31 - Premier baiser

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Ae discutait tranquillement avec Pond, assis à la cafétéria. Soudain, une voix stridente lui perça les tympans, rapidement suivit de la tête brune de Can, qui se précipita vers eux.

- Ae ! Allons dîner ensemble ce soir ! No paie. C'est une occasion rare. Je sais pas ce qui se passe, ni à quoi il pense. Il a dit qu'il paierait un repas à tous les nouveaux. D'habitude veut pas payer ou dépenser son argent pour nous.

- Sérieusement Can, intervint Pond. Comment t'arrives à respirer en parlant ? C'est épuisant

- J'ai trop envie... J'ai trop envie...

- Je suis occupé aujourd'hui, répondit Ae. Désolé.

Can s'asseya à côté de lui, et posa sa tête sur l'épaule de son ami.

- Allez, s'il te plaît... Viens avec moi. No paie !

Pour Can, la nourriture gratuite était un argument imparable, et il espérait pouvoir convaincre Ae de cette façon.

- Personne peut lui faire changer d'avis, expliqua Pond. Parce que ce soir va être "la première nuit"

- Première fois pour quoi ? demanda innocemment Can.

- C'est bien trop bref. Je devrais dire... C'est la "première nuit" dans une nouvelle chambre. Son ami emménagé dans un nouvel appartement.

Si Pond jouait les innocents, Ae savait très bien à quoi il pensait. Il ne perdit pas plus de temps avec ce pervers, et s'éloigna, en traitant son colocataire de fouineur une fois encore. Il devait rejoindre Pete, pour l'aider à emménager. Cette perspective était bien plus intéressante que d'écouter son ami. Sur la route, il repensa cependant à ses paroles. Se pourrait-il que ce soir ce soit vraiment notre première nuit ?

**********

Tin passait une journée pourrie. Alors qu'il pensait qu'elle ne pourrait pas empirer, le voilà qui sortait des cours, avec sa mère qui tentait de négocier sa présence, en utilisant son affection comme chantage. Habitué à ses combines, Tin était juste saoulé, et tentait de mettre fin à la conversation

- Tu n'as jamais rien fait comme une mère devrait le faire, lui lança-t-il. Et ce stupide dîner de gala, pour moi, ce n'est qu'une perte de temps.

Can, qui passait par là, aperçu Tin. Immédiatement son visage se renfrogna, et sa bonne humeur chuta de plusieurs degrés. Il avait beau s'être défoulé en le traitant de tous les noms devant Pond, et en lui expliquant à quel point il le détestait, sa colère envers Tin ne voulait pas décroître.

- Si tu veux montrer ton fils préféré, alors tu vas y. Mais pour moi, c'est juste dégoûtant à voir, continua Tin au téléphone.

C'est sur ces dernières paroles, qu'il raccrocha sans attendre de réponse. Il se retrouva avec face à un Can, choqué

- Hé ! Comment tu peux dire de telles choses à ta propre mère ? Horrible fils.

Sans lui prêter attention, il lui passa devant. Mais Can n'en avait pas finit avec lui. Il lui attrapa le bras, et le retourna violemment pour qu'il lui fasse face.

- Arrête de m'ignorer !

- Ne fourre pas ton nez dans les affaires des autres, l'avertit Tin.

- Très bien. Je ne veux plus jamais rien avoir à faire avec toi de toute façon. Fils mal aimé.

Il n'y a que la vérité qui blesse. Can ne savait pas à quel point il venait de taper juste avec ces mots. Déjà chamboulé par l'appel avec sa mère, ces paroles blessèrent Tin plus qu'il ne voulait bien l'admettre. Lui qui avait commencé à partir, il se retourna vers Can, énervé.

Love by ChanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant