Chapitre 7

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(Petite note à la fin)

Bonne lecture 🤍.

IVY

Je sentis mon souffle se couper un instant, mes yeux se levèrent lentement vers lui, comme s'ils avaient besoin de plus de temps pour assimiler ce qui venait de se passer.

Encore lui.

Il était là, devant moi, ses yeux noirs comme l'ombre me fixant avec cette intensité qui me donnait l'impression d'être prise au piège.

Je tentai de dégager mon bras, mais sa prise, bien que subtile, restait ferme, inébranlable. Un frisson me parcourut. Ce n'était pas la première fois qu'il me retenait, mais cette fois, il y avait quelque chose de différent dans son regard. Plus de détermination, une ombre de danger que je ne parvenais pas à ignorer.

-Je... je dois retrouver quelqu'un.

Ma voix tremblait légèrement, et je m'en voulais tellement de laisser transparaître ma nervosité.

Il ne répondit pas tout de suite, se contentant de me scruter, comme s'il pesait chacune de mes paroles, chacun de mes mouvements. Puis, lentement, un sourire énigmatique se dessina sur ses lèvres. Pas un sourire chaleureux ou amical. C'était un sourire calculé, froid. Comme si tout dans cette soirée, dans ma panique, dans mes tentatives de fuite, faisait partie d'un jeu qu'il contrôlait parfaitement.

-Je te trouve bien nerveuse. Tu fuis quelque chose ?

Je serrai les dents, refusant de lui laisser le moindre indice sur ce que j'avais entendu. Mais son regard me faisait vaciller. Je n'arrivais pas à m'empêcher de penser qu'il savait quelque chose.

-Je ne fuis rien. Je dois juste partir, c'est tout.

-Partir, hein ?

Il pencha légèrement la tête, ses yeux scrutant mon visage, à la recherche de la moindre faille.

Je sentis mon estomac se nouer. Ce n'était plus une simple conversation. C'était une confrontation. Je ne pouvais pas m'empêcher de penser que j'étais tombée dans un piège, sans même m'en rendre compte.

Son attitude m'avait déjà mise mal à l'aise auparavant, mais maintenant, cela devenait une véritable menace. Je devais faire quelque chose, dire quelque chose, mais mes mots se bloquaient dans ma gorge.

Il relâcha finalement mon bras, mais son regard resta accroché au mien, implacable. Je reculai d'un pas, sentant que l'air autour de moi devenait de plus en plus lourd. Les rires et la musique en fond semblaient soudain lointains, comme si le monde autour de nous s'effaçait peu à peu, ne laissant que cette étrange tension entre nous deux.

Il ne dit rien. Il se contenta de me regarder, un sourire en coin, cette espèce de supériorité inscrite sur son visage, comme s'il savait quelque chose que je ne savais pas. Mais il n'insista pas. Pas de remarques mordantes, pas de questions intrusives. Juste son silence, pesant, suffocant.

Je ne sais pas ce qui me prit à ce moment-là. Peut-être que c'était la fatigue, l'angoisse qui montait en moi, ou cette impression que tout se délitait sous mes pieds. Mais ma timidité habituelle, ce masque de réserve que je portais, se fissura.

-Écoutez. Je ne sais pas ce que vous voulez, ni pourquoi vous vous amusez à me suivre comme ça, mais c'est vraiment pas le moment, d'accord ? J'ai des choses bien plus importantes à gérer que vos... petites provocations.

Je le fusillai du regard, mon souffle court, mes mains tremblant légèrement. Mes mots, pour moi, étaient des éclats de frustration, des éclats d'émotions qui, je l'espérais, le feraient reculer, me laisseraient tranquille.

PARA TIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant