immunité) on est venu pour te sortir d'affaire.

Pamela: (elle affiche un sourire avant de nous dire) suivez moi!

(On est entré dans une sorte de couloir en vitre, on a monté quelques marches avant de se retrouver dans un salon en rotin gris, toujours en extérieur)
Pamela: asseyez-vous...

Klaudia et moi: merci.

Pamela: alors l'immunité...

Klaudia: ne sois pas si pressée... tu as deux trois trucs à nous dire avant.

Pamela : pas avant d'avoir signé ! »

Résignées, on la laissa déposer sa signature sur les papiers d'immunité. Pamela était désormais hors de danger, et je pouvais enfin tout savoir sur son histoire avec Gabe.

« Alors?! » criai-je . « Tu comptes tout nous dire ou tu as besoin de ton journal intime? ». Pamela se leva et se tint devant moi et en me regardant avec dédain , elle me dit:
« Dayanna je n'ai aucun compte à te rendre. Tu n'es pas de la police et rien ne m'oblige à te dire quoi que ce soit... »... en me voyant surprise et au bord de la folie, Klaudia prit la parole.

« Oooh Madame Bangoté ! Je ne suis pas venue ici perdre mon temps. Le deal était clair, tu signes et tu parles! Si tu ne dis rien tu viens avec moi au commissariat et toutes les charges de ce trafic seront retenues contre toi. Donc soit tu parles, soit tu me suis !

Moi: mince!

Pamela: oui Klaudia je sais tout ça. Mais dans aucune partie de ce document il n'est mentionné que je devais mettre ma vie en péril devant une tierce personne. Mademoiselle Noah en l'occurrence.

Moi: oui mais tu savais à quoi t'attendre. Écoutes Klaudia, je propose qu'on l'embarque! Elle me fatigue!

Klaudia: ce n'est pas comme ça que ça marche Dayanna.

Pamela: oui il y'a une procédure! Tu sais, la vie suit des règles, si tu sais ce que ça veut dire!

Moi: toi ne commences pas à me chercher.

Pamela: sinon ??!

Klaudia: Taisez-vous !! Bon vas faire un tour Noah, je vais m'entretenir avec elle pendant un moment...

Moi: un tour (offusquée), je suis ton chien maintenant ? Je ne bougerai pas!

Pamela: non mais tu croyais vraiment que j'allais me livrer devant toi? Tu as 27 ans et tu es toujours aussi naïve... allez ! va te promener la maison est grande. »

J'étais à deux doigts de me jeter sur son coup, et de l'étrangler de toutes mes forces. Mais j'ai su me retenir, et j'ai obéis aux ordres de Klaudia. Je me suis rendue dans la cour arrière de la propriété, et regarder ces pierres sur le sol, m'a fait penser à la première fois que j'ai vu Gaby. Il m'avait donné le nombre exact de pavés qu'il y'avait dans cette maison. Me rappeler de tous ces souvenirs m'a fait sourire. Pendant une minute, je levai la tête, et mon regard croisa celui d'un enfant assis autour de la piscine avec un camion rouge en main. J'ai sentie mon cœur s'emballer dans ma poitrine, mes mains devenaient moites . Je le regardai émerveillée par la ressemblance choquante qu'il y'avait entre lui et Gabe, et surprise par cette soudaine envie de le prendre dans mes bras.
Je me suis rapprochée de lui, obnubilée par ses yeux bleus qui m'attiraient vers lui. Une fois à quelques mètres de lui, il me fit un stop de la main.
« Je ne veux pas te faire de mal » dis-je pour le rassurer.
« Je sais... tu es une amie de maman. » sa voix sonnait comme une berceuse à mon oreille. Il y'avait en ce petit garçon, ce quelque chose qui me donnait envie de le protéger.
« Oui, je suis une amie de ta mère... et toi comment tu t'appelles ? »
- Aylim.

- tu as un joli prénom Aylim. Mais dis moi pourquoi tu ne veux pas que je me mette à côté de toi?

- parce qu'ici ça glisse! Il n'y a que moi qui peut venir ici sans que maman ne sache.

- bon toi tu peux te rapprocher de moi noh?

- oui mais seulement si tu veux jouer à la course de voiture avec moi.

- bien sûr j'ai toujours aimé les voitures moi. »

Il est allé chercher toutes ses voitures, et on a fait des courses de voitures dans tous les coins de cette piscine. Rester avec lui m'a fait oublier, où je me trouvais, ce pourquoi j'étais là. Voir Aylim crier de joie à chaque fois qu'il gagnait une course me remplissait de joie, et me rendait fière de lui. Et si c'était lui? Mon fils.