Mirza Malefoy Tome I Innocence

Prologue

(version final du chapitre)

Mirza s'ennuyait dans sa grande chambre. Drago ne voulait pas jouer avec elle ; comme souvent depuis qu'il était entré à Poudlard, en septembre dernier.

Poudlard, s'était la plus prestigieuse école de magie de Grande-Bretagne ! Là où ses parents avaient étudié, où son frère avait fais sa première année, et bientôt, dans un mois, là où elle irait à son tour. Cette école, elle en rêvait depuis son plus jeune âge. Apprendre l'avait toujours séduite, et heureusement pour elle, car Lucius et Narcissa Malefoy ne lésinaient pas sur les connaissances à acquérir pour être un sorcier ou une sorcière accomplie. Après l'apprentissage de la lecture à six ans, avait suivis, le latin, le grec, le français, l'astronomie, la danse, les cours de maintien et évidemment l'apprentissage par cœur de l'arbre généalogique des Black et des Malefoy. En bref, de quoi faire de la fratrie des parfaits sang-purs.

Allongée sur son matelas, les cheveux étalés autour de son visage comme une auréole, la fillette observait les gravures de son lit à baldaquin d'un œil lassé. Dans un soupir elle décida finalement de se lever, jetant au passage un regard dans la glace du miroir pour vérifier si sa robe n'était pas froissée. Elle réajusta le nœud qui lui enserrait la taille puis sortie satisfaite. Elle descendit les escaliers lentement en gardant la tête haute comme sa mère le lui avait appris, et entra ensuite dans un des nombreux salons qui composaient la demeure ancestrale des Malefoy. Au centre de la pièce, trônait un magnifique piano à queue. Mirza s'approcha de l'instrument puis avec une lenteur démesurée, comme si elle s'apprêtait à ouvrir un coffre au trésor, elle souleva le couvercle. Les touches blanches et noires sans aucune trace de poussières l'appelaient dans une invitation silencieuse. Elle s'assit, effleura le bois peint, puis commença à jouer le morceau de Bach qu'elle répétait depuis un mois et qu'elle réussissait à présent sans fausses notes. Son esprit s'envola dans les airs avec les sons mélodieux. Elle oublia qui elle était, ne prêtant attention qu'à l'histoire qui s'agitait sous des doigts fins. Grâce à la musique, elle pouvait s'imaginer des intrigues palpitantes mêlant conte de fées et dragons, où elle avait le premier rôle, celle d'une sorcière audacieuse qui n'avait peur de rien. Un monde dans lequel elle se sentait libre d'être elle-même, sans l'ombre de son frère qui planait au dessus de sa tête, et la douloureuse indifférence de son père.