#17 Quand on ne respecte pas Jean-Marc Patrick (Franky pour les intimes)

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Antoine se réveilla dans sa cellule après une courte nuit de sommeil. Il ne dormait pas beaucoup d'ordinaire et c'était d'autant plus difficile de dormir sur le sol froid et dur de la cellule. Il se redressa en se massant le dos et prononça la phrase qui ne fallait pas dire.

« Putain j'ai mal au cul ».

« Bah alors Frankenstein et toi vous avez pris du plaisir hier soir ou quoi ? ». Louis s'était réveillé en même temps que lui et évidemment c'était la première chose qu'il avait entendu.

« Comment ça Frankenstein, il s'appelle Jean-Marc Patrick merci de le respecter un minimum, et ce que nous faisons quand tu es couché ne te regarde en rien ». Antoine croisa les bras et afficha une fausse mine boudeuse tandis que Louis avait un sourire narquois sur le visage. Il cessa de sourire et reprit la parole.

« Nan plus sérieusement, même si j'apprécie la compagnie de Jean-Marc Patrick, j'ai pas trop envie de passer ma vie, ou ce qu'il me reste à vivre, coincé dans cette cellule ».

« T'as raison moi non plus, mais ça risque pas d'être facile de sortir d'ici, on ne connaît de cet endroit que cette cellule miteuse et si ça se trouve on est même dans un autre pays ».

« Pffffff c'est vraiment la merde ». Antoine s'adossa au mur et laissa glisser ses jambes sur le sol, l'air abattu. Louis s'assît à côté de lui et ramena ses genoux à son torse. Il se tourna vers Antoine et sourit.

« Vois au moins le bon côté des choses, tu risques de passer le restant de tes jours en ma merveilleuse compagnie ». Antoine secoua la tête d'un air désespéré, un léger sourire pourtant collé sur le visage.

« Wouah c'est super je me sens tout de suite hyper rassuré merci beaucoup ».

« Oh mais avec plaisir ». Ils rirent un peu avant d'être interrompu par un bruit assourdissant provenant de l'extérieur, comme une explosion. Antoine et Louis sursautèrent et se collèrent encore plus au mur opposé à la porte.

« Putain c'était quoi ça ? ». La voix d'Antoine tremblait légèrement, la peur montait en lui, il n'avait pas vraiment réfléchi à propos de ce qui se trouvait derrière la porte. Il essayait de se convaincre que ce n'était pas grand chose, mais en réalité avec ce bruit, ce qui se trouvait derrière la porte devait être terrifiant.

« Je sais pas si j'ai envie de savoir ». La voix de Louis était basse et tremblait aussi, il se demandait dans quoi il s'était embarqué, normalement ce genre de truc n'arrive que dans les séries et les jeux vidéos mais là c'était la réalité.

Ils avaient tous les deux du mal à réaliser que c'était la réalité, qu'ils étaient réellement en danger, qu'à la moindre erreur ils pourraient mourrir.

Le silence suivant l'explosion était presque assourdissant, ni Louis ni Antoine n'osaient bouger d'un millimètre comme s'ils pensaient que se lever allait déclencher une nouvelle explosion. Ils restèrent immobiles pendant plusieurs secondes avant que Louis ne se décide et se lève pour aller voir. Pile à ce moment-là, une autre explosion beaucoup plus bruyante retentit et Louis retomba par terre sonné par la déflagration. Antoine qui avait aussi tenté de se lever, se rappuya sur le mur la main sur le cœur.

« Cet endroit va avoir raison de moi ».

Louis de son côté n'osait même plus essayer de se lever.

« Non mais est-ce qu'on va pouvoir essayer de sortir d'ici sans se faire agresser oui ou merde !? ».

« Mais qu'est-ce qu'il se passe ici putain... ». Antoine releva la tête et se redressa brusquement, ce qui fit sursauter Louis.

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