Chapitre 07: Provocation

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Il parait que dans la vie minute est un carrefour, et chaque action est un choix de direction dont découle la suite des évènements. Nos enquêtrices vont le découvrir. En s'impliquant dans cette affaire pas comme les autres, elles sont rentrées dans un univers qui n'étaient pas le leur.

Pendant que Anne et Ana quittaient l'association pour rentrer à l'agence digérer toutes les informations obtenues, Marie-Helene faisait la même chose de son côté accompagnée par Sophie-Charlotte. Aucune d'elles ne remarqua qu'elles étaient observées.

Et les observateurs goutaient assez peu leur initiative. Ils allaient devoir réagir et marquer le coup. Après le départ de Anne et Ana, une Renault Kangoo grise démarra et commença à les suivre. Elles ne remarquèrent pas la filature mais à leur décharge, rien de plus banal qu'un véhicule utilitaire gris et sale équipé de matériel dans une agglomération. Ce genre de véhicule est aussi transparent que les véhicules de livraison ou les taxis.

Nos amies ignoraient que le dossier qu'elle approchaient était à triple fond. Ils y'avait beaucoup plus d'aspects qu'elles ne le soupçonnaient. Et surtout, il y avait des gens concernés dans toutes les domaines. Marie-Hélène avait fait beaucoup de bruit avec ses ''hameçons'', et donc avait suffi pour attirer l'attention des personnes concernées. Mais cela aurait pu rester anodin, avec un peu de rétention d'information, voire d'inertie administrative bien placée. Cela aurait pu suffire pour calmer l'affaire et laisser les quelques lanceuses d'alertes dans le brouhaha du quotidien, passer pour des illuminées ou des personnes traumatisées et donc jugées perturbées avec une indulgence apitoyée.

Anne n'avait pas fait beaucoup mieux en parlant de cette histoire à toutes les personnes qu'elle connaissait dans les médias ou personnes du showbiz un peu aisées. Et dans tout cela il y' avait aussi des personnes liées de près ou de loin à ce dossier. Et cela plus le reste avait continué d'inquiéter les personnes à l'origine de tout cela. Tout cela avait fait une sorte d'effet boule de neige. Toutes les oreilles placées par les commanditaires avaient fait scrupuleusement leur rapport et cela avait amené la conclusion que cela devait cesser immédiatement. De petites curieuses sympathiques et inoffensives nos amies étaient devenues des empêcheuses de tourner en rond. Il avait été décidé de commencer par les deux plus bruyantes, celles qui passaient leur temps dans les bureaux de police. Le plan était de calmer les clientes pour tarir la motivation de nos amies enquêtrices.

La première équipe avait pour mission d'effectuer une première reconnaissance et une approche prudente pour évaluer la situation. Malheureusement l'autre équipe d'observateurs avait une autre mission beaucoup plus agressive.

Catherine regarda les deux enquêtrices s'éloigner en se disant qu'enfin peut-être la chance tournait de son côté. Elle n'était plus seule à se battre pour faire avancer cette affaire. Elle rentra dans sa maison et décida de faire un peu de ménage avant de partir faire quelques courses. Profitant du bruit de l'aspirateur les deux mystérieux observateurs s'introduisent dans la maison par l'entrée de la cuisine donnant sur le jardin.

L'esprit encore sur la visite porteuse d'espoir qu'elle venait d'avoir, elle ne les vit pas approcher. Quand elle aperçut le mouvement furtif du coin de l'œil, il était beaucoup trop tard. En un instant elle se fit bousculer violemment et pousser sur le canapé par l'un d'entre eux et d'un mouvement souple et efficace le deuxième agresseur lui couvrit la bouche avec un chiffon imbibé de chloroforme pendant que son collègue la maintenait fermement. En quelques secondes ses forcent l'abandonnèrent et elle s'évanouit sans avoir eu l'occasion de se battre ou appeler à l'aide.

Pendant ce temps l'autre équipe suivait les deux enquêtrices qui rentraient à l'agence. On leur avait demandé de dresser un emploi du temps des cibles. Mais surtout une image un peu plus complète de leur organisation. Ils se disaient qu'il n'avait pas à se plaindre, car il fallait bien le dire, elles étaient plutôt du genre sympathique, voir assez jolies.

À la maison de Catherine, l'équipe Beta, effaçait toutes traces de leur passage, même s'ils savaient qu'ils n'avaient laisser que peu de traces. Les traces de pas qui étaient inévitables, mais pour le reste, pas d'empreintes, ni de traces d'effractions. Ils avaient profité de la distraction provoquée par la visite.

Ils étaient déjà en train de la mettre dans la camionnette. Ils appliquèrent les instructions de leurs commanditaires et la déchaussèrent avant de l'immobiliser sur un des fauteuils à l'arrière du van. La phase deux de leur mission était de se rendre chez Fabienne pour y laisser les chaussures ainsi qu'un message clair. Ils s'acquittèrent de leur tâche assez rapidement, grâce à la visite des autres enquêtrices qui avait accaparé les esprits de l'autre côté aussi.

De leur cotés nos amies enquêtrices, n'avaient réussi qu'à confirmer ce qu'elles savaient déjà. Elles ne savaient pas grand-chose, mais savaient qu'il se passait une chose très grave. Elles ne savaient pas encore à quel point.

Brelan de Dames 1: Le Club du rire *Old VersionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant