Love by Chance

37 - La jalousie est un vilain défaut

La nuit était tombée sur la maison, ils étaient dehors. La table avait été dressée dehors, à côté d'un barbecue, où grillait des crevettes. Ae était en train de les sortir du feu, et les plaçait dans l'assiette tenue par DeLi.

- Donc, Ae a rencontré Pete à l'université, dit-elle.

- C'est ça.

- Je t'envie beaucoup. En plus, si j'étais étudiante là-bas, nous serions déjà amis.

- Allons manger.

Ils retournèrent s'asseoir. Ae se retrouva assis à côté de Pete, et en face de sa mère. Cette dernière en tendit quelques unes à son fils, qui les accepta avec un sourire. La première crevette qu'il décortiqua, Pete l'offrit à DeLi.

- Ouah, tu sais comment décortiquer des crevettes, maintenant ? s'exclama la jeune fille

Pete eut un petit sourire, et jeta un coup d'œil à Ae. Il avait appris à le faire uniquement pour pouvoir faire la soupe aux crevettes qu'aimait Ae.

- Ce n'est pas comme si, hier, il me demandait encore de le faire pour lui, fit remarquer sa mère.

- Maman. Ne me taquine pas, s'il te plaît.

- Et tu te souviens encore que je ne sais pas comment les décortiquer, continua DeLi.

- Tu en veux plus ?

- Oui, s'il te plaît.

Ae, qui s'était concentré sur sa propre assiette, releva la tête à la question de Pete. Ça commençait vraiment à l'énerver de voir son petit ami prendre autant soin de quelqu'un d'autre. Surtout qu'il ne prenait même pas la peine d'en décortiquer pour lui-même.

- Tu devrais en manger aussi. Ne les décortique pas pour ne pas en manger.

- Merci, Ae.

Les deux femmes s'arrêtèrent pour observer le manège des deux garçons. Si cette action avait touchée la plus âgée, la plus jeune était vraiment étonnée.

- Eh bien... Pete et Ae ont l'air vraiment proches. Je suis plutôt envieuse en fait.

Pete s'appliqua à jouer distraitement avec sa nourriture, alors qu'Ae essayait de croiser son regard. Sa mère, si elle acceptait leur relation, avait bien conscience que ce pouvait être beaucoup plus délicat pour d'autres personnes, notamment dans la famille riche à laquelle appartenait DeLi.

- Evidemment, ils sont dans la même université. Au fait, pourquoi tu n'en as pas décortiqué pour moi ?

- Bien sûr, je t'aime. Et celle-ci est pour toi, maman.

Pete se leva, et en mis dans l'assiette de sa mère, qui le remercia en souriant. Ils étaient vraiment de la même famille, à sourire tout le temps, être poli. Plus Ae passait du temps avec eux, plus ils leur trouvaient des ressemblances.

- Comment ça va à l'école ?

- Pas grand chose pour les cours dernièrement, maman. Je participe plutôt à beaucoup d'activités.

- Pete, puis-je avoir plus de crevettes ? demanda DeLi.

- Oui, bien sûr. Celle-là est pour toi.

- T'es tellement gentil.

Ae serra de nouveau les dents. Il connaissait Pete, il savait que c'était dans sa nature d'être aussi gentil et attentionné. Mais il ne pouvait s'empêcher de lui en vouloir de ne pas l'être avec lui. Alors quoi, parce qu'il savait décortiquer des crevettes, il n'avait pas le droit d'en avoir de la part de son petit ami ? DeLi les mangeait, sans se rendre compte de la chance qu'elle avait. En face de lui, la mère de Pete lui jeta un regard étonné. Puis, en remarquant l'attention de son fils pour son ami, elle comprit les pensées du plus petit. Elle n'eut pu s'empêcher de sourire en ce rendant compte qu'il était jaloux. C'était une plutôt bonne nouvelle, ça voulait dire qu'il tenait vraiment à Pete, et qu'il ne le laisserait pas partir.