Bonne lecture 🤍.IVY
Je restai face à lui, chaque fibre de mon corps tendue comme un arc prêt à rompre.
La crainte me paralysait, une sensation suffocante qui me comprimait la poitrine et ralentissait le monde autour de moi. Ses traits, finement ciselés et durs comme la pierre, me fixaient sans la moindre émotion.
C'était ça qui me terrifiait le plus : le vide glacial dans son regard.
Il portait un pantalon noir parfaitement ajusté et une chemise sombre dont les premiers boutons étaient ouverts, révélant juste assez de peau pour paraître décontracté, mais sans la moindre trace de négligence. Son allure impeccable tranchait avec la brutalité de la situation.
Un pas, puis un autre. Il avançait, lentement mais sûrement, réduisant l'espace entre nous. J'essayai de reculer, d'instinct, bien que je savais pertinemment que je n'avais nulle part où aller. Derrière moi, la route déserte ; devant, lui.
Je suffoquais, tentant de maîtriser le tremblement de mes mains, mais ma voix me trahit quand elle sortit, faible et hachée.
— N-non... ce n'est pas...
Il s'immobilisa, son regard planté dans le mien, inébranlable, presque inhumain.
— Parce que j'ai plutôt l'impression que tu pense vraiment que je suis ta petite pute tu vois.
L'air semblait plus dense, plus lourd, et je luttai pour inspirer avant de murmurer, la gorge nouée par la peur :
— Qu'est-ce que... vous me voulez ?
Aucune réaction ne vint troubler ses traits impassibles. Son expression resta la même, froide et implacable.
— T'es pas vraiment en mesure d'ouvrir ta gueule pour poser des questions. Personne ne t'a forcée à te mêler de quoique ce sois petite fouineuse.
Il prononce ces mots avec une désinvolture glaçante, comme s'il énonçait une évidence.
J'avais envie de l'insulter de gros connard !
C'est ce qu'Isalia aurait fait, même dans une situation pareille.
Mais moi... La peur me paralysait beaucoup trop.
J'étais qu'une faible.
Si j'avais un semblant de force habituellement, c'était seulement grâce à elle. J'avais juste à l'imiter ! Mais là, je suis seule !
Seule face à ce monstre.
Je n'eus pas le temps de répondre ni même de comprendre pleinement la portée de ses mots. Son regard s'assombrit, et sa voix, cette fois plus basse mais tout aussi menaçante, fendit l'air.
— Maintenant, c'est soit tu bouges tes jolies fesses et tu t'assois dans cette voiture, soit je me charge de le faire. Dans tous les cas, tu finiras dedans.
Le vent frais du matin effleurait ma peau, mais aucune brise n'aurait pu calmer le feu de la peur qui me consumait.
Je ne pouvais détacher mon regard du sien, prisonnière de ses yeux noirs et insondables.
Il avançait encore d'un pas, réduisant le peu d'espace qui nous séparait, son ombre imposante me plongeant dans un étau oppressant. Mon souffle se fit court et saccadé, comme si l'air lui-même refusait de me venir en aide.
Son regard glissa sur moi de haut en bas, comme s'il jaugeait ma réaction, prêt à voir si je cèderais à la panique. Une tension sourde pulsait dans ses traits, toujours maîtrisés, toujours inébranlables.

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PARA TI
RomanceIvy, certaine d'être passé au dessus du plus douloureux chapitre de sa vie ne s'attends pas à ce que l'avenir lui réserve. Son avenir se nomme Marco Alcaraz, dangereux chef du Cartel des Razco. Deux âmes tourmentée. Des liens puissant. Une question...