Kazutora médita longuement dans son bain. La sensation de l'eau qui portait et allégeait son corps lui avait manqué, il ne s'était jamais sentit aussi détendu depuis des années... Le jeune homme profita de ce bain pour réfléchir longuement. Il ne pensait vraiment pas que Chifuyu était comme ça, surtout avec lui. Même s'il avait l'impression de le connaître, d'une certaine manière, Kazutora était surpris.
Baji lui avait de nombreuses fois parlé de Chifuyu. Dans les lettres qu'il lui envoyait, il mentionnait toujours Chifuyu. Avant c'était Chifuyu par-ci, Chifuyu par-là... Si bien que Kazutora avait eu l'impression de connaître le jeune homme sans même l'avoir rencontré. Mais il ne l'imaginait pas du tout comme ça.
Il l'aurait pensé plus froid, distant, avec un regard perçant, empli de haine pour lui. C'était comme ça qu'il était le jour de la mort de Baji. Mais aujourd'hui, Chifuyu n'était pas comme ça. Sa présence avait quelque chose de doux et de presque rassurant, s'en était déconcertant.
Même s'il n'aurait pas tué Baji, il n'aurait jamais pu pensé que Chifuyu l'aiderait pour quoique ce soit. C'était une situation étrange, mais il n'allait pas s'en plaindre. Après tout, il n'avait nul part où aller.
Lorsque le jeune homme sortit du bain, il remarqua qu'il n'avait aucun vêtements de rechange, et qu'il n'avait pas non plus de serviette. Il aurait dû demander à Chifuyu avant. Le jeune homme s'avança vers un placard au mur et l'ouvrît. Le placard était divisé en deux étages, et Kazutora fut surpris en voyant que celui du dessus portait son nom.
Trois serviettes étaient rangées aux deux étages, ainsi qu'un gant, et un peignoir. L'étage du bas portait le nom de Chifuyu. Il avait donc tout préparé pour sa venue...
Kazutora saisit le peignoir qui lui était réservé et l'enfila délicatement. Il était merveilleusement doux, le tissu glissait légèrement sur sa peau, une sensation qu'il n'avait plus ressentit depuis dix ans.
Le jeune homme referma le placard et sortit de la salle de bain. Il sentit immédiatement qu'une odeur de nourriture flottait dans l'appartement. Il chercha alors la direction de la cuisine, et finit par trouver la pièce au bout de quelques minutes. Elle était aussi grande que la salle de bain, Chifuyu se tenait devant les plaques chauffantes, occupé à faire chauffer des légumes dans une poêle. Il s'était changé entre temps, il s'était débarrassé de ses vêtements luxueux pour enfiler un short et un pull large, ce qui devait être bien plus agréable.
— Chifuyu, je n'ai pas de vêtements à me mettre, dit Kazutora d'un air gêné.
— Ah oui... je t'en ai pas acheté parce que je savais pas ce que t'aimais donc je me suis dit que j'allais attendre que tu sois là pour voir... enfin bref, va te servir dans mes vêtements, dit Chifuyu sans se tourner vers lui. Ah, dans le placard de gauche il y a des vêtements de Baji, donc si tu veux pas voir ne l'ouvre pas.
— D'accord.
Kazutora partit donc à la recherche de la chambre Chifuyu. Il n'eut pas de mal à la trouver, elle se trouvait en face de la salle de bain. En entrant dedans, le jeune homme s'attendait à tomber sur une autre pièce luxueuse, mais en réalité ce n'était pas du tout le cas. La chambre restait grande, mais elle était meublée dans un style bien plus simple que le reste de l'appartement. Ça devait être le seul endroit ici qui ressemblait à Chifuyu.
Kazutora s'approcha du dressing et fit coulisser les portes pour découvrir les vêtements du jeune homme. De nombreux costumes, presque tous noirs, étaient suspendus sur des cintres, tandis que des chemises blanches s'empilaient dans des cases au-dessus des costumes. Il n'allait quand même pas s'habiller avec ça. Le jeune homme se tourna vers les cases de rangement, et sursauta vivement en voyant une paire de minuscules petits yeux verts le regarder, caché derrière une pile de pull.
— Euh... Chifuyu y'a des yeux qui me regarde, cria Kazutora sans oser détourner le regard des yeux qui le fixaient.
— Hein ?! Des yeux ?
Les pas de Chifuyu se firent entendre, et le jeune homme arriva dans la chambre. Il s'approcha de l'armoire sans comprendre, et regarda à son tour les iris vertes qui se découpaient dans l'obscurité du placard.
— Oh mais c'est Peke J, s'exclama-t-il avec soulagement. Tu m'as fait peur, j'ai cru qu'il y avait quelqu'un.
Chifuyu tendit les bras vers les yeux et sembla attraper quelque chose. Il sortit alors une petite boule de poile noire de son armoire, et la serra dans ses bras.
— J'ai oublié de te prévenir que j'avais un chat, dit-il en caressant la petite bête.
— Il me regarde trop bizarrement, dit Kazutora, pas très rassuré.
— C'est son regard naturel, c'est un chat. Il est très gentil t'inquiète pas. Caresse-le.
— Non ça va aller.
Chifuyu prit la main de Kazutora, pour l'approcher de la tête du chat, mais le jeune homme eut un mouvement de recul en le sentant le toucher. Il ne s'attendait pas à ce que Chifuyu lui prenne la main aussi naturellement, ça le mettait mal à l'aise, personne n'avait jamais fait ça.
Chifuyu avait toujours sa main autour de la sienne, il n'avait pas lâché son étreinte, même lorsque Kazutora avait reculé. Il attendit simplement que son nouveau colocataire se détende, puis posa sa main sur la petite tête de son chat, avant d'enfin le lâcher.
Kazutora caressa alors la bête poilue, qui ne le rassurait pas du tout, tout en remerciant silencieusement Chifuyu pour l'avoir lâché.
La tête de Peke J était toute douce, ses poils étaient soyeux, ils brillaient à la lumière. Le jeune homme sentit le nez de l'animal frôler ses doigts pour le renifler, c'était une sensation assez... désagréable.
— Il a le nez tout mouillé, dit Kazutora en grimaçant de dégoût.
— C'est un chat, répéta Chifuyu en riant.
Les canines du chat s'enfoncèrent dans l'index de Kazutora, ce qui lui provoqua une petite douleur. Il n'aimait décidément pas ce chat, et Peke J ne devait pas l'aimer non plus.
— Il est en train de me mordre, déclara le jeune homme en secouant son doigt pour essayer de faire lâcher sa prise au petit monstre.
— Haha oui, il veut jouer avec toi, dit Chifuyu en gratouillant le ventre de son animal.
— Tu peux lui dire de me lâcher ?
— Allez Peke J, lâche ton nouveau coloc, dit Chifuyu en écartant doucement son chat de Kazutora.
Le chat tint bon sa prise quelques secondes, puis il décida de libérer Kazutora pour sauter des bras de Chifuyu, et partir en courant comme s'il se faisait poursuivre par une horde de chiens enragés. Son maître laissa échapper un petit rire.
— T'inquiète pas, tu vas t'habituer à lui, rassura-t-il. Je te laisse te changer.
Il quitta la chambre à son tour, en fermant soigneusement la porte dans son dos. Kazutora fouilla donc dans d'autre case de rangement, là où se trouvait des vêtements plus décontractés, et dénicha un large pull, qui devait être trop grand pour Chifuyu. Mais ça devait être à la taille de Kazutora. Il trouva également un jogging, et des sous-vêtements. Il enfila timidement les vêtements, et sentit ses joues s'échauffer en se disant qu'il portait les mêmes sous-vêtements que Chifuyu. Si Baji le voyait, il lui en collerait sûrement une. Mieux valait ne pas trop penser à lui pour l'instant.
Kazutora referma soigneusement l'armoire, et ne toucha pas au côté où se trouvaient les affaires de Baji. Il ne se sentait pas capable de les revoir, et il ne voulait pas non plus. Ces affaires appartenaient désormais à Chifuyu, y toucher serait comme entrer dans son intimité. Kazutora s'écarta alors de l'armoire et tomba soudain sur son reflet dans un miroir.
Il avait énormément changé. Son visage était creusé, cerné, ses cheveux coupés plus courts étaient d'un noir terni, il avait perdu beaucoup de muscle. Kazutora trouvait un peu qu'il ne ressemblait plus à rien.
Le jeune homme se détourna de son reflet, ne voulant pas le voir plus longtemps, et sortit de la chambre. Il entendit alors des voix s'élever du salon. Kazutora fronça les sourcils et s'approcha prudemment. Chifuyu s'était installé dans un canapé et avait allumé la télévision. Il tenait dans ses mains un bol et des baguettes, Kazutora s'approcha un peu plus et vit qu'un second bol, qui lui était réservé, reposait sur la table basse devant les canapés.
— Merci, dit-il en saisissant son bol.
— De rien, dit Chifuyu la bouche pleine.
Kazutora hésita un instant. Où devrait-il s'assoir ? Près de Chifuyu, un peu plus loin ou sur un fauteuil ? Son colocataire n'avait pas l'air de s'en préoccuper, mais Kazutora trouvait ça gênant de se mettre juste à côté de lui. Il se laissa alors tomber sur un fauteuil, très loin de lui. Bon, c'était peut-être aussi étrange, mais il était plus à l'aise.
Le jeune homme baissa les yeux sur son bol de nourriture et constata avec un pincement au cœur que Chifuyu avait cuisiné des nouilles peyoung. Le plat préféré de Baji...
— Je sais pas très bien cuisiner, prévint Chifuyu. Mais t'inquiète pas, c'est mangeable.
— Je pense que ça devrait aller...
Kazutora commença un manger le plat, et il sentit ses yeux s'embuer de larmes. Il était délicieux... Ça faisait des années qu'il mangeait de la nourriture immonde, froide et périmée, et voilà qu'on lui offrait un bol de nouilles chaudes, et merveilleusement bonnes. La nourriture chaudes fondait sur ses papilles, elle n'avait rien de similaire à la nourriture caoutchouteuse qu'on servait en prison. Kazutora avait l'impression de revivre, c'était incroyable comme sensation.
— C'est si mauvais que ça, constata Chifuyu en voyant ses yeux briller.
— Non... je n'ai pas eu de vrai repas depuis que je suis en prison, expliqua le jeune homme en sentant des larmes couler sur ses joues. Ni de bain, ni de vêtements propres, ni d'un endroit chaud où aller, ni de personnes qui se préoccupaient vraiment de moi...
— Oh... c'est fini tout ça, c'est derrière toi maintenant, dit simplement Chifuyu. Allez pleure pas, on dirait Takemichi.
Kazutora ria à travers ses larmes et vit un sourire, plus doux que tout à l'heure, se dessiner sur les lèvres de Chifuyu. Un sourire qui semblait beaucoup plus sincère, et qui était bien plus beau à voir.
— Mange avant que ça soit froid, dit-il avant de reporter son attention sur la télévision.
Kazutora acquiesça et continua de déguster son bol, sans pour autant arrêter ses larmes. Il laissa son regard se balader sur les détails du salon et de la salle à manger, et remarqua qu'aucune décoration ne venait égayer l'appartement. Il y avait deux-trois photographies avec ses amis accrochés aux murs ou posées sur des meubles, ainsi que des cadres de Baji, mais sinon, Chifuyu n'avait pas dû prendre le temps de s'en occuper. C'était peut-être un moyen pour lui de montrer qu'il ne se sentait pas chez lui.
Le regard de Kazutora tomba sur lui et il le dévisagea silencieusement. Chifuyu aussi avait changé. Par le passé, Kazutora n'avait vu le jeune homme que deux fois. Le jour où Baji l'avait tabassé pour prouver sa foi, et le jour où Baji était mort dans ses bras. Il l'avait aussi vu en photographie, car son meilleur ami lui avait déjà envoyé des clichés de lui et Chifuyu, pour qu'il sache à quoi ressemblait son nouvel ami.
Avant, Chifuyu était blond, et aujourd'hui ses cheveux étaient d'un noir corbeau. Son visage s'était légèrement affiné, son expression était plus relâchée, il avait l'air plus détendu. Ou peut-être était-ce parce qu'il n'y avait personne autour... En tout cas, il était un très bel homme, et Baji devait être fier de lui.
— Est-ce que tu voudras revoir les autres, demanda soudain Chifuyu, arrachant Kazutora à sa contemplation. Mitsuya, Draken, Pachin... ou peut-être Hanma si tu en as envie...
— Hanma... j'ai aucune envie de le revoir, dit Kazutora en serrant les dents. Et je ne veux pas revoir les autres non plus.
— Ok, dit simplement Chifuyu.
Kazutora le regarda avec étonnement. Il pensait que Chifuyu le pousserait à revoir les anciens fondateurs, pour avancer ou peut-être pour leur plan de « ménage au Toman ».
— Tu... tu ne penses pas que je devrais les revoir, questionna-t-il alors, perplexe.
— Hmm... non. Pas tout de suite en tout cas. Tu viens de sortir de prison, et je continue de penser que tu es encore fragile. Me revoir soudainement doit déjà te rappeler plein de souvenir, alors je pense qu'il faut faire les choses en douceur, pour ne pas te brusquer et que tu pètes un câble, expliqua Chifuyu d'une voix pensive.
— Tu dois avoir raison... Mais pour toi c'est pas compliqué ? Du jour au lendemain tu vas devoir me voir tous les jours, dit Kazutora d'un air sceptique.
— Je m'y suis préparé, même si c'est vrai que ça fait bizarre de te voir en vrai. Ça va être un peu étrange, le temps qu'on s'habitue l'un à l'autre mais je ne suis pas trop inquiet. Tu m'as dit que tu avais vu des médecins en prison, se souvint son colocataire.
— Oui, j'en voyais pas mal au début. Et après j'avais un rendez-vous par semaine chez la psychologue.
— Et c'était bien ?
— Pas tant que ça. La psy me regardait comme si j'étais un malade mental alors que je suis juste instable...
— Je pense que tu devrais continuer de voir un psy, dit Chifuyu. J'ai déjà cherché et je t'en ai trouvé un bien, quand tu voudras je pourrais l'appeler.
Kazutora le regarda sans savoir quoi dire. Chifuyu avait tout prévu à ce point ? C'était possible ça ?
— Pourquoi tu fais tout ça pour moi, ne put-il s'empêcher de demander. J'ai tué Baji.
— Non, il s'est suicidé. À cause de Kisaki, pas de toi. Tu es une victime dans cette histoire, et je le sais très bien, dit Chifuyu.
— Je lui ai planté un couteau dans le dos, insista le jeune homme.
— Ça ne l'a pas tué.
— Ça l'aurait fait s'il avait attendu, répliqua Kazutora.
— Il s'est planté un couteau dans le ventre, tu ne l'as pas tué.
— Alors pourquoi j'ai fait de la prison hein ?
Chifuyu ne trouva rien à répondre. Il ne regardait pas Kazutora, ses yeux étaient fixés devant lui, comme s'il refusait d'accepter la réalité qu'il lui proposait.
— Pourquoi tu essayes de me trouver des excuses, soupira le jeune homme. J'ai détruit la vie de tout le monde...
— Non regarde, moi je suis toujours là et je vais bien, coupa aussitôt Chifuyu. Tu as le droit à une seconde chance.
— Je l'ai déjà eu, murmura Kazutora. D'abord Shinichiro, ensuite Baji... le prochain ce sera peut-être toi...
— Il n'y aura pas de prochain, dit Chifuyu d'un ton catégorique. Je te donne une troisième chance, cette fois-ci c'est à mon tour de m'occuper de toi, Mikey a échoué, et Baji aussi, mais c'est parce qu'ils étaient trop jeunes pour savoir quoi faire. On est adulte à présent, et tout va bien aller. Fais-moi confiance.
Kazutora ne réussit pas à répondre. De nouvelles larmes coulaient sur ses joues, il n'arrivait pas à croire que Chifuyu lui disait tout ça. Mais il voulait y croire, parce qu'il n'avait rien d'autre à quoi se raccrocher. Alors, le jeune homme essuya ses larmes et hocha la tête, faisant sourire Chifuyu. Oui, Kazutora allait rester et lui faire confiance. Si Baji était là, c'est ce qu'il voudrait qu'il fasse. Kazutora avait deux mission dès aujourd'hui. Remettre le Toman sur la bonne voie. Et protéger Chifuyu.
— Je pense que tu devrais aller dormir, dit son colocataire en baillant.
C'était plutôt lui qui avait besoin de dormir visiblement, mais Kazutora préféra l'écouter.
— Laisse ça là, dit Chifuyu en parlant de son bol. Je vais m'occuper de faire la vaisselle.
— Je peux t'aider.
— Non, tu sors de prison, je suppose que dormir là-bas doit être compliqué. Alors va te reposer, si tu veux tu feras la vaisselle demain, dit Chifuyu en agitant sa main pour faire signe à Kazutora de partir.
Le jeune homme n'osa pas insister et préféra laisser Chifuyu seul. Après tout il était chez lui, c'était lui qui commandait. Il déposa alors son bol et ses baguettes dans la cuisine, puis il partit s'enfermer dans sa chambre.
Chifuyu avait rangé pendant qu'il prenait un bain. Les cartons de déménagement étaient à présent repoussés au fond de la chambre, libérant l'espace de la pièce. Kazutora lorgna sur le lit double sous les fenêtres. Il n'avait jamais vu un lit aussi grand. Le jeune homme se laissa tomber dedans avec envie, et son corps s'enfonça dans le matelas.
— Oh mon dieu, murmura-t-il en fermant les yeux.
Ce lit... il était plus que confortable, et si loin de ce matelas dur comme la pierre qui lui servait de lit à la prison... La couette était enfermée dans une housse en soie noire, qui glissait avec fluidité sous ses paumes. L'oreiller était moelleux, ni trop dur, ni trop mou pour autant. Ce lit était tout simplement incroyable.
Kazutora sentit des larmes perler au coin de ses yeux. Il ne méritait pas tant de confort. Chifuyu ne devrait pas l'accueillir chez lui. Et pourquoi est-ce qu'il n'était pas en colère ? Pourquoi est-ce qu'il n'avait pas peur ? Kazutora pourrait très bien s'en prendre à lui...
D'accord il faisait ça pour suivre la volonté de Baji, mais rien ne l'y obligeait vraiment... pourquoi demandait-il de l'aide à Kazutora ? Le jeune homme était pourri jusqu'à la mœlle, ce n'était pas lui qui sauverait le Toman. Il pouvait toujours essayer, mais Kazutora ne voyait vraiment pas ce qu'il pouvait faire.
La fatigue eut raison du jeune homme. Le calme de l'appartement, le confort produit par le lit et le fait d'avoir bien mangé l'apaisa sans qu'il ne s'en rende compte. Il fut rapidement incapable de continuer de réfléchir, et tomba dans les bras de Morphée.
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Issue - Là où apparaît la couleur
FanficCe n'est pas une histoire d'amour. C'est juste l'histoire d'un mec complètement perdu... Qui a saisi la main d'un ange. - Il faut être à jour jusqu'à scan 70-71. L'histoire est différente de celle de l'anime, les événements ne sont pas exactement l...