Assailli par ses souvenirs, le loup blanc finit par reprendre ses esprits. Cette promesse, c'est elle lui a faite. Il y a 10 ans. Et soudain, tout s'éclaira : cet éclair de tristesse dans son regard quand il n'avait pas su lui expliquer pourquoi il l'avait suivi sans crainte, ce sentiment d'invincibilité qu'elle lui suscitait...
Il se releva et courut dehors. Le ciel était noir, les nuages s'étaient amoncelés et menaçaient d'exploser à tout moment. Il fit le tour de la hutte, vérifia les sanitaires, le long de la rivière. Rien. Elle avait disparu.
Il s'assit finalement sur le tronc arbre et se pinça l'arête du nez. Quel idiot. Depuis tout ce temps je n'ai même pas réalisé...
Son bras en vibranium le lança soudainement. Un douleur vive, remontant du bout de ses doigts jusqu'à son épaule. C'était elle. Il le sentait. Elle souffrait et sa douleur entrait en résonance avec son bras. Il se sentit attiré par un point dans la forêt, derrière la rivière. Sans hésiter, le loup blanc se leva et suivit la direction que son bras semblait lui indiquer.
Au bout de plusieurs centaines de mètres, il l'apperçue enfin. Elle progressait lentement entre les arbres, titubant et s'accrochant à chacun d'eux.
- Ayo, appela-t-il.
L'intéressée sursauta et se retourna vivement.
- Non, non, non, non, non...
Elle tremblait. Les premiers éclairs se faisaient voir au loin, éclairant son visage effrayé. Elle grimaça et une nouvelle vague de douleur parcourut le bras en vibranium du loup blanc.
- Ayo, que se passe-t-il ?
- Rien... Je... Part d'ici loup blanc !
- Non.
- Ce n'est pas le moment de discuter, va-t-en !
Il fit encore un pas en avant en disant :
- Non.
L'orage s'approchait de plus en plus, ils pouvaient l'entendre gronder. Ayo se tordait de douleur et son écho résonnait dans le bras du loup blanc.
- Je t'en supplie... James... Part d'ici... implora-t-elle finalement en tombant à genoux.
- Non, répondit-il après quelques secondes, déstabilisé de l'entendre l'appeler par son prénom.
Elle grimaça encore, enserrant son corps dans ses bras. Elle ne put retenir un gémissement alors que les éclairs et le tonnerre se faisaient de plus en plus présents.
- Alors écarte toi...
- Quoi ?
L'orage arrivait finalement au dessus d'eux.
- Écarte-toi de moi !
Alors qu'elle hurlait ces mots, le loup blanc fut happé par une gigantesque masse sombre qui le traina derrière un arbre. Hepzi l'empêcha de se relever. Il put à peine de redresser et voir Ayo au moment où un éclair fendit le ciel en deux. L'improbable se produit alors, le corps d'Ayo explosa, projettant une myriade de gravillons noirs autour d'elle. Le loup blanc ressentit le mal dans tout son bras.
Un deuxième éclair déchira l'atmosphère et Ayo cria de douleur tandis qu'une deuxième salve de billes noires quittait son corps.
L'orage mit une éternitée à passer. Une dizaine de coups de tonnerre au total, une dizaine de déchirements pour Ayo et autant de coup de souffrance pour le loup blanc.
Quand les premières gouttes de pluie salvatrices s'écrassèrent sur son visage dévasté, Ayo s'effondra au sol. Hepzi bondit par dessus le tronc d'arbre, suivie du Loup blanc sollicitant pour la première fois depuis qu'il était là sa puissance de super soldat. Il se jetta à genoux auprès d'elle et ne pu que constater les dégâts. Ayo avait roulé sur le côté et s'était recroquevillée sur elle même. Ses traits étaient épuisés et son teint brouillé.
Sous les lambeaux de ses vêtements, sa peau cuivrée était parcourrue de grandes traînées violacées. Elles recouvraient son corps, courant sur ses bras, son dos, ses jambes... Loup blanc comprit alors pourquoi elle se cachait derrière ses vêtements longs. Rien à voir avec des tatouages, Ayo était recouverte de cicatrices. D'immenses cicatrices violettes qui courraient sur tout son corps, mutilant sa chair, déchirant sa peau.
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Monsters Searching For Redemption [1] - Le Loup Blanc
Fanfic- le Wakanda est attaqué, dit T'Challa. Nous évacuons le palais. Je te présente Ayo, elle va te conduire en lieu sûr. Je cligne des yeux plusieurs fois pour m'habituer à la luminosité. Ses paroles m'ateignent avec du retard. Bien sûr. Je suis un da...