14 - Toujours plus de questions

153 9 0
                                    

Après s'être changé à son dortoir, Ae était partit en cours, et attendait dans la salle encore à moitié vide, sur son téléphone. Il espérait que Pete aurait bientôt un nouveau portable. Il voulait savoir si il était bien rentré, ce qu'avait dit sa mère pour les blessures, si Trump avait refait son apparition. Ses pensées furent interrompus par l'arrivée de Pond.

- Ae ! Tu étais où hier soir ? Tu sais, c'est de ta faute si je suis en retard, parce que tu m'as pas réveillé.

- Je l'ai fait. Quand je suis rentré. Mais tu as dit vouloir dix minutes de plus.

- Pourquoi tu m'as écouté ? Tu sais bien que je parle en dormant. Personne devrait m'écouter.

- Oui, je confirme, répliqua Ae.

- Minus ! Avoue-le ! Cette nuit, tu étais en train de ...

Plutôt que de finir sa phrase, Pond préféra imiter le bruit de l'amour, avec ses mains, à renfort de grands bruits, attirant l'attention des autres élèves.

- Avec Pete, hein ?

- Ferme-la, sale pervers !

- Allez, tu peux me parler ! Je suis ton meilleur pote, tu peux tout me dire, ajouta Pond en le prenant par les épaules. Je peux accepter tout type d'histoire. Tu sais, Ping et moi avons fait un pari. Si tu étais sous Pete, ou si Pete était sous toi.

Encore perturbé par ses pensées de la matinée, Ae n'était pas d'humeur à entendre celles de Pond. Il lui attrapa le bras, et le regarda droit dans les yeux, pour bien se faire comprendre, sous les rires de Pond.

- Si tu fermes pas ta bouche perverse, c'est toi qui seras sous mes pieds.

- Pourquoi tu es si cruel envers moi, chéri, demanda Pond en se levant.

Ae se leva à son tour, énervé, prêt à le frapper

- T'as dit quoi ?

Heureusement pour Pond, l'arrivé du professeur les interrompit, et ils s'assirent à leurs places.

- Maintenant, ferme ta putain de gueule, pervers.

- Je veux juste savoir

- Pond, trouduc !

Pour le plus grand malheur d'Ae, Pond était têtu, et la journée était longue. Pour le calmer, et enfin avoir la paix, Ae avait finit par lui raconter la soirée, et le passage à tabac de Pete, en omettant bien sûr les pensées qu'il avait pu avoir, sous peine de ne pas pouvoir dormir de la nuit.

Le soir, Pond partit à la douche, laissant Ae, perdu dans ses pensées, sur le balcon. Le nez dans son téléphone, Ae espérait encore un message de Pete, qui ne vint toujours pas. Il avait encore en tête l'image de son ami, étendu sur le sol, blessé, pleurant, qui l'appelait à l'aide. Avec ça, vinrent les images du torse nu de Pete, de ses lèvres qui étaient toutes proche, et qui semblaient l'appeler.

- Ae ! hurla soudainement Pond à côté de lui, seulement vêtu d'une serviette.

- Tu veux réveiller ton arrière-grand-père d'entre les morts ?

- Je t'ai appelé plusieurs fois. Oohh... Tu t'inquiète pour Pete c'est ça ? Appelle-le alors.

- Ne sois pas stupide. Je t'ai dit qu'il s'était fait voler son téléphone.

- Mais je suis suffisamment intelligent pour savoir que tu admets que tu t'inquiètes pour lui, dit Pond, en serrant l'épaule de son ami pour le réconforter. J'ai pas raison ?

Ae regardait le sol, et se dit que la seule personne à qui il pourrait parler de ce qu'il avait ressenti le matin même était à côté de lui.

- Pond... Tu penses que c'est possible que j'ai, soudainement, été excité ?

Love by ChanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant