Chapitre 05: Phosphore

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Alors que la journée se termine. La pluie accompagnant les dernières lueurs de la journée offrant une vue agréable depuis les fenêtres de l'agence. L'équipe au grand complet essayant de faire le point sur toutes les informations reçues en ordre dispersé.

Marie-Hélène apporta son expérience dans la gestion du dossier, avec le si simple mais efficace tableau à l'ancienne. On affiche les éléments à disposition. Et on y trace deux colonnes. Ce que l'on sait et ce que l'on ignore.

Anne en tant que journaliste de formation, eu le réflexe naturel et rapide d'organiser la recherche de contacts à qui l'on pourrait demander de l'aide, les endroits à visiter, en clair tout ce que l'on a à se mettre sous la dent pour démarrer.

Sophie-Charlotte qui en l'occurrence n'est ni journaliste, ni enquêtrice, géra l'intendance avec brio, en organisant les choses pour qu'elles puissent se préparer à eventuelment voyager.

Ana s'occupa de la partie matérielle en préparant ce qu'elle appelle des kit voyage. Qui ne sont rien d'autre qu'un version informatique des dossiers, documentation ainsi qu'un smartphone avec tous les renseignements et contacts utiles en cas de soucis.

Après une première réunion aussi motivante que frustrante, elles se rendirent à l'évidence... Elles avaient plus de questions que réponses... Et surtout peu d'indices.

Elles avaient une série assez impressionnante de disparitions dans plusieurs villes et pays. Les dossiers obtenus mentionnaient qu'il n'y avait rigoureusement aucun indice, aucun témoignage utile, rien... Ces personnes étaient dans leur vie quotidienne totalement banales et avaient disparues sans raisons. Et surtout sans que l'on puisse donner un moment précis dans la journée.

Plus intrigant encore était la conclusion de ces affaires. Les personnes réapparaissaient désorientées, effrayées et refusaient d'expliquer quoi que ce soit. Elles ne désiraient rien d'autres que reprendre le cours de leur vie et surtout ne plus entendre parler de l'affaire. D'ailleurs elles ont toutes retiré leur plainte pour clôturer l'affaire. Pour beaucoup ce comportement a entrainé une impression de banalité de ces affaires. Voir une perte de crédibilité des proches déclarant les disparitions.

Ana en bonne aventurière d'internet a réussi à trouver deux noms intéressant. Une personne choquée par le manque de prise au sérieux de cette affaire, car pour elle il n'y a pas des affaires mais une seule, a fondé une association regroupant les personnes concernées par ces disparitions. Cette personne prénommée Fabienne se situe près de Bruxelles. Pas loin du tout donc, la chance est avec elles. Et une autre personne qui avait fait beaucoup de bruit avant de disparaitre des médias, une certaine Catherine. Elle signalait plusieurs personnes de son entourage qui avaient disparues, elles aussi. Elle ne fut prise au sérieux que peu de temps car comme pour les autres... Aucun élément pour travailler. Et surtout retrait des plaintes. Donc statu quo.

Le plus étonnant était que ces personnes étaient déja dans leur fichier. Catherine était la connaissance d'une amie de Sophie-Charlotte pour qui elles avaient déja tenté de creuser cette affaire sans grand succès. Fabienne avait contacté l'agence, elle aussi, et elles aviaent fait un début d'enquete préparatoire sans plus de succès.

Elles décidèrent illico presto de les recontacter car elles étaient parmis les premières personnes qui avaient cru en elles. Et elles les avaient un peu décues à vrai dire. Elles allaient revenir vers elles avec de la matière cette fois.

Brelan de Dames 1: Le Club du rire *Old VersionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant