13. Erwin

1.3K 93 44
                                    

/!\ Ce chapitre présente du contenu sexuellement explicite.

Ce soir je vais dîner chez Livaï, je suis très anxieux. Après que l'on se soit embrassé sur le parking du lycée, on s'est quitté comme ça, sans discuter de ce qui venait de se passer. Sommes-nous en couple à présent ? En plus, je culpabilise de l'avoir autant ignoré, en étant jusqu'à aller le bloquer de partout sur les réseaux sociaux. J'ai été blessé par ce que j'ai entendu, mais quand j'ai vu qu'il essayait de me contacter, je me suis bien douté qu'il y avait une explication. Mais non, j'ai pris peur et je n'ai rien fait. Si Livaï n'avait pas eu le courage de venir jusqu'au lycée pour me parler, notre histoire se serait terminée comme ça, pour quasiment rien. Enfin c'est arrangé, et maintenant je dois choisir ma tenue pour ce soir. Je gronde Historia quand en lui demandant conseil, elle m'a simplement sorti « ne mets pas trop de vêtements en tout cas ! ».

Encore juste moment où je gare ma voiture dans l'allée de la maison de Livaï, mes mains tremblottent. Et si il m'invitait juste pour me rejeter de manière un peu plus correct ? Cette question me hante depuis hier quand je lui ai proposé qu'on se voit.
J'attends un peu de me calmer. Je prends une longue inspiration, la bloque pendant quelques secondes puis relâche ma respiration. J'ai toujours fait ça pour calmer mes crises d'angoisse quand elles se déclenchent, souvent ça marche, et parfois j'ai juste besoin de la laisser passer. Mais pas ce soir. Je me décide enfin à sortir de la voiture et avance lentement jusqu'à la porte d'entrée. J'appuie sur la sonnette et attends un peu avant que la porte ne s'ouvre sur Eren. Derrière lui se trouve Armin, ces deux là sont visiblement toujours fourrés ensemble. Le grand brun m'adresse un «bonsoir m'sieur».

– Vous inquiétez pas, on s'en va de la maison avec Armin, ajoute-t-il.

Sur ces mots, ils me passent tous deux devant, me forçant à me pousser un peu sur le côté afin de leur laisser de la place.

Me voilà donc face à la porte grande ouverte... Personne ne m'a invité à entrer. Je décide de le faire quand même, en refermant derrière moi.

– Livaï ? j'appelle. Eren m'a ouvert.

Livaï apparaît d'en haut des escaliers. Je devine à ses cheveux mouillés qu'il vient de prendre une douche.

– Suis-je en avance ?

– Non, tu es parfaitement à l'heure.

Il avance rapidement vers moi et se met sur la pointe des pieds pour déposer un court baiser sur mes lèvres. À ce moment précis, toutes mes craintes s'envolent, et je me laisse envahir par le mélange d'odeurs qui règne dans la maison : de la viande, du chocolat et le parfum poivré de Livaï.

L'ambiance est relativement détendue comparée à ce à quoi je m'attendais. Il faut croire que je me suis vraiment fais du soucis pour rien.

Je crois bien que nous allons devoir aborder le sujet à un moment où un autre : qu'en est-il de notre relation actuellement ? Livaï débarrasse les assiettes du plat en refusant mon aide et reviens avec deux petits gâteaux au chocolat étalés sur son bras droit et une bouteille de rouge dans la main gauche.

– Je me suis dis que ce soir ça ne poserait pas trop de soucis si on boit un peu.

– Moi ça m'irait, mais tu sais, je ne prends jamais le volant alcoolisé, je lui réponds, un air de défi dans la voix.

– Pas de problème.

Il entre dans mon jeu, parfait.

– Seulement un verre ou deux alors, je réplique. Je ne voudrais pas recommencer à faire n'importe quoi sous les effets de l'alcool.

Il pose une assiette devant moi et me serre un verre déjà bien rempli. Pour le coup, je sais déjà que je n'en reprendrai pas. Après s'être rassis, il entame simplement son gâteau en me regardant dans les yeux sans dire un mot. Il me déroute complètement avec cette attitude, ce qu'il est beau...

– Alors hum, je voulais savoir. Selon toi, on est quoi toi et moi ?

Il réfléchit.

– Un flirt ?

– Un flirt, rien que ca ? C'est pour les ados ce mot.

– Je crois bien qu'il est un peu démodé chez nos ados. Disons un flirt qui peut aller loin.

Il se mord la lèvre inférieur avec de boire une gorgée de vin. Il est explicitement en train de me séduire, et ça marche.

Livaï ne prend même pas la peine de finir son dessert, et moi je n'ai pas touché au mien. Il se lève et vient se placer derrière moi. Ses mains viennent se poser sur mes épaules et il les fait descendre jusque sur mon torse. Il dépose un baiser sur mon coup, je peux parfaitement sentir son parfum tellement il est proche.

– Jusqu'où ce flirt peut-il aller ? demandé-je en fermant les yeux, profitant de la sensation de ses mains sur moi.

– Aussi loin que tu le voudra.

Sur ces mots il m'embrasse encore une fois dans le cou, je ne peux plus résister. Je me retourne et colle mes lèvres sur ses lèvres. Les rares baisers — du moins ceux dont je me souviens — que nous avons échangé étaient courts, légers et chastes comme une fervente catholique prude embrasse sont mari. Maintenant c'est différent. J'y mets tout le désir que j'éprouve pour lui, toute la fougue possible et imaginable. Je pose ma main sur sa joue et approfondi le baiser autant que je peux. Nos bouches qui s'entremêlent sont tout ce dont j'ai rêvé ces derniers jours.

Livaï nous interrompt en se décollant de moi.

– Allons à l'étage.

Il me prend la main et me guide là-haut. En chemin, je me pose rapidement les questions qu'on se pose normalement en réfléchissant posément avant de faire quoi que ce soit. Est-ce qu'il préfère être au dessus ou en dessous. Je préfère être le top, mais avec Livaï je ferais ce qu'il voudra. Mais est-ce qu'on ira même jusqu'au bout ? Dans ce cas, on devrait prendre une douche avant. Même si je me suis déjà lavé ce matin, on ne sait jamais...

Aussi vite arrivés dans la petite chambre, Livaï me pousse, me forçant à m'allonger sur le lit, et s'assoit à califourchon sur moi. Même si ça ne donne aucune indication sur qui prend l'autre, c'est clairement lui qui domine. Il commence à déboutonner sa chemise et j'admire le spectacle, sentant mon entre-jambes devenir dur contre le sien.

– Tu vas rester là à m'observer ? demande-t-il

– Laisse moi profiter un minimum de ce que je vois.

Je passe ma main sur ses abdos bien dessinés. Il sourit face à mon geste et vient glisser sa main sous mon pull fin en passant par mon érection. Je frémis à ce contact.

– Et toi alors, tu as quelque chose à me montrer ?

Amadoué par sa requête, je me redresse un peu afin de retirer mon pull. Il se mordille encore la lèvre inférieur, j'ai envie de la lui mordre moi aussi. J'attrape sa nuque et l'embrasse aussi fougueusement que tout à l'heure, si ce n'est plus. Mes mains glisse automatiquement vers son entre-jambes en érection lui aussi. Après avoir ouvert sa ceinture avec un petit peu de difficulté, j'entame de lents va et vient. Je ne prends même pas la peine de regarder en bas, je l'embrasse toujours, ses petits gémissements contre ma bouche m'excitent encore plus.

– J'ai envie de toi, maintenant, dit-il. Il y a des préservatifs et du lubrifiant dans le tiroir de ma table de chevet.

Parents - fanfiction Eruri Où les histoires vivent. Découvrez maintenant