C'est comme ça que j'ai vécu 9mois de misère.
La partie la plus sombre de mon existence.
Ma renommée familiale,l'appui de monsieur roux ,les relations de mon père et de mon grand-père n'ont rien pu faire pour me sauver de ce calvaire.
Ce genre de dossier était très pris au sérieux dans ce pays et il y avait tout pour m'inculper.
Des procès qui ne se faisaient jamais.Toujours des renvois et encore des renvois pendant ce temps moi je perdais espoir.
J'étais démoralisée et surtout très faible face à cette situation.
On a utilisé mon passé à plusieurs reprises pour pouvoir prouver que je pouvais venir à perdre la tête si cela continuait mais le tribunal ne voulait rien entendre.
De plus ma manière de vivre n'avait en rien changer dans cette prison à part qu'il y avait ici une pénitentiaire du nom de Morelle qui était très gentille avec moi et me comprenait.Elle venait toujours à mon secours quand j'étais maltraitée et était au faite là comme pour me protéger des autres.C'était mon ange « envoyé spécial ».
J'avais un moyen plus rapide d'avoir ce dont j'avais besoin grâce à elle et je peux dire qu'elle a contribué à rendre ma peine moins dure.
Je devais bénéficier d'une liberté provisoire à l'approche de la date de mon accouchement mais même pour ça j'ai eu l'information de mon avocat que la demande a été rejetée.
J'étais accompagnée pour mes visites et je vivais naturellement ma grossesse sans soucis de nature médicaux. J'étais même efforcée de me nourrir pour éviter d'entacher la santé de mon bébé qui devait à tout prix vivre pour me minimiser cette situation de mépris que je vivais déjà.
J'avais perdu en estime et je regrettais vraiment d'être venu au monde.
J'avais des flashbacks de nos moments avec Wagane,de nos moments de pur malheurs bien sur parce que plus rien à ce jour ne pouvait être bonheur provenant de cet homme.
Il est parti mais il est encore dans ma mémoire, j'espère qu'il aura du mal à se regarder après tout ça,j'ai beaucoup compté sur lui mais bon...Ça m'apprendra à ne plus placer ma confiance en une autre personne que moi-même
Je ne devrais rien me reprocher,je lui ai tout donné et j'ai été sincère avec lui.
Je peux comprendre sa frustration vis à vis de l'acte à mon oncle mais est-ce que cela méritait qu'il fasse payer une innocente comme moi qui n'a rien demandé ? De plus son Papa,mon oncle,vit toujours,il aurait juste pû lui ôter la vie et aller en prison non ? Mais non il a agit en lâche en créant cette vengeance tout juste ignoble.
Quand on se veut être diable on accepte de l'être jusqu'au bout.Il n'y a pas de demi-mesure mais il est comme son père et de plus tout s'explique !C'est un Bathily peut-être mais il ne mérite même pas de l'être tout comme mon oncle.Une descendance de lâche.
Il m'arrivait de m'oublier même dans ma peine et de penser à Khardiatou et Ma Hawa.
Elles étaient peut-être en liberté mais je suis quasiment sûr qu'elle vivait très mal le fait de me savoir entre quatres murs.Et même pour Ma Hawa ça va elle arrivait à me voir de temps à autres mais pour Khardiatou on a remuée ciel et terre mais rien,toujours on lui refusait ce luxe.J'avais toujours l'information qu'elle vivait très mal la situation jusqu'à se faire interner plusieurs fois à l'hôpital pour faute d'une bonne santé.J'avais le droit par contre d'avoir des lettres de sa part,accompagné de photo d'évolution de sa boutique et de lui répondre par moment que tout allait bien pour moins l'inquiéter parce que la correspondance était régit par certaines règles ici.
Que vais-je dire à cet enfant,innocent,dans mon ventre au moment venu ?
Comment lui dire tout ce que son père m'a fait vivre ? En plus moi je sais ce que sa fait de vivre sans une affection paternelle et me voilà entrain de vouloir l'imposer à ma chaire
Je suis égoïste et surtout naïve voilà où j'en suis aujourd'hui.
C'est comme ça qu'un jeudi,de bon matin une atroce douleur au ventre est venue me tirer de mon sommeil j'avais tellement mal que je criais haut et fort que Dieu pouvait juste me prendre la vie,que c'est bon j'en avais marre de vivre et que je n'en pouvais plus
J'ai été conduite d'urgence à l'hôpital et à ma grande surprise je devais être opérée immédiatement pour sauver mon enfant
J'allais donc accoucher prématurément.J'ai été transféré dans un hôpital de la place outre que l'unité spéciale pénitentiaire,et de la fenêtre du bloc opératoire je pouvais apercevoir Khardiatou et Ma Hawa là présente entrain de m'envoyer de la force.
Les douleurs de mon accouchement n'étaient pas très présentes sûrement parce que mon seigneur a voulu m'excuser d'une autre douleur que celle qui m'a déjà été infligée jusqu'ici.
J'ai donné naissance à exactement 13h45mn pas à un mais deux bébé ! Je n'étais pas au courant que j'étais enceinte pas d'un mais de deux bébé,une fille et un garçon.On les a directement amenés en couveuse et moi j'étais là comme perdue a souffler après les soins que j'ai reçu.
Khardiatou a enfin eu le droit de me voir et de me parler pour la dernière fois.Elle a juste eu le temps de me dire «Massa Aïda Massa » que je commençais à crier pour qu'on la fasse sortir de cette chambre,personne ne comprenait mes réactions,j'étais agitée,violente,j'ai commencé à demander ce que je faisais là.Que j'avais une audience et que mon client m'attendais,qu'ils n'ont qu'à faire vite de me laisser sortir d'ici et que si je perdais mon premier procès j'allais les conduire en justice ! Et ça par le biais de mon mari Wagane.
Personne ne comprenait et ne s'en rendait compte mais au faite je venais de replonger dans une dépression sans fin ! J'éclatais de rire à l'idée de voir Khardiatou et ma sœur pleurer,je disais ne pas comprendre pourquoi ces inconnus pleuraient devant moi comme si j'étais entrain de vivre un malheur...Je disais à longueur de journée des dingueries.Aussi catastrophique les unes après les autres.J'avais complètement perdu la tête et ça pour de bon...
Cette dépression a quand même conduit à ma liberté mais encore une fois à mon internat à Dalal khel.
J'ai passée deux mois de folie,deux mois de dépression,deux mois dans un autre monde différent du vôtre et j'ai donc été considéré pour folle.Alors que dans mon monde à moi mes vérités étaient incontestables.
Les médecins disaient sans arrêt que la situation les dépasser et qu'ils avaient pas vraiment espoir en ma guérison.Pas parce qu'ils avaient pas les compétences pour mais juste parce que la situation les dépasser
...
*Le 15 mai :
C'était donc ce jour que toute ma tristesse allait prendre fin,j'allais enfin connaître la fin d'un épisode malheureux et enfin me reposer de tout ce calvaire.J'étais là dans une phase stable,un élément avec beaucoup de bruit autour de moi mais j'avais l'impression que eux ne m'entendaient pas à leur tour.Je les voyais agité,confus et désespéré.Un son majestueux,ralenti,accompagné de cris et pleurs tout ça estompé par un brouhaha qui laissaient croire qu'il n'y avait mais vraiment aucun son outre que celui du vent qui venait flouter ma vision.J'étais la couchée parmi eux mais j'étais vers le chemin d'un nouveau monde et ça à nouveau.
Ce jour c'était le jour de ma fin.Je suis partie en emportant avec moi vécu,amour,tristesse,une partie de chaque personne autour de moi qui m'aimait sincèrement.Je sais qu'ils feront tout pour apporter éclaircissement à cette affaire et faire payer les responsables de toute ma misère mais en attendant j'étais morte et tout s'arrête là pour moi
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Un semblant de manipulation
CasualeAïda Magatte Bathily est une jeune femme de 23ans très brillante,à la fleur de l'âge,qui cherche à satisfaire ses ambitions de devenir.Elle fera une rencontre qui va bouleverser le cours de sa vie... Je précise que cette histoire est pure fiction S...