Pendant que notre équipe d'enquêtrices rentrait tranquillement au bureau pour mettre en commun leurs trouvailles et décider de la marche à suivre pour la suite des investigations, un autre trajet se déroule pas si loin d'elles. Mais ce trajet est beaucoup moins tranquille.
Catherine se réveille assise sur un siège à l'arrière de ce qu'elle pense être un van dont les vitres latérales et arrière sont fumées. Elle essaie de bouger pour mieux voir ou elle se trouve mais se rend rapidement compte qu'elle est solidement immobilisée par des sangles. Les secondes passent et elle se rend compte qu'elle est bâillonnée mais surtout ses souvenirs reviennent et elle se rappelle l'horrible réalité. Elle a été kidnappée.
À l'agence, Anne et Ana, qui sont déjà rentrées, mettent de l'ordre dans les idées. Elles se rendent compte en analysant les données reçues que toutes les disparues ont été retrouvées en bonne santé. Absolument toutes. Qu'aucune ne se connaissaient. Autres point commun, Aucune n'a voulu porter plaintes et une majorité se sont replié sur elles même, voir se sont isolé de leur famille. De nombreuses victimes ont déménagé.
Ana, émet l'idée assez effrayante qu'elles savent ce qui leur est arrivé et que cela n'est pas aussi anodin qu'elles ne le disent. Et surtout, elles ont peur que cela recommence. Elles ont peur car s'estiment à porter de celui ou ceux qui leur ont fait quelque chose. C'est effrayant comme idée mais au moins c'est un début d'idée.
- Je pense qu'on leur a fait quelque chose dont elles ont été témoin. Elles l'ont subi en pleine conscience. Elles savent même peut-être qui leur a fait cela. Et surtout je me dis qu'elles sont persuadées que ces individus ne sont pas loin. Et donc qu'elles vivent à portée de représailles.
- Je pense à autre chose, Ana. Cette chose qu'on leur fait. Ou ces choses si on veut réfléchir plus loin. Le coté perturbant est que cela ne laisse aucune trace. Elles n'ont ni cicatrices ni ecchymoses.
- C'est étrange en effet, je vais regarder sur le net des cas similaires, si cela existe. Et on en reparlera quand les autres reviennent. Elles en savent peut-être plus que nous.
- Oui faisons cela.
Anne se souvient de reportage sur des victimes d'agressions qui avaient peur de représailles ou d'une autre agression. Tellement peur qu'elles préféraient ignorer ce qui s'était passé plutôt que de porter plainte ou même simplement évoquer le sujet.
Avec le retour des deux dernières associées, les idées se complètent et Marie-Helene souleva l'idée qu'elles n'ont pas seulement peur pour elles, éventuellement, mais peut-être peur pour leur proche. Il est possible que le ou les auteurs aient réussi à trouver un levier suffisant pour obtenir leur silence.
Cela complique beaucoup leur enquête. Mais Sophie-Charlotte souleva à ce moment un point que tout le monde a trouvé anodin jusque-là. Pourquoi libèrent '-ils leurs victimes? Cela serait plus simple de les faire taire définitivement.
Ana de son coté, trouve un autre schéma récurent. Les victimes sont toutes retrouvées dans des coins perdus, mais, à proximité d'autoroutes. Visiblement, on tient à ce qu'elles retrouvent le chemin de chez elles en toutes sécurités. Ce qui corresponds aux examens médicaux qui assurent qu'elles n'ont subi absolument aucunes violences qu'elles qu'elles soient.
Marie-Hélène décide de passer à une méthode plus systématique. Elle décide qu'il faut à défaut de pouvoir rencontrer les victimes qui refusent tout contacts, visiter tous les lieux de réapparitions. Ana approuve en supposant qu'en allant sur place des éléments pourraient apparaitre. Qu'elle pourrait éventuellement trouver un schéma récurrent, une méthode, une routine. Car déjà elle se dit que cette histoire d'autoroute ne doit pas être un hasard. Ana pense à Fabienne. Elle se rend compte qu'on pourrait lui demander si elle a déjà fait le tour des lieux de réapparition. Elle leur a dit qu'elle tenter de rencontrer les victimes mais que ce fut un échec. Absolument aucune n'a voulu lui parler, certaines ont été assez agressives dans leur refus et même quelques-unes ont porté plainte pour harcèlement. Mais elles ont oublié ou plutôt négligé de lui poser la question pour les lieux de réapparitions. Fabienne leur ayant expliqué qu'elle travaille essentiellement avec les proches des victimes. Des personnes qui s'inquiètent de ce que l'on a fait à leurs amie ou membre de la famille. Ces proches ont pour la plupart été écartés par les victimes.
Anne décida d'un plan de bataille. Marie-Hélène et Ana feront le tour des lieux recensés par fabienne et chercheront un angle d'accroche pour avancer. Sophie-Charlotte restera à l'agence et tentera de contacter et les victimes et leur proches pour voir si on peut encore essayer de tirer des éléments. Anne de son côté ira voir ses relations journalistes et autres enquêteurs privés pour essayer de trouver si quelqu'un s'est déjà intéressés à ce dossier et si y a du grain à moudre.
Fabienne était ravie. Cette visite était inespérée, cela faisait des années qu'elle se sentait seule face à ce mystère. Elle avait l'impression que tout cela se déroulait dans une indifférence générale. Elle y avait pensé durant le cours trajet jusque chez elle. Peut-être les choses allaient bouger. Elle mangea rapidement en lisant un dossier puis rangea sa vaisselle dans le lave-vaisselle. Elle s'apprêtait à sortir pour aller rencontrer une personne elle aussi proche d'une nouvelle victime. Elle prit sa veste et vérifia de n'avoir rien oublié. Et surtout brancha son alarme. Cela faisait un moment qu'elle n'était plus aussi à l'aise lorsqu'elle était seule dans les bureaux de l'association ou chez elle. En sortant de chez elle, elle failli trébucher sur un objet trainant dans les marches. En regardant de plus près elle reconnut l'objet.
Une chaussure....
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Brelan de Dames 1: Le Club du rire *Old Version
Misteri / ThrillerVoici ma première histoire. Je débute dans l'écriture et j'espère que vous serez indulgent. J'améliore ce récit de manière constante. Donc si vous avez apprécié mais que vous avez des remarques constructives ou des suggestions je vous en remercie d'...