CHAPITRE 5

129 23 0
                                    

Ils allèrent d'abord chercher Max qui les suivit sans un mot, satisfait de la tournure que prenaient les évènements. Ils avaient tout de même dansé deux danses et l'homme était prêt à quitter sa soirée pour passer du temps avec elle. Que demander de plus ?

Kaelen les conduisit jusqu'à son bureau au sommet du building où Zackaria les attendait déjà.

— Monsieur, dit-il, vous m'avez demandé.

— Oui, j'ai entendu que tu avais travaillé sur l'affaire sur laquelle mademoiselle Saint-Laurent enquête.

— C'est exact, répondit-il surpris, ne voyant pas où son supérieur voulait en venir.

— Et bien, la voici. Expliquez-nous en quoi consiste cette affaire exactement.

— Tu ne devais pas venir plus tard, demanda l'ancien lieutenant, surpris, à la jeune fille.

— Maximilien m'a invité à venir ici, mais je n'ai su que ce « ici » était le siège de K.R Industrie qu'une fois arrivée, alors je n'ai pas eu le temps de te prévenir.

La pièce où ils se trouvaient, était divisée en deux parties. La première se composait d'un énorme bureau en bois massif de couleur noir avec un ordinateur dernier cris posé dessus et un sous-mains vert sapin à côté. Il y avait également quelques bibelots pour la décoration. Derrière, se trouvait une grande baie vitrée avec vue sur la ville, offrant une grande clarté à la pièce. À côté de la fenêtre se tenaient deux grandes armoires chargées de dossiers et de livres en tous genres.

La seconde partie était plus cosy et devait servir aux réunions, telles que celle-ci, puisque c'est là que Kaelen les invita à s'installer. Une table basse en verre se trouvait au milieu de plusieurs fauteuils et d'un canapé en cuir noir vernis. Cléo s'installa sur le fauteuil en face de la baie vitrée, il était tellement large qu'elle semblait minuscule une fois assise dedans. Maximilien et Zackaria prirent place dans le canapé et Kaelen dans un fauteuil face à eux, séparé par la table basse.

Ce dernier tourna sa tête vers la jeune femme assise à sa droite lui intimant l'ordre silencieux qu'elle pouvait commencer son exposé. Cléo le regarda un instant songeur, réfléchissant à ce qu'elle allait bien pouvoir partager. Elle lâcha un soupir las et se décida à parler.

— Bien, avant de commencer, je souhaiterais savoir pourquoi vous assistez à cette discussion, demanda-t-elle aux deux hommes d'affaires.

— Parce qu'on peut vous aider, répondit Kaelen avec arrogance.

— Vraiment et comment ? Demanda-t-elle sceptique.

— Et bien, je possède de meilleures ressources que celles que vous avez à votre disposition, tenta l'homme.

— J'en possède également de très bonnes. Rappelez-vous, je côtoie le leader mondial dans l'informatique et le multimédia, dit-elle sarcastique.

— Je possède des contacts et du personnel nécessaire pour vous seconder dans cette affaire.

Elle réfléchit quelques secondes, surprise par sa proposition. Elle était curieuse de savoir quel intérêt avait cet homme dans le déroulé de cette affaire. La curiosité seule ne pouvait motiver un tel investissement.

— Votre désir d'obtenir les informations sur cette affaire est-il motivé simplement par la curiosité ou y a-t-il autre chose que je devrais savoir ? Demanda-t-elle finalement.

Les deux hommes se concertèrent du regard cherchant l'approbation de l'autre pour savoir ce qui pouvait-être divulgué. Tous les deux, indécis, aucun des deux ne répondit. Maximilien cherchait à comprendre pour quelles raisons elle refusait de partager ses informations avec eux. Et Kaelen réfléchissait au moyen de la convaincre de tout leur dire.

Misy Tantara HS - La clef des sentimentsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant