Enfin...

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Je ne pouvais le croire. Ça faisait plus de 3 jours que j'étais ici et j'avais pu prendre une routine relativement bonne qui correspondait à mes besoins en général. Par contre je me sentais oppressée, les murs blancs pesaient sur ma conscience. C'est drôle j'aurais cru que, au contraire, ça m'aiderait à réfléchir. Je m'étais de toute évidence trompée. Je n'arrivais pas à formuler une seule pensée clairement, excepté le soir.
Comment je savais que c'était le soir? La lumière disparaissait tout simplement et c'était mon signal pour aller me coucher. Seulement je ne dormais pas, je réfléchissais à comment sortir. Je ne voulais pas lui donner la satisfaction de flancher et de lui révéler mes secrets, mais je devenais folle.
C'est donc sous la dominance de la folie que je criai sans arrêt pendant une bonne heure que j'allais tout lui dire. Puis ma voix ne pu plus fournir et j'arrêtai de crier et j'attendis. J'attendis plusieurs heures, trop d'heures.
Au moment où je n'avais plus espoir ,je vis quelque chose miroiter sur la table. Un mot y était gravé:
<Regarde en haut et n'oublie pas, la réalité peut être reflétée...>

Que dire. J'étais dans le flou! J'en oubliai même de regarder au plafond. Er c'est seulement lorsque j'allai me reposer dans mon lit que je remarquai un changement. Sur la table dans le reflet, il y avait une clé. Et je voyais clairement une porte se découper sur le plancher. Enfin!!! Je me levai d'un bond prête à sortir de là. Seulement c'était sans compter le fait que j'étais maudite. Ni la clé ni la porte n'étaient présente. Si on oublie le reflet bizarre la pièce était comme elle était avant l'apparition du message. J'étais troublée. Plus que troublée même. Et c'est pour m'aérer la tête que je me jetai sur mon lit.
Dès que je touchai ce dernier, il pivota par le bas en levant le haut et m'expulsa hors de ce dernier en continuant sa lancée et s'accotant au mur d'en face. Le matelas me tomba durement dessus et j'éprouvai une vive douleur. Heureusement que mes réflexes prirent le dessus car sans ça je suffoquais. Lorsque je m'extirpai de sous le matelas je vis que la structure que je croyais être sous le sol et être mon lit était dépliée et formait un escalier. Un escalier qui montait jusqu'au plafond... et qui descendait dans un trou dans la terre. J'avais deux choix, monter et m'approcher du reflet de la clé et de la porte qui étaient toujours là, OU, m'enfoncer dans la terre par l'escalier de pierre. Ce dernier étant très très sombre, lugubre et dégageait une aura maléfique.

Ce fut probablement la folie qui pris le dessus lorsque je commençai à grimper l'escalier. Au moment où j'arrivai en haut de l'escalier, je pouvais, en me tenant debout, frôler le plafond avec ma tête. Je me souvins alors de ce que le papier disait, la réalité peut être reflétée. Et si la réalité était dans le miroir?
Je levai les bras, lentement pour ne pas éprouver de choc si ce que je pensais s'avérait faux...
Je les levais vraiment lentement et à bout de nerfs, je levai mes bras d'un coup et fermai les yeux pensant frapper le miroir. Mais mes mains passèrent à travers et saisirent un rebord, c'était la table basse dans le coin. Celle où il y avait la clé. Je sautai et utilisai la force de mes bras pour me hisser dans le reflet. L'endroit où je me trouvais était identique à celui précédent, outre le fait que dans celui-ci il y avait la clé... et la porte. Je n'attendis pas une seconde, me saisis de la clé et la plantai dans la serrure, je tournai à gauche mais rien ne se produisit, la porte restait barrée. Je faillis m'évanouir. Jamais je ne sortirais. JAMAIS!!! Puis je me souvins que chez moi la serrure se débarrait par deux tours à droite, je remarquai que la porte sur le plancher était celle qui était devant chez moi. La noire sans vitre avec un toqueur et une poignée en chrome. J'empoignai la clé fis deux tours vers la droite et tournai la poignée.
Je m'attendais à tout sauf à ce qu'elle s'ouvre.
Je ne devais pas être si maudite que ça finalement...Car elle s'ouvrit.
J'allais pouvoir sortir, enfin...

Les novices des élémentsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant